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Critique d'album

Royal Blood


Typhoons


(30/04/2021 - Warner - - Genre : Rock)
Produit par Royal Blood, Josh Homme, Paul Epworth

1- Trouble's Coming / 2- Oblivion / 3- Typhoons / 4- Who Needs Friends / 5- Million and One / 6- Limbo / 7- Either You Want It / 8- Boilermaker / 9- Mad Visions / 10- Hold On / 11- All We Have Is Now
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le tournant dancefloor de Royal Blood est quand même bien foutu"
Nicolas, le 11/06/2021
( mots)

Le hasard du calendrier a voulu que Royal Blood et Death From Above 1979 sortent leur nouvel album quasiment en même temps, un comble quand on sait que les deux groupes s’appuient grosso modo sur la même formule du duo  basse - batterie qui envoie du bois. Is 4 Lovers a su nous séduire à nouveau, avec des canadiens qui sont parvenus à retrouver une partie de leur niaque et de leur bagout d’antan sans égaler pour autant leur emblématique The Physical World. Du côté de Mike Kerr et Ben Thatcher, la problématique est toute autre puisque le Sang Royal se retrouve à la croisée des chemins, cherchant à sauter l’obstacle a priori insurmontable de la mise à jour logicielle quand la structure même du groupe semble le condamner à l’enfermement ou à la redite. Voir pour l’exemple le précédent How Did We Get So Dark qui n’ajoutait strictement rien d’intéressant à la truculente recette Queens of the Stone Age - Muse des anglais. L’heure du changement a donc sonné, et Typhoons marque une rupture assez radicale : fini le son massif et pesant, place à un rendu plus léger et dansant. Pour quel résultat ?


Ce troisième opus opère une exercice d’équilibriste assez périlleux, en définitive réussi mais on sent que le faux pas n’était pas loin. Le risque d’altérer le son de l’esquif a été soigneusement pesé, et si nombre de fans des débuts ont très vite quitté le navire dès les premières bordées de “Trouble’s Coming” envoyées en semonce (et mine de rien, ça fait un bail qu’on l’entend, ce single), force est de constater que le rendu final tient la route. Pour ce faire, exit Tom Dalgety et bonjour Paul Epworth, le savant bonhomme qui a accompagné moult artistes britanniques axés pop rock tels Bloc Party mais aussi Florence and The Machine, Coldplay et London Grammar. Pas étonnant que Typhoons sonne plus lisse que ses prédécesseurs : la batterie de Thatcher a perdu de sa puissance, la basse de Kerr, de son volume. Le tempo augmente, le binaire se veut plus dansant, la volonté se fait affichée de faire danser et remuer. A cet effet, la triplette introductive “Trouble’s Coming” - “Oblivion” - “Typhoons” envahit le créneau pied au plancher, crânement, au culot, et ça fonctionne. Un peu plus loin, “Limbo” redonne du gras à la formule avec tout autant de bonheur, quand “Mad Visions” joue la carte du boogie grinçant avec une vraie pertinence. Il y a dans ces compositions une fraîcheur et une simplicité communicatives, avec un niveau d’écriture légèrement en hausse par rapport à précédemment. Si quelques synthés s’invitent fatalement à la fête, force est de constater que leur emploi demeure parcimonieux, bien plus que ce que ce genre de style laisserait craindre. De fait, une section rythmique, même restreinte à son strict minimum, a tout le nécessaire de gigotage dans son ADN, et la collusion entre les deux hommes n’a plus qu’à faire le reste, avec un Mike Kerr dont la voix de soprane enflammée supporte sans souci les élans popisants - tout en gardant son affect et sa personnalité, et c’est tant mieux. Royal Blood réussit ici une mue compliquée, sans réel génie mais avec intelligence et savoir-faire, ce qui n’est déjà pas si mal.


Pour autant, on aurait tort de restreindre Typhoons à un pur disque de pop rock synthétique qui résumerait ses influences, au hasard, à Daft Punk et à Justice - tel qu’on a pu le voir fleurir un peu partout dans la presse spécialisée. On garde tout de même en mémoire le son colossal de leur éponyme et leurs accointances avec le stoner, et bon sang de saurait totalement mentir. En témoigne un “Boilermaker” parrainé aux manettes par Josh Homme et paradoxalement pas spécialement folichon, quoique nettement plus baraqué que ses compagnons d’arme. En fait, on préférera s’attarder sur des titres comme “Who Needs Friends” ou “Either You Want It” qui posent le tempo et font ressortir une fibre nettement plus sabbathienne et en définitive authentiquement british, car on retrouve là la même approche - à deux trois bricoles prêt - que celle suivie par les Arctic Monkeys sur le trio Humbug - Suck It And See - AM, avec une nette accointance pour ce dernier. Le souci étant que l’écoute de ces titres nous donne surtout une furieuse envie de ressortir le disque noir aux sinusoïdales tant celui-ci enfonce la totalité des compos de Typhoons.


N’empêche : gouaille et son (parce que mince, quand même, il y en a) au service de l’accessibilité et de la mélodie : et si c’était la carte à jouer pour extirper le rock du carcan dans lequel il s’est enfermé pour à nouveau réussir à fédérer en dehors de ses propres frontières ? On peut dès lors trouver plein de défauts à ce troisième disque de Royal Blood, mais on ne lui ôtera pas ceci : il s’agit là d’un authentique album fédérateur, bien écrit, bien construit, bien produit et bien ciblé, et les auditeurs rosbeefs ne se sont d’ailleurs pas trompés en les propulsant n°1 de leurs charts quelques semaines durant. Faute d’un Alex Turner véritablement remis sur les rails (et rien ne laisse supposer qu’un tel miracle puisse arriver un jour), on fera transiter le poids de la transmission du rock anglais sur les épaules de Mike Kerr, des épaules que l’on sait solides. Qui plus est, Royal Blood a trouvé de quoi se relancer, et on gage qu’ils sauront faire fructifier ce capital à l’avenir. Objectif : surpasser AM, même s’il est sans doute trop tôt pour prendre les paris.

Avis de première écoute
Note de 3/5
On s'y attendait après l'écoute des 4 singles envoyés en éclaireur, les Royal Blood posent avec Typhoons une véritable pierre angulaire dans leur carrière musicale. Les riffs de basse de Mike Kerr, et le frappé toujours aussi mécanique de Ben Thatcher se mélangent ici à autres synthés, chœurs et sonorités électroniques pour un ensemble catchy et dansant. Dans cette volonté de renouvellement, les anglais parviennent à combiner leur rock abrasif aux gimmicks non dissimulées de la French Touch. Pour n'en citer que deux, impossible de ne pas évoquer les Daft Punk dès l'entame de "Mad Visions" ou d'énoncer Justice comme principale source d'inspiration sur "Hold on". On entend déjà les puristes crier au diable mais ce mélange de genres fonctionne plutôt bien et permet au groupe d'enrichir leurs compositions tout en conservant une certaine patte musicale qui leur est propre. Typhoons n'a en soit rien de révolutionnaire mais permet d'aborder le phénomène Royal Blood sous un angle bien différent...
Commentaires
Xertias, le 01/08/2021 à 02:29
Le pire...vous mettez moyen au deuxieme album de AM et une note pas terrible pour des albums des strokes mais cette merde vous kiffez faut pas chercher à comprendre