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Le Stoner Rock Français


Maxime, le 31/07/2007

GLOWSUN



Origine : Lille

On reste dans l’instrumental avec les lillois de Glowsun, l’occasion rêvée de montrer combien les groupes s’escriment dans des styles bien distincts, bien que semblant, sur le papier, baigner dans la même sensibilité. Formé en 1997, Glowsun est un power-trio infernal, une redoutable machine à riffs. Aussi à l’aise dans les ambiances calorifères que les mises sur orbite interstellaires, dans les coups de sang laconiques que les tempos lancinants, le combo fait parfois songer à The Atomic Bitchwax quand il chauffe à blanc sa pédale fuzz ou à Fu Manchu dans la texture rugueuse de la pâte sonique que régurgitent leurs amplis. Lost Love (2005) démontre sans peine leur talent : richesse des compositions, psychédélisme transi, atmosphères tantôt groovy, tantôt tendues, production sèche mais remarquablement percutante pour une "simple" démo, autant de réjouissances qui font la réussite de "Inside My Head" et "My Jesus", copieuses plages coulées dans un stoner remarquablement maîtrisé. Leur activisme commence à payer puisqu’ils figureront sur la prochaine compilation du label belge Buzzville, à paraître cet automne. Espérons que, dans la foulée, les lascars se fendent d’un premier album que nombre de stoner addicts attendent de pied ferme. En attendant, les fans des instrumentaux pervers de Kyuss et de Karma To Burn feraient bien de jeter une oreille plus qu’attentive sur leur discographie.


Vous considérez-vous comme un groupe de stoner rock ?
Le mouvement stoner rock regroupe bon nombre de groupes à partir desquels on voit ressortir deux grandes tendances, toutes deux dans un esprit rock inspiré par les années 70 :
- la première très "efficace" avec comme Fu Manchu ou le stoner scandinave.
- la seconde est plus "space", "stone", planante (Kyuss, Colour Haze)
Nos influences diverses se mélangent pour un résultat qui relève plus de la tendance tripante du stoner. On peut donc dire que la musique de Glowsun s'apparente au mouvement stoner

Quel regard portez-vous sur la scène stoner rock française ?
C’est difficile à dire car cette scène tente de se développer depuis peu en France. Le webzine français Desert-Rock contribue pas mal au développement du stoner en France, mais cela reste encore assez anecdotique. Contrairement à l’Allemagne, la Hollande, la Belgique sans oublier les pays scandinaves, où le stoner semble être plus présent. Il faudrait peut-être plus d'expériences comme le Flower Festival en 2002 pour que cette scène prenne de l'ampleur et se fédère.

Pensez-vous qu'il y ait un public pour le stoner rock en France ?
Oui, sûrement. Mais il faut que le public se détache des trucs habituels, le stoner regroupe pas mal de styles différents. Il nous arrive parfois, à la fin de certains concerts, de voir des gens nous dire : "Génial ! Mais ça manque de chant…" C’est comme ça avec le stoner, on sort des plans classiques du rock pour aller vers des trips plus cérébraux, semi-instrumentaux entre autres…
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