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Critique d'album

Lucifer


Lucifer I


(25/05/2015 - Rise Above Records - Heavy Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Initiation occulte et metallique à la musique de Lucifer"
François, le 26/10/2021
( mots)

Si Johanna Sadonis est allemande, il semble qu’il faille placer sa formation, Lucifer, dans le contexte revival à la fois germanique et suédois, alors même que les deux pays partagent de nombreux points communs en termes d’esthétique rock et de circulation des musiciens (que ce soit pour les tournées ou au sein des formations). A ce titre, Sadonis en est la preuve vivante. Bien sûr, le fait que le groupe soit basé à Stockholm et qu’il sera rejoint par Nicke Andersson à partir du second album joue pour beaucoup dans cette affirmation. 


Pourtant, le premier opus est très peu suédois dans sa composition : fondé sur The Oath, presque mort-né après un premier album, Lucifer en récupère un batteur (Andrew Prestidge – ex Angel Witch) et un bassiste, Dino Gollnick, tandis que Gary Jennings, issu de Cathedral, est au poste de guitariste. Germano-britannique serait donc la qualification la plus juste pour cette première incarnation du groupe. 


Il est néanmoins clair que l’esthétique portée par Lucifer, et ce dès les fondations, témoigne d’une dynamique musicale particulièrement imposante dans l’espace germanique pris au sens large, et en particulier en Allemagne et en Suède. Un heavy retro, des effluves occultes, psychédéliques ou sabbathiennes, les 1970’s en ligne de mire et la mise en avant d’une femme comme leader : voici des grands traits qu’on retrouve de plus en plus – notamment dans les 2010’s – dans ces deux nations du rock. Kadavar et Wucan d’un côté, Blues Pills, Graveyard et Witchcraft de l’autre – ajoutez toutes les formations que vous adorez à leurs côtés et dont nous avons largement parlé sur le site. 


Grande prêtresse de Lucifer, Johanna Sadonis se la joue sorcière moderne, elle distille ses paroles comme des incantations et incarne son chant au milieu d’un sabbat metallique. Dans le grimoire du rock, elle puise chez Coven autant que chez Black Sabbath, tandis que les titres multiplient les références ésotériques – Abracadabra, Izrael, Sabbath … 


Pour que les formules et rituels puissent avoir le temps de déployer tout leur potentiel magique, les titres sont relativement longs (presque toujours au-delà des cinq minutes). Immédiatement hypnotisé par l’excellent "Abracadabra", son riff imprenable, sa transition sur une seconde partie moins lourde, et son refrain incarné, l’auditeur absorbe les notes comme un filtre concocté pour être sous l’emprise du groupe. On se laisse emporter par les variations de "Purple Pyramid" (au passage, quelle introduction !) tantôt heavy, tantôt plus planantes entre les arpèges et le chant éthéré de Sadonis. On divague dans une légère trance stoner sur "Sabbath", tandis que la seconde partie très speed et metallique de "Morning Star" (l’influence d’un ex-Angel Witch ?) nous sort de notre torpeur. Peu importe si le long "Total Eclipse" ou "White Mountain" sont un peu plus convenus. 


Il y a même un petit côté pop dans certaines suites d’accord et surtout dans la façon de chanter de Sadonis, comme sur "Izrael" (imaginez la suite d’accord jouée avec des synthés 1980’s), qui contraste bien avec la lourdeur générale des guitares et de la rythmique et permet de rendre le tout très accrocheur. De même, la très belle prestation au chant sur les parties arpégées de "A Grave for Each of Us" apporte une coloration capable de séduire au-delà du public averti à cette conclusion remarquable. 


Un monde occulte s’offre à vous avec ce premier album très réussi de la part de Lucifer. La vague revival bénéficie là de représentants talentueux appelés à concocter des incantations nombreuses dans leur chaudron musicale ... 


A écouter : "Abracadabra", "Izrael", "A Grave for Each of Us"

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