↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Rock en Seine 2023 - Dimanche 27 août


Mathilde, le 01/09/2023

The Strokes

Julian et les hologrammes


C’est maintenant Strokes en Seine, et un paquet bien serré de festivaliers s’amasse près de la grande scène, les voies d’accès ne sont plus dégagées, les mètres carrés entre les gens ne sont plus concédés non plus. Gare à celui qui prétend rejoindre un copain, il ne passera plus. Les esprits s’échauffent (une dame s’évanouie). Les minutes passent, chacun s’assure d’avoir le ventre plein et la vessie vide et attend en chopant de l’air frais pour les gens les plus hauts en taille. Le groupe arrive après 5 minutes de retard, qui auraient pu constituer un retard anodin si la suite avait effacé ce contretemps. Julian avec ses lunettes de robot et sa veste de survèt (de luxe) s’avance avec ses compères qui ont la quarantaine radieuse, cheveux longs et coupe mulet à l’appui. C’est comme si on appuyait sur le bouton play de la chaine HI-FI (on est dans un revival du début des années 2000) quand s’élève le bien familier "What Ever Happened?" qui clôture Room On Fire sorti il y a vingt ans. Le décor est très futuriste avec triangles, néons et couleur des années 80 façon The Void, autre groupe de Casablancas. Les titres ont majoritairement ceux des deux premiers albums, le public les chante par coeur pour la plupart.

Un automatisme se met en route. Julian n’interagit que sous forme de boutades - dont lui seul comprend la contenance humoristique - avec ses compères sur scène. Il demande au bassiste Nikolai Fraiture, français par un de ses parents, de faire l’interprète et son intermédiaire avec le public. Le grand type se trouve embarrassé de cette tâche qu’il assure à moitié, gêné tout autant que les autres qui ne savent pas bien à quel moment démarrer ou arrêter de jouer. Oui, on est face à un nouveau groupe venant du passé, pas si vieux mais campant sur leurs acquis, jouant la carte du rétro-core, et beaucoup moins celui du partage et de l’humain. Bienvenue au concert de Julian et les hologrammes (qui a la réf du dessin animé Jess et les hologrammes ?). La voix n’est pas mauvaise mais la sono est étonnamment d’un niveau d’amateur pour le pourtant dernier plus grand groupe de rock mondial. Le son saute, l’image sur les écrans aussi. Ce sont donc les titres qui feront tout le boulot ce soir et bien heureusement que les hymnes " Is This It" et "Someday" ravissent les festivaliers qui sont bien plus vivants que les supposés protagonistes sur scène.

On serait à une mauvaise répèt de studio que ce serait la même chose. Ceux (dont je fais partie) qui s’attendaient à une morgue et un détachement somme toute rock'n roll ne seront pas déçus et prendront le pli d’applaudir tant de bons titres (même si First Impressions of Earth est malheureusement un peu trop boudé), mais ceux qui avaient placé beaucoup d’espoir (et d’euros) dans cette date unique en son genre, ont de quoi rouspéter. Jusqu’à demander un remboursement. Le morceau qui clame "I’ve got nothing to say"  devient une auto caricature du concert de ce soir. On peut aussi se dire qu’on se souviendra de cette prestation envisagée comme si prestigieuse et finalement hasardeuse. Pour preuve: la fin de la setlist est presque tirée à la courte paille, les mecs ne sachant pas décider quels morceaux clôtureront le set. Les titres surpassent désormais le groupe, laissant un statut d’icône en la personne de Julian qui a décidé de ne pas en ficher une ramée. L’intention perçue ne ment jamais, et cette dernière ne redorera pas le blason des new-yorkais et n’encouragera pas un éventuel retour un jour à Rock en Seine. Allez, on a bien braillé avec eux quand même. Il était en réalité augmentée ce karaoké ? Qui finira aussi 5 minutes avant l'heure prévue.

 

Setlist de The Strokes:

- What Ever Happened?
- Alone, together
- Last Nite
- The Adults are Talking
- Call It Fate, Call It Karma
- Juicebox
- You Only Live Once
- Under Control
- Meet me in the Bathroom
- Ode to the Mets
- Red Light
- (Chanson improvisée)
- Soma
- Ask me Anything
- Automatic Stop
- Someday
- Reptilia
- Hard to Explain
- Is This It

 

Crédit photo: Amine Abdellaoui
Commentaires
MathildeAR, le 04/09/2023 à 11:05
Tu y étais, ou t'as eu des échos ? En tous cas oui, y avait de quoi, quand on attendait l'évènement depuis longtemps, je ne l'attendais pour ma part que depuis une semaine, donc j'étais plus relax. Y a un goût de gâchis cependant, de la part de mecs qui deviennent plus dorés que doués
Jeangief, le 03/09/2023 à 20:28
Des vraies raisons de rouspéter !