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Critique d'album

Wet Willie


Wet Willie


(00/08/1971 - - Rock sudiste - Genre : Rock)
Produit par

1- Have A Good Time / 2- Dirty Leg / 3- Faded Love / 4- Spinning Round / 5- Low Rider / 6- Rock And Roll Band / 7- Pieces / 8- Shame Shame Shame / 9- Beggar Song / 10- Fool On You
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Alabama Shakes"
François, le 06/01/2025
( mots)

L’Alabama. À cause, ou grâce, à Lynyrd Skynyrd et à Neil Young, cet État est presque devenu le "banner state" du rock sudiste sans même avoir vraiment participé à son édification : les choses se sont principalement passées en Géorgie et en Floride, très marginalement au Texas et dans d’autres territoires ayant connu des gloires isolées comme The Marshall Tucker Band (Caroline du Sud), Black Oak Arkansas (Arkansas) ou Charlie Daniels en version électrique (Caroline du Nord).


L’Alabama entre dans cette dernière catégorie avec, comme seul acte d’envergure au sein de la geste sudiste, le combo Wet Willie dont la mémoire a été largement oblitérée. Ne cherchez aucun Willy parmi ses membres puisque le groupe de Mobile doit son nom à une pratique enfantine (de préférence), connue chez les Simpsons sous l’expression "sucette au miel", soit un doigt mouillé dans l’oreille – ce qu’illustre très bien la pochette peu ragoutante de leur premier opus. On jugera avec plus ou moins de perplexité ce choix qui demeure plus original que Fox, comme le combo s’appelait encore en 1969.


Si seul le guitariste Ricky Hirsh est passé par la Californie pour ses études, Wet Willie n’en est pas moins également influencé par ce qui se faisait à l’Ouest dans la seconde moitié des 60s. C’est ce qui explique peut-être une approche plus proche des faussement enracinés Creedence Clearwater Revival, en beaucoup plus soul et jazzy, et du Allman Brothers Band que de celle de Lynyrd Skynyrd – c’est ailleurs aux côtés de ces premiers que Wet Willie entre dans l’écurie Capricorn, bientôt à la pointe du southern rock. Et c’est à Macon que les musiciens (Lewis Ross comme pilier, les frères Jack et Jimmy Hall, Ricky Hirsh et John Anthony), enregistrent leur premier opus et ouvrent en 1971 une discographie précoce, devançant largement l’armée floridienne.  


Bien que très varié, leur style est encore marqué par le boogie-rock ("Have A Good Time") parfois très bluesy ("Shame, Shame, Shame"), la soul à saxophone ("Low Rider"), le Rhythm and Blues dansant à grand renforts de chœurs ("Spinning Round") ou quasi funk ("Rock And Roll Band"). En outre, leur musique évoque souvent les Rolling Stones – ce à quoi participe beaucoup le chant. Cela n’est jamais plus sensible que sur le slow "Faded Love", comme s’il s’agissait d’un retour de boomerang vers les États-Unis après que le groupe anglais a pillé les sonorités américaines pour faire son beurre.


Ce premier album regorge de grands moments, à commencer par l’énergique "Dirty Leg" où les claviers très présents donnent vers l’orgue hard-rock – il faut relever ici le pont instrumental avec une batterie latin-rock et un dialogue claviers-harmonica dantesque. Étrangement, c’est la deuxième face qui comporte le plus de belles surprises, du slow folky et mélancolique "Pieces" au jazzy "Fool On You", entre les Allman Brothers et Creedence (auxquels vous ajouteriez un solo de saxophone profond et semble-t-il, un jeu de mots avec "I Put a Spell on You") jusqu’à "Beggar Song", au flegme de Steely Dan avant l'heure et aux explorations quasi-progressives.


Sudiste par son origine géographique et selon les catégories établies, Wet Willie propose en réalité une musique bigarrée, dans des styles déjà rodés à l’époque mais exécutés et composés avec beaucoup d’originalité, si bien qu’avant même son œuvre la plus populaire (Keep on Smilin’, 1974), le groupe avait de quoi retenir l’attention.


À écouter : "Dirty Leg", "Pieces", "Fool On You", "Beggar Song"

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