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Critique d'album

Besvärjelsen


Atlas


(27/05/2022 - - Doom Stoner Classic Hard Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le doom comme substrat et l'éclectisme comme horizon"
François, le 07/09/2022
( mots)

Si Atlas évoque le plus souvent le titan portant sur ses épaules la voute céleste, il s’agit également, dans la mythologie grecque, du fils de Poséidon et premier roi d’Atlantide, royaume légendaire auquel il donna son nom, du moins c’est ce que rapporte Platon. Il semble que le titre du deuxième album de Besvärjelsen se réfère plutôt à celui-ci, c’est du moins ce que nous invite à imaginer la couverture dans laquelle on aperçoit plusieurs être anthropomorphes en train de se noyer, emportés par le temps au sein d’un sablier dans lequel l’eau a remplacé le matériau granulaire qui s’y trouve habituellement. De plus, bien que la Grèce antique soit bien éloignée, dans le temps comme dans l’espace, de la Suède, pays dont est originaire le groupe, la référence est loin d’être hors-sol : le scientifique Olof Rudbeck avait imaginé que l’Atlantide et l’Hyperborée correspondaient au même territoire qui se trouvait être … la Suède.


Plus que pour l’Atlantide, Besvärjelsen revendique sa passion pour la froideur hyperboréenne et les forêts nordiques, à travers une interprétation des racines suédoises plutôt ésotérique dans le fond (leur nom signifie sortilège) et Doom dans la forme. Enfin, Doom, le terme est à nuancer, car si le groupe s’associe lui-même à cette scène (notamment pour ses premiers travaux) il assume également s’en éloigner à plusieurs reprises. Ainsi, tout témoignant d’une certaine lourdeur et en possédant des titres qui s’inscrivent bien dans ce style, Atlas est beaucoup trop varié, les morceaux trop efficaces (et courts) pour qu’on puisse complètement le cantonner à cette esthétique. Le substrat demeure, sans aucun doute, mais Besvärjelsen s’émancipe souvent de ce style pour se rendre dans d’autres territoires musicaux qui enrichissent grandement sa palette sonore.


Citer des exemples permettra d’être plus évocateur. Premièrement, on peut souligner le sublime et mélancolique "Clouds", qui mêle un registre presque pop avec des riffs parfois cinglant, une interprétation au chant magistrale et un solo final aussi simple qu’époustouflant (dans une perspective similaire, "Descent" est moins convaincant). Deuxièmement, mettons en avant "Divides End" qui, pendant huit minutes, prend un chemin progressif inattendu jouant sur les rythmes, les atmosphères, sans jamais perdre ses aspérités Heavy très lourdes jusqu’au final musclé. On peut percevoir des proximités avec Opeth (légères) ou encore Spell, notamment sur les guitares.


Au-delà de ces cas les plus atypiques, le registre Doom est maintenu. "Paradise" ou "Obscured by Darkness" satisferont parfaitement les amateurs, ou encore "Acheron" avec son riff lourd et sa batterie martelés, qui est par ailleurs mélodiquement épique et revendique le côté ésotérique du groupe par un chant éthéré. Mais le plus souvent, c’est une base à laquelle de nombreux éléments stylistiques sont ajoutés. "The Cardinal Ride" propose une approche assez moderne du doom, tandis que le chant de Lea Amling Alazam évoque celui d’autres chanteuses suédoises plutôt actives dans la scène rock revival du même pays. En outre, si vous faites exception des effets choisis pour la saturation, "House of the Burning Light" confine au hard-rock classique (ou plutôt stoner), notamment sur le refrain très accrocheur.


Plus qu’un simple album de Doom, Atlas est une œuvre riche, plutôt variée sans pour autant partir dans tous les sens (il y a une réelle homogénéité de fond qui doit, en effet, à leur style d’origine), capable de séduire un large public si l’audience est au rendez-vous. Il démontre que la Scandinavie en général et la Suède en particulier sont bien l’épicentre du renouvellement de la scène rock au sens large du terme.


A écouter : "Clouds", "The Cardinal Ride", "House of the Burning Light", "Divides End"

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