↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Interview de John Norwood Fisher de Fishbone


Rudy, le 06/11/2023

version française

 

AR: Votre dernier concert a eu lieu à Las Vegas la semaine dernière et vous allez bientôt passer au Hellfest. Aujourd'hui vous démarrez votre tournée française par une petite salle, comment vous gérez ces changements de taille de public, est-ce que ça change quelque chose à vos concerts ?

 

JNF: Je ne crois pas non... Bon en fait dans un grand festival tu as une scène plus grande et plus de place, mais d'une certaine manière on est juste là pour faire ce que l'on sait faire, tu sais avec Fishbone on a commencé à jouer devant personne, dans ma chambre. On faisait déjà ce qu'on fait encore, on jouait de manière agressive sur nos instruments, notre musique était du coup agressive, mais tout ça devant personne ! (rires)

 

 

AR: Tu parles de l'époque où tu jouais dans ta chambre avec Flea et Hillel Slovak, les futurs membres des Red Hot Chili Peppers ?

 

JNF: Oui oui ils y sont venus dans cette chambre !

 

 

AR: Une chambre emplie d'inspiration !

 

JNF: Ouais, elle existe toujours...Je ne sais pas qui y vit maintenant par contre ! (rires)

 

 

AR: Vous venez de sortir un EP, pouvons-nous nous attendre à un album pour bientôt ?

 

JNF: Et bien je n'en sais rien, mais j'en ai vraiment envie. J'aimerais pouvoir poursuivre et être plus productif qu'on ne l'a été par le passé, dans les années récentes... peut-être même plus productif que jamais ! Mais nous verrons bien, nous avons écrit un paquet de chansons et je pense que tout le monde en écrit encore, c'est notre manière d'être dans le groupe.

 

 

AR: Vous avez travaillé avec Fat Mike de NOFX sur le EP, as-tu lu leur folle biographie ("Baignoires, hépatites et autres histoires" ndla) ?

 

JNF: Non je ne l'ai pas lue.

 

 

AR: Et bien tu devrais ! Même si vous vous connaissez depuis longtemps non ?

 

JNF: Oui on les avais pris avec nous en tournée au début des années 90, c'est là qu'on a commencé à bien se connaître.

 

 

AR: Il y a eu beaucoup de mouvements avec les membres du groupe au fil des années, est-ce que tu penses qu'au final ça a pu être bénéfique au groupe, en termes de créativité par exemple ? Ou au contraire ça n'a pas facilité la vie du groupe sur le long terme ?

 

JNF: Tu sais quoi, ce qui importe c'est le moment présent, et en fait, chaque membre qui est partit a créé un vide, et en étant le seul à toujours être rester avec Angelo (Moore le chanteur ndla), j'ai subit les allers et venues et aucun de ceux qui partaient n'a été facile à remplacer. Mais tu sais, on a eu de la chance que d'autres débarquent et soient capables de faire le job. Mais ce que je pense c'est que ça nous amène à maintenant et pour rien au monde je n'échangerait ma situation d'aujourd'hui. J'adore là où j'en suis et j'adore là où en est le groupe. Même si ça n'est pas parfait je crois que le potentiel est génial, et au final on a eu et on a encore des expériences incroyables. On est là !

 

 

AR: Du coup êtes-vous capables de jouer n'importe laquelle de vos chansons en concert, ou peut-être pas en fonction de ceux qui sont partis ?

 

JNF: Il y a des choses que je n'ai pas envie de jouer. Ce n'est pas un non définitif mais, c'est comme le groupe qui apprend ce nouvel EP, écrivant le futur... Il y a des chansons que nous ne jouons pas et que j'aimerais jouer, mais Angelo a une loooongue liste de ce genre (rires) mais je suis plutôt du genre à regarder vers l'avant, à penser au futur.

 

 

AR: Ça nous amène à vos setlists : comment vous les créez ?

 

JNF: On en change chaque soir. Et d'ailleurs merci d'en parler parce que c'est un truc qu'on est censés faire rapidos mais je ne l'ai pas encore fait, continue de me poser tes questions, je vais la faire en même temps. (John prend alors son téléphone et échange des messages avec Angelo Moore afin d'établie la setlist du soir).

 

 

AR: Y a-t-il une chanson particulière qu'il t'est difficile de jouer ?

 

JNF: Et bien tu sais celle que j'aime le moins jouer est "Fight to Youth", celle-là est difficile.

 

 

AR: Avez-vous, toi ou le groupe, un rituel d'avant concert ?

 

JNF: Non

 

 

AR: Qu'est-ce qui te vient à l'esprit si je te demande le moment le plus fou dont tu aies été témoin depuis la scène ?

 

JNF: Oh alors là j'ai une bonne histoire pour toi. Il y avait ce jeune gars nommé Arthur, on ne le connaissais pas c'était la première fois qu'on le voyait.

 

On jouait à l'université Rutgers dans le New Jersey et d'un coup il y a cette prothèse de jambe qui vole dans le public et atterrit sur la scène. Il y avait des trucs d'écrits dessus par les étudiants en médecine de la fac, c'était hilarant ! Puis l'atmosphère a commencé à être un peu plus violente, des trucs volaient de partout, l'intensité et les moshings étaient déments. Deux ou trois chansons plus tard, il il y a ce jeune mec qui sort de la foule passe la barricade pour finir sur la scène où il se met à sauter sur au-dessus de la prothèse, mais Craig, notre tour manager, n'avait pas vu qu'il n'avait qu'une jambe et lui saute dessus ! Moi je pleure de rire et je vais voir Craig: "Mec, le gosse n'a qu'une jambe, il est revenu chercher sa prothèse !" Alors il le laisse partir et le gars prend sa prothèse et la montre comme un trophée, le public est devenu fou et là il a ressauté dans la fosse. Ensuite on a connu Arthur jusqu'à sa mort.

 

AR: Y'a-t-il un show qui te reste en mémoire comme votre meilleur ?

 

JNF: Non... ce sera ce soir ! (rires)

 

 

AR: Quel est l'album que tu as le plus écouté jusqu'ici ?

 

JNF: J'écoute plus ou moins toujours les mêmes trucs encore et encore... Disons peut-être "Funkadelic".

 

 

AR: Du coup ça doit être super excitant de jouer avec eux dans quelques semaines !

 

JNF: Oh ouais !!

 

 

AR: Est-ce que tu te souviens pourquoi tu as pris une basse en main la première fois ?

 

JNF: Et bien je voulais être musicien dès le plus jeune âge, je devais déjà être assis avec une guitare à 6 ans et en fait j'ai pu voir un concert du Graham Central Station de Larry Graham et d'une certaine manière ça m'a mis sur la voie.

 

 

AR: Pour toi, quelle serait la meilleur chanson de tous les temps ?

 

JNF: 'I'm the walrus' des Beatles.

 

 

AR: Qui est la personne la plus connue de ton répertoire téléphonique ?

 

JNF: Lawrence Fishburn, il est le narrateur de notre documentaire.

 

 

AR: Quels serait tes cinq invités pour un dîner de rêve ?

 

JNF: Tina Turner, Grace Jones, Aldous Huxley, Jimi Hendrix and Malcolm X

 

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !