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Interview des Soft Hearted Scientists


Chrysostome, le 27/02/2024

On pourrait dire d'eux qu'ils sont le groupe de pop/folk psychédélique actuel le plus injustement méconnu. Malgré un talent certain pour écrire des mélodies qui restent en tête et une grande productivité (225 chansons enregistrées en 20 ans en incluant la carrière solo de Nathan Hall), très peu de personnes ont déjà entendu parler de ces gallois. Souhaitons que cette interview avec leur leader Nathan Hall donnera envie à certains d'entre-vous d'aller découvrir leur univers.

 

 

AlbumRock : Bonjour Nathan, tu es le chanteur et principal compositeur du groupe, tu joues également de la guitare, des claviers et des percussions. Quand t’es tu mis à jouer d’un instrument de musique, puis à composer ?

Nathan Hall : J’ai commencé la guitare à 19 ans. Je ne me suis mis à la composition que bien plus tard, puis je me suis intéressé aux arrangements, ce qui m’a amené à utiliser des claviers, des synthétiseurs et des effets en tout genre.

AR : Quels artistes t'ont influencé ?

NH : The Byrds, The Incredible String Band, les premiers albums de Gorkys Zygotic Mynci, les deux premiers albums de Pink Floyd ainsi que des Super Furry Animals. Et les Beatles bien évidemment. Entre 1963 et 1966 leurs chansons présentent des progressions d’accords fascinantes et je suis désormais obsédé par les ponts à cause d’eux.

AR : Qu’est-ce qui t’as incité à démarrer une carrière solo en 2017 ? En quoi dirais-tu que Nathan Hall & The Sinister Locals et Soft Hearted Scientists sont différents ?

NH : A cause des mauvaises surprises que peut nous réserver la vie, il m’était difficile d’être dans un groupe. Les Sinister Locals sont peut-être plus excentriques et étranges que SHS. Mais actuellement je suis obnubilé par les batteries, la production hi-fi et les éditions et expérimentations de notre génial producteur, donc mon objectif principal et de refaire un album avec Soft Hearted Scientists.


AR : Au départ, tu avais annoncé que tu continuerais à sortir des albums avec Soft Hearted Scientists en parallèle de ta carrière solo. Au final il s’est passé 6 ans sans nouvel album du groupe. Qu’est-ce qui a retardé le processus ?

NH : Les aléas de la vie ainsi que la pandémie ont fait que ce nouvel album sur lequel nous avons commencé à travailler en 2019 n’a pas pu être terminé avant 2023. Pour les Sinister Locals, j’enregistre quasiment tout à la maison, donc même la pandémie ne m’a pas empêché de continuer à enregistrer des albums.


AR : As-tu un job alimentaire en dehors de la musique ? Depuis que tu as commencé ta carrière solo, tu sors un album par an. Comment parviens-tu à maintenir un tel rythme ?

NH : J’ai dû quitter mon boulot en 2021 pour m’occuper de ma mère et la musique m’a permis de rester sain d’esprit. J’écris des choses à peu près tous les jours et je les enregistre sur mon téléphone. S’il se passe deux jours sans que j’écrive quoi que ce soit je me sens bizarre ! Je ne perds pas de temps, je ne vois rien de plus intéressant à faire.


AR : Pour quelle raison as-tu fait appel à deux batteurs pour Waltz of the Weekend ?

NH : Frank, notre producteur est un excellent batteur, technique, puissant et précis. Spencer avait joué sur nos deux premiers albums, il a la spontanéité et l’enthousiasme d’un Ringo Starr ou d’un Keith Moon. Je les ai fait jouer chacun sur les morceaux qui correspondaient le mieux à leur style.

AR : Ta musique sonne très influencée par les années 60. Est-ce que tu recherches consciemment à reproduire les sonorités de cette époque ? Es-tu également influencé par des artistes issus d’autres décennies ?

NH : Nous ne sommes pas un groupe retro, mais la plupart de la musique que j’aime est sortie entre 1964 et 1968. Mais j’aime aussi Kraftwerk, les Sex Pistols, Air, The Beta Band, les Strokes, les débuts de Super Furry Animals et Gorkys Zygotic Mynci ainsi que certains morceaux des White Stripes ou encore de Wet Leg. Et pas mal de musique des années 40 également. Tant que la musique est bonne...

AR : Il y a pas mal de nouveaux ingrédients sur cet album : des solos de guitare électrique et de guitare classique, des arrangements orchestraux (« Gadzooks! »), des fin ambient dub trippantes. Peux-tu nous expliquer comment te sont venues toutes ces nouvelles envies ?

NH : Je fais beaucoup d’arrangements à la maison sur Reaper, mais j’ai également profité à fond du studio de Frank et de ses nombreux talents de musicien et d’ingé son. Au fur et à mesure que nous mixions, de nouvelles idées nous venaient en continu, comme l’arrangement ridiculement excessif de « Gadzooks ! ». J’ai demandé à Frank de transformer la fin de la chanson en un thème psychédélique de James Bond, ce qui l’a amené à écrire un arrangement pour orchestre. Nous avons également ajouté des nouvelles parties sur plusieurs chansons pendant que nous mixions. Je lui ai également demandé de terminer « The things we make » en dub et il a fait ça dans la foulée, devant moi.


AR : Peux-tu nous expliquer pourquoi « Gadzooks ! » Est à la fois le pont de « Rode My Bike »  et une chanson en tant que tel ?

NH : Les gars du groupe m’ont dit qu’il fallait que j’ajoute un pont à « Rode My Bike », alors j’en ai écrit un. Mais l’idée était trop bonne pour n’être qu’on pont, j’y entendais un potentiel bien plus grand. Et j’avais vu juste (NDLR : on confirme, « Gadzooks ! » compte parmi les meilleures chansons de l’album). Et accessoirement, je voulais qu’il y ait 12 chansons sur l’album, pas 11 !

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