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Critique d'album

Tremonti


Dust


(29/04/2016 - FRET12 - Heavy - Alternative - Speed - Genre : Hard / Métal)
Produit par Michael

1- My Last Mistake / 2- The Cage / 3- Once Dead / 4- Dust / 5- Betray Me / 6- Tore My Heart Out / 7- Catching Fire / 8- Never Wrong / 9- Rising Storm / 10- Unable To See
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Rappel: Tremonti fidèle à lui-même. Ni plus, ni moins."
Etienne, le 13/05/2016
( mots)

Tremonti, volume 2. Dust, deuxième album extrait des sessions de Cauterize sorti l'an dernier, voit donc le jour neuf mois à peine après son sympathique prédécesseur. Prolifique le garçon. Surtout qu'il est actuellement en studio avec Alter Bridge pour donner suite à l'excellent Fortress paru en 2013. Dust pose donc deux questions évidentes: comment assumer la sortie d'un deuxième album en moins d'un an et comment s'assumer pleinement en tant qu'artiste solo ? A ces deux questions, Tremonti répond avec vigueur et détermination.


On aurait pu craindre une triste redondance à l'écoute de Dust, jumeau éloigné de Cauterize. Pourtant, malgré son immonde artwork décliné cette fois sur une palette rougeâtre d'assez mauvais goût, Dust est plus incisif, plus percutant que son prédécesseur. Plus consensuel aussi. Là où Cauterize soignait ses instrumentations au détriment de mélodies accessibles ("Arm Yourself"), Dust prend le contre-pied en peaufinant des parties vocales osées et en burinant sans retenue des riffs épiques appuyés par une batterie dantesque ("My Last Mistake", "Betray Me"). Les progrès de Mark Tremonti au chant sont considérables. "Once Dead" ou encore "The Cage" amorcent une réelle plus-value à Dust qui voit les mélodies entêtantes de Tremonti s'incruster dans la mémoire de l'auditeur. Indéniablement, l'album réussit d'entrée à plaire - seule réelle différence avec Cauterize - en rassemblant tous les éléments qui font de chaque production du guitariste un moment d'intense satisfaction auditive.


C'est d'ailleurs encore une fois sur l'énorme travail autour de la guitare qu'il convient de s'attarder. Mark Tremonti est un musicien hors-pair, extrêmement talentueux qui n'hésite pas à varier accordages et sonorités pour s'octroyer un véritable style sonore inimitable. Dust est marqué du sceau de ce maestro de la six-cordes qui délecte des riffs supersoniques ("The Last Mistake", "Betary Me", "Catching Fire") et des solos voluptueux et virtuoses dont le superbe "Dust" qui s'achève sur une impeccable note envolée. Le titre est d'ailleurs une réussite notoire, alternant de délicats arpèges et de belles mélodies, certainement l'un des tout meilleurs du groupe. Encore une fois, ce nouvel album rend justice au talent du natif de Detroit qui s'impose plus que jamais comme un guitariste moderne majeur.


Un guitariste majeur, bien aidé par son backing-band d'exception. Comme sur Cauterize, le jeune Wolfgang Van Halen vient prêter sa basse éléphantesque sur un disque qui jouit d'une puissante dynamique (l'aquatique deuxième couplet de "Catching Fire"). Idem pour le guitariste Eric Friedman, parfait soutien d'un Mark Tremonti en pleine forme qui s'impose autant comme socle rythmique que comme architecte de belles structures et phrasés à forte densité (les riffs syncopés de "Rising Storm"). Mais le plus en vue sur Dust, c'est ce diable de Garrett Whitlock qui booste son jeu, appuie sa frappe, varie ses breaks pour mieux soutenir ses camarades. L'introduction de "The Cage" voit ce brave gaillard mitrailler une ligne démente qui lance emphatiquement cet excellent titre. En somme, Tremonti confirme qu'il est devenu un groupe à part entière, malgré son patronyme irrémédiablement rattaché à son leader. Dust transpire la cohésion artistique et développe dix titres durant un album abouti et complet. Avec ses forces, mais aussi ses faiblesses.


Car même si Dust tend à privilégier des morceaux plus radiophoniques que Cauterize, le groupe peine à éviter les mêmes écueils que son prédécesseur. Les textes sont assez pauvres, les titres assez similaires et "Unable To See", sirupeuse ballade de fin de disque, manque cruellement de corps et d'âme. "Never Wrong" semble être un titre oublié d'Alter Bridge et "Tore My Heart Out" se révèle poussif malgré quelques beaux moments instrumentaux. Dans l'ensemble, Tremonti manque une nouvelle fois de grandeur et de courage, et les écoutes répétées estompent peu à peu le plaisir viscéral qu'avait provoqué la première écoute. Dust a beau se vouloir différent de Cauterize, il en propose les mêmes qualités et les mêmes défauts. Agrémenté de quelques ornements musicaux différents certes. On a pourtant du mal à trouver une réelle profondeur à Dust, un sens plus mystique qui ferait de ce disque une totale réussite.


Il convient alors de prendre Dust pour ce qu'il est: l'émancipation d'un artiste qui assume son penchant pour un metal plus lourd, plus rugueux et qui se mue en chanteur pour distiller ses morceaux teintés de justesse mélodique parfois, de lourdeur mélancolique un peu, de gros son bien burné souvent. Car quand on regarde dans le rétroviseur, il faut bien admettre que ce double-album Cauterize Dust a de la gueule. En rien historique. En tout rock 'n roll.


Chansons conseillées: "Betray Me", "Dust" et "The Cage".

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Commentaires
phil, le 29/05/2016 à 17:40
Comme dirait feu yan solo :...tout est vrai.