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Le Stoner Rock Français


Maxime, le 31/07/2007

MUDWEISER



Origine : Montpellier

Jusqu’ici on a vu que le stoner représentait pour les groupes un éden du binaire dans lequel ils pouvaient exprimer toute l’énergie rock’n’roll qui les habite. Mais il peut être également vu comme une salutaire récréation par des formations plus orientées metal. C’est le cas de Monroe Est Morte, combo de Poun, chanteur de Black Bomb A, mais également de Mudweiser, quatuor houblonneux abritant la tête de pont de Lofofora. Quand Reuno de Lofo se frotte au stoner, ça donne un western fangeux qui tâche le pantalon. Naviguant au confluent du stoner, du southern rock et du metal, le combo montpelliérain s’inscrit dans la droite lignée du rock marécageux fomenté depuis les bas-fond de la Nouvelle Orléans comme Corrosion of Conformity ou Down. Une telle réunion tombait sous le sens, tant le chant de Reuno (assez méconnaissable quand on le compare à Lofofora), guttural et rocailleux à souhait, se prête à ce genre d’exercice. Trempant son organe dans une double solution de Jack Daniel’s arrosé à la glaire, le chauve screamer, entouré d’acolytes de choix, fait parfois songer à un Clutch qui aurait délaissé son heavy funk pour se plonger dans un binaire rugueux mal vidangé. Grasses et opulentes, le compos de Mudweiser font piaffer de la santiag : le reptilien "My World" s’enquille des litres de vase, le bourru "Dirty Angel" solidement sanglé sur une rythmique parfaite se la joue grand huit déglingué. Sommet de leur première démo, "Missing Action" lance les hélicos vrombissants arroser le paysage au napalm. Le groupe n’a plus qu’à noyer le tout dans les profondeurs du delta avec un poisseux "Elvis Loves Me" d’une facture très doomesque. Reste à savoir si Mudweiser n’est qu’un sympathique divertissement ou si ses membres désirent lui donner à l’avenir la consistance d’un véritable side-project.


Vous considérez-vous comme un groupe de stoner rock ?
On peut dire ça oui. En fait, certains morceaux sont carrément stoner mais d’autres le sont moins. Une chose est sûre, notre son est bel et bien stoner. Un morceau stoner pour quelqu’un ne l’est pas forcément pour un autre! Il n’y a qu’à voir le nombre de groupes qui se donnent cette étiquette alors que leur musique en est loin. Je pense que certains font un amalgame entre le style musical en lui-même et la philosophie qui s’y rattache. On va simplement se contenter de dire qu’on fait du rock n’ roll, libre à chacun de mettre l’étiquette qu’il veut dessus …

Quel regard portez-vous sur la scène stoner rock française ?
A vrai dire, on ne la connaissait pas très bien cette scène. Jusqu’à ce que Mudweiser naisse, on ne s’y était jamais réellement intéressé, mais maintenant qu’on en fait partie, on découvre régulièrement l’existence de groupes français de "stoner", c’est une petite communauté certes, mais qui semble développer un bon esprit autour du rock, c’est le plaisir de jouer qui prédomine, loin des rivalités qu’on peut observer dans la scène metal par exemple (du moins, c’est l’impression que ça donne).

Pensez-vous qu'il y ait un public pour le stoner rock en France ?
Souvent quand tu sors le terme "stoner" à des gens, ils se demandent de quoi tu parles, même s’ils écoutent du rock ! Ça reste un style assez méconnu au même titre que le doom ou le sludge, ce n’est pas que ce soit un style underground, d’ailleurs il est très loin de cette optique, c’est une musique qu’on a envie de partager avec tout le monde et non une musique réservée à une certaine catégorie de personnes assez élitistes. Oui, je pense qu’il y a réellement un public pour le stoner en France, que ce soit des métalleux, des coreux, des rockeurs, des gens qui écoutent de la folk, de la country … on va dire que cette scène n’en est qu’à ses début, mais on sent déjà un certain engouement pour ce genre. Laissons le temps au temps de faire son boulot.
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