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Critique d'album

Linkin Park


Hybrid Theory


(24/10/2000 - Warner Music - Neo metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par Don Gimore

1- Papercut / 2- One Step Closer / 3- With You / 4- Points of Authority / 5- Crawling / 6- Runaway / 7- By Myself / 8- In the End / 9- A place for My Head / 10- Forgotten / 11- Cure for the Itch / 12- Pushing Me Away
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Il fut un temps où Linkin Park faisait du bon neo metal..."
Nicolas, le 21/06/2008
( mots)

Parce qu'il faut quand même rendre à César ce qui appartient à César, il serait inconvenant et presque malhonnête de passer sous silence cet excellent disque de neo metal après avoir descendu en flèche le médiocre Minutes To Midnight, pourtant commis par les mêmes Linkin Park . Remettons donc les choses à leur juste place.

Quand les californiens ont véritablement débarqué sur les ondes FM françaises, c'était avec les remixes foireux de Reanimation. Autant dire que le maigre intérêt que j'avais pu avoir pour Bennington & Co à l'époque en était simplement resté au stade de la nausée, et n'avait heureusement pas franchi le point de non retour en direction de la porte des cabinets. Et puis un jour, je tombais sans le vouloir sur une version qui me semblait étrangement jouissive d'"In The End", version qu'une radio avait eu la bonté (ou l'inconscience ?) de ne pas édulcorer. A la réflexion, je me risquais alors à jeter une oreille à Hybrid Theory chez mon disquaire préféré, pas franchement persuadé de débusquer l'oiseau rare mais tout de même assez intrigué par ce paradoxe ambulant. Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'étais loin de m'attendre à la violence de l'uppercut que je me suis ramassé à peine le casque posé sur les oreilles.

Car dès lors que "Papercut" fait résonner ses beats et cracher ses guitares, c'est un déferlement de frappes méticuleusement appliquées qui s'opère successivement à la face de l'auditeur sans lui laisser la moindre chance de se relever indemne. Déjà sur ce premier titre, la puissance de la musique de Linkin Park abasourdit dangereusement, puissance habilement mise en valeur par une production aux petits oignons. Pourtant, avec du recul, il n'y a rien de bien exceptionnel dans tout ça : une rythmique martelée avec une précision chirurgicale, des basses amplifiées au maximum, de bons bidouillages électro en arrière-fond, et un rap véloce parfaitement placé alternant avec une voix écorchée vive mais restant mélodique. Fastoche. Cependant, pour que le rendu soit aussi énorme, encore faut-il que chaque élément de ce judicieux mélange fasse plus que tenir la route, et force est de constater que c'est le cas. L'alternance des phrasés raps avec les parties chantées et les phases de purs hurlements est équilibrée au poil, les guitares se contentent du minimum mais misent tout sur l'ampleur et la rythmique, et les samples rajoutés par Shinoda sont assez redoutables (notamment sur les couplets de "Points Of Authority"). Rajoutez à cela un sens pop particulièrement aiguisé et des qualités vocales certaines, et vous obtenez une petite bombe d'énergie que viennent relever des titres proprement imparables comme "By Myself" ou "Forgotten", sans oublier les radio-compatibles "In The End" et "Pushing Me Away" qui ajoutent une touche moins bourrine à l'ensemble.

Qu'on soit bien d'accord. Linkin Park n'a rien inventé et s'est simplement contenté de reprendre à son compte tous les ingrédients brassés par les Korn, Deftones et autres Limp Bizkit. Pas de révolution donc, juste une sorte d'alchimie parfaitement dosée qui fait de ce disque l'un des rares dans cette veine que je ré-écoute régulièrement aux côtés de Toxicity des System Of A Down. Alchimie qui manque d'ailleurs cruellement à son successeur Meteora, sans même parler du plantage ultérieur énoncé en préambule. Pour autant, tous ceux qui vomissent sur le neo metal ne changeront probablement pas d'avis avec Hybrid Theory, inutile de le préciser. Quant aux autres, ils n’ont plus qu’à fondre sur ce disque, si ce n’est déjà fait depuis longtemps.

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