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Critique d'album

The Stranglers


Dark Matters


(10/09/2021 - Verycords - Post-Punk - Genre : Rock)
Produit par

1- Water / 2- This Song / 3- And If You Should See Dave… / 4- If Something's Gonna Kill Me (It Might As Well Be Love) / 5- No Man's Land / 6- The Lines / 7- Payday / 8- Down / 9- The Last Men on the Moon / 10- White Stallion / 11- Breathe
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"The Requiem According to the Meninblack"
François, le 21/09/2021
( mots)

Ouvrir la campagne de promotion de Dark Matters, dix-huitième album des Stranglers, par une ballade mi-mélancolique mi-californienne (aux airs d’ "Always the Sun") intitulée "And If You Should See You Dave", donne du sens à cet opus potentiellement testamentaire. En effet, une des pertes les plus regrettables pour le monde du rock parmi celles causées par la pandémie fut bien celle de Dave Greenfield, claviériste inventif  qui permettait aux Etrangleurs de naviguer entre punk-rock, new-wave et musique expérimentale. Son jeu typique lui donnait une forte identité contrebalancée par son goût pour les explorations sonores, deux éléments qu’on retrouve sur ce nouvel opus auquel il a largement participé (sur 8 pistes sur 11). Une perte incommensurable certes, mais un ultime témoignage pour ce grand nom des musiques populaires. 


La magnifique pochette inspirée par les Rapa Nui est certes très sombre, dominante de noir propre au groupe, mais l’album ne s’apparente pas à une complainte mélancolique. Bien sûr, les pièces introspectives sont relativement nombreuses pour un opus des Stranglers. En plus de la chanson-hommage susmentionnée, on peut également noter "The Lines", "Down", ou encore les inclinaisons synthétiques et latines revisitées d’ "If Something’s Gonna Kill me", ainsi que la conclusion sobrement intitulée "Breathe". Ce ne sont pas les moments les plus convaincants de Dark Matters même si l’on peut entendre la démarche du groupe au regard du contexte. 


En effet, les Stranglers brillent davantage au sein de morceaux plus propres à leur style. Le midtempo "Water", après une introduction planante, retrouve une esthétique typiquement stranglersienne par les claviers évidemment et le relief agressif donné à la basse. Plus fougueux, "This Song", avec le chant articulé et rentre-dedans de Warne, est un titre direct qui tombe pile là où on attendait le groupe (avec un beau pont aux orgues remarquables), de même que le syncopé et parfois dissonant "No Man’s Land" sur les traces de "Nice’n’Sleazy" - sublime. 


Mais l’album sait gérer son économie interne et faire monter la pression, si bien qu’il faut se laisser porter jusqu’au dernier tiers de Dark Matters pour observer de vrais tentatives pour renouveler la recette d’un groupe très installé. C’est du côté des inclinaisons électroniques surprenantes, de prime abord déstabilisantes, qu’on se tournera, mais celles-ci sont si bien menées et si innovantes (dans la musique du groupe) qu’elles en deviennent exaltantes et addictives. L’esprit du groupe est bien présent, mais il subit une petite cure de jouvence. "White Stallion" d’abord, possédé par une rythmique et des sonorités qui ne dépareilleraient pas dans un club un peu audacieux, mais surtout par des chœurs hallucinants (synthétiques ?) et une orchestration puissante qui lui donnent du corps. Un peu moins radical, "The Last Men on Moon" est plus typé Stranglers, avec une grande finesse mélodique, mais le travail sur les effets vocaux (à la limite de Daft Punk) donnent cette coloration – très adaptée au morceau – sans parler du final carrément électro. Ce titre met en avant les plus beaux passages de Greenfield sur cet opus, très variés dans la palette sonore (avec un moment presque camélien) et virtuoses. En toute honnêteté, je suis passé d’une écoute déboussolée à la conviction qu’il s’agit des deux morceaux les plus réussis de Dark Matters


En tout cas, ils nous permettent d’interroger la pertinence d’un adieu tel qu’il a été annoncé par J.J. Burnel … Réponse après la tournée pour faire vibrer cet album-Requiem … According to the Meninblack.


A écouter : "White Stallion", "The Last Men on Moon", "No Man's Land"

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