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Critique d'album

Black Rainbows


Stellar Prophecy


(15/04/2016 - - Stoner Rock - Genre : Rock)
Produit par

Note de /5
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Note de 2.0/5 pour cet album
"Assez inégal et obscur, ce nouvel opus du trio italien peine à décoller…"
Fanny, le 02/05/2016
( mots)

Avec un rythme de production d’un album par an depuis cinq ans, leur productivité n’est plus à prouver. Il semblerait pourtant que les Black Rainbows n’aient pas fini d’épancher leur soif de créer, et les voici de retour avec sept nouveaux titres portés par une prophétie stellaire. D’aucun pourraient s’interroger sur la capacité pour le trio à continuer d’allier avec constance qualité des textes et des compositions, et originalité ; dans un genre comme le stoner ou le fuzz, les écueils sont nombreux, et il est tentant de s’enfoncer dans un mimétisme mécanique insipide. Avec Hawkdope, les Black Rainbows étaient parvenus à éviter ce piège en faisant décoller leur son par des sonorités psychédéliques et des parties de guitare travaillées. Qu’en est-il pour ce Stellar Prophecy ?


C’est un "Electrify" caricatural et pesant qui ouvre le bal : une rythmique binaire ponctuée de breaks sur le dernier tiers du morceau, martelée de bout en bout, un chant saturé et linéaire, une ligne de basse plate, un riff peu enthousiasmant, aussi vite écouté aussi vite oublié. La tentative de build-up en fin de morceau ne suffira pas à faire oublier la pauvreté de l’ensemble. Et à l’écoute du second titre, "Woman", on commence à appréhender une déglutition pénible de la totalité de l’album. S’agit-il d’un hommage à Deep Purple, on ne saurait le confirmer, mais la présence de ce clavier hypnotique y fait écho. Le trio tente de faire monter le soufflet à grand renfort de solos de guitare travaillés, mais leur son manque de légèreté et peine à maintenir alerte l’auditeur. On se retrouve englué dans une atmosphère pesante et une lenteur qui confine à l’amorphie.


Dans l’ensemble, le premier et plus flagrant défaut de l’album est son manque de direction ; il s’apparente davantage à une jam session ayant tournée à la séance d’enregistrement qu’à un projet conçu, mûri et travaillé. Les textes sont relativement pauvres, et c’est finalement sur les morceaux les plus instrumentaux que l’on réalise qu’ils sont superflus, relevant davantage de la corvée que du discours volontaire. Ainsi, sur "Golden Widow", le chant se fait plus aérien et, posé comme un mantra, se met au service de la mélodie, transportant ce titre hors des frontières du stoner classique, vers un prog somme toute plaisant et planant. La guitare trouve ici toute sa place, n’étant pas parasitée par des contraintes tenant à la structure du morceau, et c’est dans ce désordre, où le trio lâche un peu la pédale de fuzz que l’on parvient à déceler de l’authenticité et à s’immerger dans cet univers psychédélique. Ce titre s’avèrera faire figure de parenthèse surnageant sur une avalanche de titres convenus et relativement insignifiants pour la plupart ; certaines parties instrumentales relèvent le niveau global de l’album –on pense notamment à "Keep the secret"–, renforçant le postulat selon lequel les Black Rainbows ont un talent pour la composition, qui, pour atteindre l’auditeur, doit s’émanciper du carcan du songwriting et de la nécessité de produire des morceaux construits. Car à vouloir maintenir ce rythme, le groupe finira inévitablement par tomber dans la masturbation musicale sans substance, en oubliant de se réinventer, de repousser les limites de ses acquis. Et c’est quelque part ce que l’on ressent à l’issue de l’écoute de Stellar Prophecy : s’être retrouvé face à un groupe qui souhaitait jouer pour se faire plaisir, sans se préoccuper de procurer de l’émotion ou de faire passer un message à son auditoire.


 


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