
Le Stoner Rock Français
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Introduction
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- INTERVIEW : CYRIL DELUERMOZ
- INTERVIEW : XAVIER MENANTEAU
- AUTOUR DU STONER FRANCAIS
LOW VIBES

Ce panorama ne pouvait être complet sans évoquer l’avant-garde, le premier bataillon ayant défriché le genre dans l’Hexagone vers la fin des années 90. A défaut de parler de Carn ou de Space Patrol, aujourd’hui éteints, mentionnons le cas de Low Vibes. Formé en juin 1997 dans la capitale, le trio réunit Esteban (guitare), Matt (basse, chant) et Nico (batterie), tous deux ex- One-Track Process. L’apport de Low Vibes à la scène nationale est double : comme ambassadeurs du style d’abord, puisque leur renommée a dépassé nos frontières (pour preuve leur présence sur la compilation The Mighty Desert Rock Avengers aux côtés de Sparzanza, The Atomic Bitchwax ou Solarized), comme distributeurs ensuite puisque Matt a co-fondé le label Water Dragon (futur Longfellow Deeds, lire l’interview de Xavier Menanteau dans ce dossier). Leur dernier EP en date, Psychic Travel (2001), fait état d’un groupe en pleine possession de ses moyens : multiplication des breaks assassins ("Soul Salvation"), tempos apathiques allaités au psychédélisme massif ("Shine"), groove épais et roboratif ("Traveller Song"). Le groupe annonçait un nouvel opus (Electrip) pour 2005, mais le projet est resté en veille, les musiciens ayant pris des chemins distincts. Depuis, Matt alterne escapades solo (une tournée acoustique est en préparation) et combos rock’n’roll (Medicine Ball Caravan). Electrip étant achevé à 90% (ne restent que des overdubs et des voix à poser), il n’est pas impossible d’entendre reparler de Low Vibes dans un avenir proche. D’ici là, les premix de cet enregistrement sont disponibles sur le site du trio.
- Vous considérez-vous comme un groupe de stoner rock ?
Matt : Oui, je pense que ça résume plutôt bien le groupe : du rock 70’s avec une touche de psychédélisme et de doom. Il y a toujours le risque de se trouver bloqué par une étiquette, cantonné dans un genre, mais, au final, le stoner regroupe une variété d’influences non négligeables qui permet de ne pas se sentir enfermé dans un carcan trop restrictif.
- Quel regard portez-vous sur la scène stoner rock française ?
Matt : Malheureusement je n’ai jamais considéré que l’on puisse réellement parler de "scène stoner" en France. A aucun moment on ne peut la comparer avec des scènes qui ont trouvé leur place dans ce pays, tel que le Hardcore, l’Emo ou encore le Black Métal. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de groupes de stoner français, le style s’est quand même développé, et je pense qu’on dénombre beaucoup plus de groupes maintenant qu’il y a 10 ans. Ce qui est amusant c’est que pas mal de musiciens de hardcore ont montés des projets stoner en parallèle de leur groupe, mais plus pour le fun qu’autre chose.
- Pensez-vous qu'il y ait un public pour le stoner rock en France ?
Matt : Le genre ne semble jamais avoir suscité un réel intérêt auprès du public français, par exemple Fu Manchu plafonne toujours aux alentours de 100 personnes à chaque fois qu’il vient à Paris. Je trouve que la presse est restée frileuse et n’a pas donné beaucoup de crédit aux groupes qui ont émergés, quelque soit leur provenance, et s’est un peu trop attachée aux clichés "drogues" qui entourent le genre. Malgré l’énergie et la passion de personnes comme Bruno Bages, qui est l’auteur d’une série de dossiers sur le doom, le stoner et le psyché parus dans la presse Hard-Rock, la greffe ne semble pas avoir prise. En fait, il faudrait que les groupes s’affichent comme représentant d’un hard rock pure souche pour éviter les accointances foireuses et faciles.