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Critique d'album

Klone


Here Comes The Sun


(09/04/2015 - Klonosphere - Progressive - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Immersion / 2- Fog / 3- Gone Up In Flames / 4- The Drifter / 5- Nebulous / 6- Gleaming / 7- Grim Dance / 8- Come Undone / 9- The Last Experience
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Klone prend la lumière avec un album charnière"
Quentin, le 16/10/2024
( mots)

Fer de lance du rock atmosphérique à tendance lourde dans l’Hexagone, Klone a profondément fait évoluer sa musique depuis ses débuts dans les années 2000. Flirtant initialement avec un metal dur et agressif aux côtés de Gojira, les compositions des poitevins se sont progressivement assagies et enrichies de textures brumeuses, offrant un subtil équilibre entre puissance et ambiances éthérées synonyme d’une retenue bienvenue dans la violence.


Dans ce changement de paradigme, Here Comes The Sun fait figure d’album charnière. Attirés par une envie de changement à la suite de The Dreamer's Hideaway paru en 2013, les Français souhaitaient se tourner vers un projet parallèle plus apaisé et acoustique. L’idée d’un nouveau groupe a finalement été abandonnée mais ses bases ont été reprises pour nourrir l’orientation de cet album, moins sauvage et sombre, entrouvrant la porte à une douce lumière crépusculaire et voilée. Klone distille ainsi sur les neuf pistes de cet opus un rock atmosphérique doté d’une forte intensité émotionnelle, magnifiquement porté par la voix chaude, fiévreuse et habitée de Yann Ligier. Le chanteur s’illustre par la pleine maitrise de son organe et donne du corps aux ambiances oniriques ou rageuses qui prennent forme au travers d’un canevas d’arpèges de guitare et d’une section rythmique robuste qui creuse un sillon dans notre esprit avec la profondeur de ses tempos lourds et lents.


Le ton est ainsi donné dès l’entame avec "Immersion" qui s’illustre par la texture de ses arpèges ouatés tombant en cascade avant que la section rythmique ne mette en branle une machine à la lourdeur irrépressible qui trouve sa conclusion avec un beau passage de saxophone. Une sacrée science de la composition et une alchimie instrumentale qui opèrent pleinement à l’instar de l’excellent "The Drifter" qui prend aux tripes avec sa transe hypnotisante et son pont marqué par une section rythmique groovy et de subtiles touches de piano en contrepoint. Yann Ligner n’est pas en reste et offre une prestation exceptionnelle, aussi à l’aise lorsqu’il s’agit de véhiculer une mélancolie troublante sur "Nebulous" à l’atmosphère aussi onirique que grondante que lorsqu’il nous assomme de refrains irrésistibles à la puissance foudroyante sur "The Grim Dance". Les morceaux s’étirent, prennent le temps de tisser leur toile, s’offrent des escapades rêveuses comme sur l’instrumental évanescent "Gleaming", mais le groupe sait aussi se faire vecteur d’une écriture plus directe et d’un ton accrocheur, à l’instar de "Fog", "Come Undone" ou "Gone Up In Flames" qui dévoilent un potentiel fédérateur particulièrement plaisant. Enfin, "The Last Expérience" dévoile une lente montée en puissance où la tension sourde du début de morceau laisse la place à un final dantesque marqué par un tourbillon sonore épique alourdi par des guitares frondeuses.


Effet pervers de cette cohésion d’ensemble, on regrettera peut-être une trop grande homogénéité entre les morceaux et des nuances qui mériteraient d’être plus marquées. D’autant plus que la reprise un peu décalée de "Summertime" est somptueuse, entièrement revisitée en version rock acoustique où surnagent toutes les variations et les nuances d’émotion apportées par Ligner. Sous son emprise, l'été se fait inquiétant, ombrageux et redoutable, bien loin de la légèreté initiale du morceau. Avec cet album, Klone prend la lumière et opère un virage réussi vers le rock atmosphérique, s’imposant comme l’un des fers de lance de cette mouvance et poursuivant le chemin désormais tracé avec d’autres albums de haute volée, dont le dernier-né paraît en cette toute fin d’année.

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