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Critique d'album

Grand Funk Railroad


Phoenix


(15/09/1972 - Capitol - Hard Rock, blues rock - Genre : Rock)
Produit par Grand Funk Railroad

1- Flight of the Phoenix / 2- Trying to Get Away / 3- Someone / 4- She Got to Move Me / 5- Rain Keeps Fallin' / 6- I Just Gotta Know / 7- So You Won't Have to Die / 8- Freedom Is for Children / 9- Gotta Find Me a Better Day / 10- Rock 'n Roll Soul
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Grand Soul Railroad"
François, le 07/08/2022
( mots)

Aux Etats-Unis, le triomphe de l’aviation se fit sur le dos du chemin de fer qui avait pourtant permis de conquérir l’intégralité du sous-continent avec les fameuses transcontinentales et suscité un imaginaire fertile dans le milieu du western. C’est pourtant avec étonnement qu’on voit disparaître en 1972 le terme "Railroad" du nom de groupe en forme de triptyque "Grand Funk Railroad", devenant simplement Grand Funk pour son sixième album, Phoenix. La raison est pourtant bien triviale et plutôt regrettable : la séparation avec leur producteur historique (et autoritaire) Terry Knight se déroule douloureusement, ce dernier acceptant mal cette décision et revendiquant le droits sur la marque du groupe et les premiers albums vendus sous ce nom. Le conflit durera jusqu’en 1975 avec une victoire pour les membres du combo.


Une fois délesté de ce quatrième membre occulte, le trio se retrouve donc seul maître à bord, assure la production, et décide de réorienter son esthétique vers quelque chose de plus propre, tamisé, soul. Il faudra donc pour cela une guitare électrique plus subtile, mélodique et modérée, et surtout, l’ajout de claviers, joués par Craig Frost ici présenté comme simple invité (malgré une omniprésence tout au long de l’album) avant d’intégrer le combo de façon officielle sur l’album suivant.


Le hurlement des orgues à la Deep Purple en introduction de "Flight of the Phoenix" puis son développement chaloupé entre bues en soul, sans compter l’arrivée du violon country, font de cet instrumental d’ouverture une pièce surprenante venant de Grand Funk. Celui-ci a en effet adopté la soul en jouant la proximité de Flint avec Détroit et sa scène Motown. La guitare semble heureuse d’être tamisée et discrète sur "Trying to Get Away", parangon de soul-rock jusque dans ses phases le plus grandiloquentes, tout comme "I Just Gotta Know" et ses surprenants passages aux claviers, ou le très plaisant "Rain Keeps Fallin’" (que les Black Crowes ont dû écouter). Toujours dans le même état d’esprit, "Freedom Is for Children" est titre un peu pompeux largement dominé par les claviers, on lui préférera le semblant de réponse que lui adressera Pat Benatar avec "Hell Is for Children". Grand Funk n’est pas exempt de bizarreries, comme l’engagé et (ironiquement ?) religieux "So You Won’t Have to Die" à la guitare acoustique, qui fait des détours sur les thématiques de la pollution, de la surpopulation et de Jesus.


Pour qui chercherait un Grand Funk plus musclé, il faudra se tourner vers "Someone" qui, après une introduction à la limite de la mièvrerie avec ses arpèges éculés et son orgue kitsch, bascule heureusement vers un riff assez hard apportant du contraste et une indéniable plus-value au morceau. Cet entre-deux est également cultivé sur "She Got to Move to Me" ou sur l’entêtant "Rock’n’Roll Soul", mais ce n’est clairement pas le registre de l’album.


On évitera de dire trop facilement qu’en 1972 le Phoenix renait de ses cendres, puisque le groupe n’était en aucun cas décédé, mais il est certain qu’esthétiquement autant que matériellement, une mue est accomplie pour ce qu’il convient d’appeler désormais Grand Funk. De cette nouvelle ère, on retiendra un premier album loin d’être inoubliable mais assez agréable.


A écouter : "Someone", "Rock’n’Roll Soul"

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