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Le punk, histoire d'une rebellion


Caroline, le 19/08/2007

1976. Londres is burning


C'est en 1976 que les Damned sortent leur premier album. La même année, les Ramones sont en tournée dans la capitale anglaise. Les Sex Pistols multiplient les concerts. Johnny Rotten enflamme la scène, complètement déjanté, les yeux écarquillés, hurlant "I am an antechrist". Un autre personnage charismatique fait surface. C'est Joe Strummer, le leader des Clash. Après avoir débuté avec les 101ers, un groupe issu d'un squat d'artistes, Strummer fonde les Clash, avec Mick Jones, Paul Simonon, Keith Levene et Terry Chimes.

Les Damned, les Clash et les Sex Pistols écument les clubs londoniens, et en particulier le Roxy Club qui s'ouvre alors sur King's Road et va devenir l'équivalent anglaisdu CBGB new-yorkais. Un laboratoire du punk, où les groupes du moment enflamment la scène devant un public déchaîné.

Les Pistols bénéficient rapidement d'une réputation plus élargie, grâce à leur passage à la télévision. En 1976, ils sont invités au Grundy Show, pour remplacer au pied levé Queen qui s'est désisté. Pour le bonheur du présentateur, qui n'attend que ça, les Pistols jurent comme des charretiers. On passe des images de concerts hystériques... le grand public se prend le punk en pleine face. Et ça fait mal. La société anglaise est outrée par ce groupe de jeunes gens révoltés et leur attitude provocatrice. La jeunesse londonienne en fait des héros. Londres is burning !



Les Pistols au Grundy Show. Un moment d'anthologie.


En Angleterre, le punk voit le jour dans un contexte social difficile. Le chômage ronge les grandes villes, et Londres en particulier. A King's Road, la boutique de Malcom McLaren et Vivienne Westwood, sobrement intitulée Sex, cristallise tout le mouvement. Là-bas se crée en temps réel la mode punk. Tout le monde y passe, fasciné par le look tellement bizarre deVivienne : cheveux blancs hérissés, sourcils violets... avec, entre autres, ses T-shirts à slogans, elle créé toute une mode qui habillera la jeunesse révoltée londonienne.


Si les Pistols sont associés à ce que le punk a fait de plus provocateur, les Clash n'avaient rien à leur envier. Dans un état d'esprit différent, Joe Strummer et son groupe hurlent leur rage également. "Les Pistols étaient très fâchés et le criaient très fort, anayse Bob Gruen, photogaphe interviewé par Don Letts, tandis que les Clash étaient très fâchés mais se posaient des questions : ça ne va pas, ok. Qu'est-ce qu'on fait ?".
Plus matures, plus politisés, les Clash mettent en avant leurs convictions. Ils ont aussi été capables d'une vrai évolution, inspirée entre autres par Don Letts. DJ au Roxy Club, celui-ci possédait surtout des vinyles de reggae, de dub, et passait donc cette musique entre deux concerts. Une influence qui explique, entre autres, le virage pris par les Clash vers un reggae "punky", sur certains titres comme Armagideon Time.
Ce n'est donc pas un hasard si les Clash ont duré si longtemps. Encore récemment, Mick Jones a collaboré avec les Libertines puis les Babyshambles, Paul Simonon a intégré The Good the Bad & the Queen, avec Damon Albarn. Strummer a été sur scène jusqu'à sa mort en 2002, avec son nouveau groupe les Mescaleros.


Mais revenons à Londres en 1976. Les Pistols ont été très médiatisés. Dans l'imaginaire collectif, ils occupent une place à part, peut-être semblable à celle qu'occupe Marylin Manson aujourd'hui : celui qui choque, que beaucoup détestent, que les autre portent aux nues. Les Pistols incarnent la provocation. La presse s'en empare. C'est ce qui va entraîner un mouvement punk "grand public". Celui qui va tuer le punk.
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