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Small Jackets
Walking The Boogie
Produit par
1- My Surprise / 2- Forever Night / 3- If You Don't Need / 4- Leave Me Alone / 5- Maybe Tomorrow / 6- Wintertime / 7- Born To Die / 8- Heroes / 9- Phoenix's Light / 10- She Don't Care


La nouvelle avait plombé le moral de pas mal de rock addicts d’ici et d’ailleurs. The Hellacopters annonçaient qu’ils jetaient l’éponge après 13 ans d’activisme. Le temps d’accuser le coup en se jetant sur leur ultime livraison (Head Off) qu’on peut déjà se mettre à reluquer la liste des prétendants prêts à assurer la relève. Etrangement, on ne trouvera pas les candidats les plus sérieux dans leur Scandinavie originaire mais dans une autre patrie européenne sur laquelle le soleil darde plus souvent ses rayons.
Formés en 2003, les italiens de Small Jackets ont le bon profil pour s’imposer comme de parfaits héritiers : une patte sonore au confluent de la high energy de Motor City et du hard rock seventies gorgé de blues épais alliée à un esthétique vintage obsédante, des Rickenbacker d’époque aux tons orangés de la pochette de ce second effort. Certes, rien de nouveau sous le ciel transalpin, mais un appétit et un charisme qui changent des pilleurs putassiers (au hasard, Lenny Kravitz ?). Ceux dont la cave croule sous les vinyles de Humble Pie, Led Zeppelin ou MC5 peuvent passer à la caisse et sortir le champagne, c’est un véritable festival : orgue Hammond en veux-tu en voilà ("If You Don’t Need", "She Don’t Care"), concert de pédales wah-wah ("Leave Me Alone", "Phoenix’s Light"), longues échappées musicales à se jeter devant un feu de camp ("Wintertime"). Aucune raison de bouder son plaisir tant que c’est balancé avec tant de conviction et de talent. On trouvera même chez ces forçats du boogie quelques petits hymnes sur lesquels s’époumoner au refrain ("Heroes", "Maybe Tomorrow"). Trop heureux de s’inviter au festin, Nick Anderson et Robert Dahlqvist, bretteurs de The Hellacopters, viennent se joindre à la troupe pour croiser le fer lors de solos intenses sur "Forever Night". Une nouvelle preuve de la puissance fédératrice du bon goût.