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Le punk, histoire d'une rebellion


Caroline, le 19/08/2007

New York, 1973. Graines de punk


Un terreau culturel est en train de naître à New York. Les gars de Detroit ont fait des émules. A Manhattan s'ouvre le CBGB : le Country, Bluegrass, Blues and Other Music for Uplifting Gormandizers". 370 m2 pour accueillir les fans de Blues, que le fondateur Hilly Kristal espère attirer. Pas de chance, les bluesmen ne sont pas au rendez-vous. Kristal décide alors de faire monter sur scène un jeune groupe de rock : Television. Autour du CBGB se forme alors une petite communauté.

Parmi ces artistes, Patti Smith, les New York Dolls. Des groupes qui fréquentent aussi assidûment le Gem's Spa, sorte de haut lieu littéraire et de création diverses. Les fondements du punk américain sont en pleine construction. Ces musiciens sont fortement influencés par la littérature de Kerouac, de la Beat Generation de Burroughs et Ginsberg. Patti Smith et Tom Verlaine, chanteur de Television, écrivent eux-mêmes des poèmes.


Les Dolls, habillés en femmes et jouant avec tous les codes, se font particulièrement remarquer. "Quand j'ai vu les Dolls sur scène, confie Mick Jones (des Clash) à la caméra de Don Letts pour le documentaire Punk Attitude, j'ai été marqué par cette façon de se foutre de tout... c'était tellement différent de ce qui se faisait alors!" Différent, c'est sûr. Les Dolls font tout pour choquer. Jusqu'à s'habiller de cuir rouge et arborer des drapeaux avec la faucille et le marteau, en pleine hystérie anti-communiste au pays de l'Oncle Sam. Cette fois-ci, ils sont allés un peu loin et se sépareront quelques temps plus tard.

Mais la machine est lancée. Tom Verlaine invite un soir un certain Joey Ramone à le rejoindre sur scène avec son groupe. Patti Smith devient résidente au CBGB. Sur cette scène, on peut aussi voir Blondie, reine du new wave.



Les Ramones jouent Blitzkrieg Pop sur la scène du CBGB.

Les Ramones enflamment le club avec Blitzkrieg Bop et Beat on the Brat. Deux titres qui synthétisent à eux seuls la furie qui s'empare du rock ces années-là, faite de provocation et de rapidité dans l'exécution des morceaux : certains titres des Ramones se réduisaient à une minute à peine sur scène, tant ils jouaient vite. Comme si chaque morceau était le dernier. Une caractéristique qui définit le punk. "Tout le monde en avait marre du rock de l'époque, explique Legs McNeil, fondateur de Punk Magazine, à Don Letts. En l'occurrence, Deep Purple. Des gros concerts ampoulés, avec des solos d'orgue de vingt minutes et des solos de guitare de vingt minutes !". Tout est dit. Le punk arrive à toute vitesse, aussi agressif dans ses riffs que dans ses propos et son style.

Richard Hell, ancien partenaire de Verlaine dans Television et leader des Voidoids, déchire ses vêtements et les raccroche avec des épingles à nourrice.


La musique et le style punk sont nés. Quelques européens sont au coeur de cette tornade, et vont ramener la révolte et les guitares amplifiées sur le Vieux Continent. Parmi eux, Malcom McLaren, compagnon de Vivienne Westwood. Profondément séduit par ce qu'il trouve à New York, il emmène la rage et la crasse new yorkaise dans ses valises, direction Londres.
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