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Le Stoner Rock Français


Maxime, le 31/07/2007

VELLOCET



Origine : Paris

On parle beaucoup de stoner français depuis tout à l’heure, mais on a un peu tendance à oublier le second terme de l’expression. Combien de groupes de notre panorama chantent, hurlent, éructent, vocifèrent, murmurent dans la langue de Molière ? Réponse : personne (si ce n’est The Howling sur quelques titres). Sauf Vellocet. Une option courageuse, qui justifie la présence de ce groupe dans ce dossier. Mais ne réduire l’intérêt de ce quintet parisien qu’à ce simple paramètre serait fort injuste. Appuyé sur une discographie riche de trois EP et d’un premier album (Urbanités), le combo n’a de cesse d’affiner les contours d’un binaire coriace, puisant son jeu dans ses influences seventies mais sachant rester moderne, comme l’atteste leur son qui pourrait en remontrer à plus d’un métalleux. Leurs second opus, sorti en début d’année (Gethsemani) entend poursuivre l’entreprise sous ces belles auspices. Engendrés sous l’ombre tutélaire de Marc Varez, producteur de leurs deux disques (entre Vellocet, Royal Bubble Orchestra et Blackstone, ferait-il office de Chris Goss national ?), les 13 titres de la galettes s’appuient fièrement sur une base bouillonnante d’un esprit très hardcore violentée par de solides riffs que jalouserait Pepper Keenan. "Devant l’esprit" progresse avec la force de conviction d’un Fu Manchu bas du front tandis que "Mona Lisa" flirte entre légèreté et matraquages sur la nuque lors d’une infaillible valse métal. Hymne du disque à brandir poings levés : "Gethsemani", liant le plus rauque du stoner avec une high energy létale. Quand aux textes, s’ils ne brillent pas par leur originalité, ils apportent un cachet certain à l’ensemble, célébrant avec acidité les amours torturées ou invectivant des slogans sans concession. Minuit sonne sur Gethsemani. L’heure d’un heavy rock hexagonal fier de ses origines ?


Vous considérez-vous comme un groupe de stoner rock ?
Absolument : pour nous, ce qui compte avant tout, c’est l’efficacité, l’énergie que nous arrivons à transmettre au travers de notre musique. C’est l’esprit même du stoner et c’est là-dessus que nous travaillons en permanence, sur scène comme en studio. Ceci explique pourquoi nous avons absolument voulu que les prises de notre nouvel album soient enregistrées live. Et le résultat est exactement à la hauteur de nos espérances : simple, direct, efficace… Une sorte de gifle musicale. Alors, stoner ? Oui, définitivement. Même si nous chantons en français, ce qui est un autre aspect de notre travail auquel nous sommes particulièrement attachés. S’il y a encore des gens qui pensent que la langue française est incompatible avec le rock’n’roll, qu’ils écoutent Vellocet : je pense qu’ils seront surpris…

Quel regard portez-vous sur la scène stoner rock française ?
Elle semble être en train d’émerger, même si, a priori, il n’existe pas encore de vrais réseaux. Pour notre part, nous avons créé une association (Stone Free) qui a justement pour objet de réunir autour de projets communs des groupes qui partagent cet esprit stoner, et ce, quel que soit leur style musical : rock, punk, doom ou métal. Nous savons bien qu’il est aujourd’hui inutile d’espérer quoi que ce soit de l’industrie française du disque ; à nous de savoir nous organiser pour que le maximum de gens ait accès à notre musique.

Pensez-vous qu'il y ait un public pour le stoner rock en France ?
Bien sûr et nous le constatons à chacun de nos concerts. D’ailleurs, le succès de groupes comme Kyuss, Fu Manchu ou Queens of the Stone Age suffit à le démontrer. Qu’on nous donne des scènes et, croyez-moi, le public suivra ! À bon entendeur…
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