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Critique d'album

Linkin Park


Minutes to Midnight


(14/05/2007 - Warner Bros - Neo metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par Rick Rubin, Mike Shinoda

1- Wake / 2- Given Up / 3- Leave Out All the Rest / 4- Bleed It Out / 5- Shadow of the Day / 6- What I've Done / 7- Hands Held High / 8- No More Sorrow / 9- Valentine's Day / 10- In Between / 11- In Pieces / 12- The Little Things Give You Away
Note de 3/5
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Note de 1.0/5 pour cet album
"Linkin Park change de style... et se plante royalement !"
Nicolas, le 27/08/2007
( mots)

Dans son genre, et jusqu'à maintenant, le hard boys band de Mike Shinoda s'en est vraiment bien sorti. Il faut dire que Chester Bennington est plutôt bon chanteur, enfin disons qu'il gueule avec une certaine classe et qu'il est capable de chanter agréablement des mélodies plus douces - chose rare chez un hardeux. Mike Shinoda, pour sa part, a deux atouts majeurs : 1) il rappe plus qu'honorablement, 2) c'est un génie du mix, il n'y a qu'à réécouter l'excellent travail effectué sur "Enjoy the Silence" de Depeche Mode pour s'en persuader. Enfin, leur recette rap-métal est quand même diablement efficace, à défaut cependant d'être absolument incontournable. Seulement, après un Hybrid Theory réussi et un Meteora en demi-teinte car vraiment trop identique au précédent opus, le groupe a décidé de changer de style en adoptant un son beaucoup moins dur. Passons sur les raisons de cette transformation, que vous pourrez aisément retrouver dans tous les magazines dits spécialisés. Après tout, pourquoi pas ? De mémoire, certaines conversions de métal en pop rock se sont plutôt bien déroulées, je pense notamment à l'excellent Cave In et à son très convaincant Antenna. Encore faut-il savoir quelle direction prendre, et encore faut-il avoir des titres de qualité...

Et c'est là que l'on commence à souffrir. Car c'est bien connu, à force d'avoir le cul entre deux chaises, on finit par se casser la gueule. Quand en plus il n'y a pas deux, mais cinq ou six chaises, la gamelle semble inévitable. Le plus gros travers de cet album réside dans ce point précis : Linkin Park , en abandonnant son ancienne couleur, n'a pas donné de cap précis à sa musique, et c'est ainsi que l'auditeur est contraint de naviguer avec effarement entre métal pur et dur, pop-rock, rap, variétoche et ballade acoustique. A trop vouloir surprendre, à trop vouloir aller là où on ne l'attendait pas, le groupe s'est dispersé dans un fourbi indigeste et incohérent. Mais ça, on pourrait encore le pardonner si les chansons en elles-mêmes tenaient la route. Malheureusement, on est vraiment loin de l'excellence. L'intro est d'emblée ennuyeuse, passons donc tout de suite à "Given Up", un titre métal pur jus. Plus de basse, plus de décibels, plus de hurlements... mais beaucoup moins de pêche, et à ce stade on ne comprend pas encore pourquoi ce titre semble finalement si poussif. Petite parenthèse sur le cri phénoménal de Bennington vers la fin de la chanson : plus de 20 secondes de déchaînement vocal non stop sans reprendre de respiration : chapeau ! N'essayez pas de faire ça dans votre salle de bain, vous allez vous claquer les cordes vocales !

Après un "Leave it all the Rest" pop-larmoyant sans aucun intéret arrive enfin la réponse sur le cruel manque de rythme de "Given Up" (et de son frère jumeau, "No More Sorrow") avec "Bleed it out", la piste la moins mauvaise de l'album. Sur ce titre, Shinoda déchaîne son flow et imprime une énergie qui manque cruellement aux guitares : c'est lui qui est à l'attaque sur les débuts de phrase, c'est lui qui tire la lourde machine du groupe. Tiens donc, qui manque-t-il sur "Given Up" ? Shinoda, pardi ! Sans rap, point de salut. La suite va hélas confirmer cet adage puisque le groupe se prive du soutien rythmique de son leader sur le reste des chansons, faisant malheureusement ressortir la molesse des instrumentistes. On ne réentendra Shinoda que sur 2 balades sans intéret : "Hands Held High", un rap évangélique grotesque, et "In Between", une bluette soporifique dans laquelle le rappeur démontre néanmoins qu'il ne sait pas que rapper. Non, il peut aussi chanter, et juste en plus. Ah bon, et alors ? Mais le pire est sans conteste atteint avec "Shadow of the Day", un sous-U2 indigent qui n'arracherait même pas une larme à Bono. Essayez de chanter les paroles du refrain de "With or Without You" sur le refrain de ce dernier titre, c'est absolument édifiant ! Seul Shinoda (encore lui) arrive à sauver cet album du désastre absolu grâce à quelques samples qui arrivent à faire mouche sur "What I've Done" et à la rigueur sur "Valentine's Day". En comptant "Bleed it out", ça nous donne 3 titres tout juste passables : à 15 euros le CD, l'addition est plutôt salée.

Quand on a fait le tour de Minutes to Midnight, on se rend compte qu'il n'y a absolument aucun liant dans cet album, on passe du hard metal le plus trash à la pop la plus sirupeuse sans crier gare. Et comme aucune chanson n'arrive ne serait-ce qu'à la cheville d'excellents titres comme "Papercut", "Forgotten" ou "By Myself", comme en plus au niveau technique de guitare ça plafonne toujours au strict minimum, on obtient au final un album tout simplement raté, ni plus, ni moins. Gageons qu'à l'avenir le groupe trouvera une voie inspirée, originale et surtout plus cohérente. Mais Linkin Park n'est pas Radiohead, et pour l'heure Minutes to Midnight n'a malheureusement rien d'un Kid A. Excusez la comparaison... c'est risible, je sais, mais je n'ai pas pu m'en empêcher.

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Commentaires
crowley, le 17/06/2015 à 01:23
Album moyen 1 titres sur 2 sont bon ! Changement de styles qui ne paient pas.