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Critique d'album

The Shins


Oh, Inverted World


(19/01/2001 - Sub Pop - Indie-pop américain - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Caring Is Creepy / 2- One By One All Day / 3- Weird Divide / 4- Know Your Onion! / 5- Girl Inform Me / 6- New Slang / 7- The Celibate Life / 8- Girl on the Wing / 9- Your Algebra / 10- Pressed in a Book / 11- The Past and Pending
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"L'album culte révélé par Garden State. Changera-t-il votre vie ?"
Nicolas, le 03/02/2008
( mots)

free music

Certaines scènes de la vie quotidienne, en apparence anodines, peuvent cependant modifier radicalement la trajectoire d'individus ou de groupes d'individus. De là à transformer littéralement la carrière d'un groupe pop, il n'y a qu'un pas qui semble de prime abord difficile à franchir, et pourtant...

Rappelez-vous. Août 2004, USA, New Jersey, South Orange. Andrew fait la connaissance de la craquante Sam au beau milieu de la salle d'attente d'un neurologue. Dans le walk man de la jeune fille, une musique semble la transporter de bonheur. N'y pouvant plus, elle interpelle Andrew et lui colle d'autorité le casque sur les oreilles, non sans l'avoir averti : "You gotta hear this one song, it'll change your life !" ("Il faut que tu écoutes cette chanson-là, elle va changer ta vie !"). Alors résonne entre les tympans d'Andrew une magnifique chanson, fredonnée d'une voix douce et feutrée, accompagnée par une guitare acoustique légère. Vous avez probablement tous reconnu l'une des scènes clé du film Garden State : Andrew, c'est Zach Braff, Sam, c'est Natalie Portman, la chanson, c'est "New Slang", et l'album en question, c'est Oh, Inverted World, de The Shins .

Cette scène culte d'un film culte a eu un effet stupéfiant sur la carrière de ce groupe indie-pop américain jusque là cantonné dans un succès d'estime. D'un seul coup, les ventes d'albums se sont envolées et The Shins est devenu, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'un des plus gros succès du label indépendant Sub Pop, auquel on doit notamment un certain Bleach d'un certain groupe de Seattle (dans un tout autre registre, bien évidemment). D'ailleurs, Wincing The Night Away, le troisième album du groupe, constitue à ce jour le plus gros pressage initial de Sub Pop, c'est dire si les Shins ont le vent en poupe. James Mercer s'est d'ailleurs exprimé à ce sujet, par interview interposée, en s'avouant très reconnaissant envers Zach Braff d'avoir ainsi proposé une telle vitrine à sa musique. Il est loin, le temps où ces jeunes musiciens jubilaient de voir leur musique téléchargée illégalement sur Napster, persuadés ainsi de toucher un maximum de monde même si l'aventure se révélait désespérément stérile pour leur compte en banque...

Mais en définitive, il n'y a pas de hasard. Si Braff a complètement fondu pour The Shins, c'est que leur musique a de quoi rendre irrésistiblement dépendant. Oh, Inverted World est avant tout une merveille de simplicité et de légèreté, semblant avoir été écrit d'un seul trait sans l'once d'une hésitation. L'album possède un côté spontané et naturel absolument sidérant, et pourtant les mélodies sont plutôt recherchées, travaillées, voire complexes. L'autre point marquant de cet album est sa relative hétérogénéité, que ce soit en terme de rythmique, d'ambiances ou de couleur sonore, sans pour autant que cette hétérogénéité ne nuise à la cohésion de l'ensemble. De plus, Mercer est passé maître en brassage d'émotions au travers de subtils changement de modes (majeur-mineur), faisant ainsi souffler alternativement bonheur et mélancolie tout au long de ses chansons. Exemple particulièrement éclatant de tout ce qui précède avec "Know Your Onion !", air joyeux teinté d'une once de regrets, sans refrain, d'une profondeur que l'on pourrait qualifier d'exceptionnelle. Mais les autres titres ne sont pas en reste, avec en tête de liste "Caring Is Creepy" (l'autre titre emprunté par Garden State), une petite merveille dont l'air, une fois en tête, est impossible à oublier. Le CD ne réserve que de bons moments, avec des titres lents acoustiques magnifiques ("Weird Divide", "The Past And Pending", et bien sûr le sublime "New Slang") et des chansons enjouées difficiles à catégoriser si ce n'est un très probable lien de parenté avec The Beach Boys : ritournelle de vacances avec "One By One All Day", chanson d'amour sautillante avec "Girl Inform me", complainte folk avec "The Celibate Life", fulgurance électro-pop avec "Girl On The Wing", interlude chamanique avec "Your Algebra", ou encore marche en fanfare avec "Pressed In A Book".

Que dire de plus ? L'album est maîtrisé à la perfection, le jeu instrumental est fluide et précis, le songwrting est redoutable d'intelligence. Quant au charme de l'ensemble, n'en parlons même pas ! A la lumière de ce qui précède, on comprend beaucoup mieux le succès grandissant des Shins, véritable fer de lance de l'indie américain à l'heure actuelle. Oh, Inverted World est définitivement un disque à posséder pour tous ceux qui apprécient la pop. Quant aux autres, ils peuvent toujours s'y essayer sans risque. Qui sait ? Après tout, eux aussi pourraient voir leur vie changer grâce au talent de James Mercer !

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