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Critique d'album

Fates Warning


Perfect Symmetry


(22/08/1989 - Metal Blade Records - Pionniers du metal prog - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Part of the Machine / 2- Through Different Eyes / 3- Static Acts / 4- A World Apart / 5- At Fates Hands / 6- The Arena / 7- Chasing Time / 8- Nothing Left to Say
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Le manifeste Metal progressif de Fates Warning"
François, le 19/10/2020
( mots)

Fates Warning est une formation considérée comme pionnière du Metal-progressif, dès ses premiers albums. Si ceux-ci, d’une grande qualité, sont résolument heavy (et très inspirés par la NWOBHM) et n’hésitent pas à jouer dans la longueur et dans des constructions parfois élaborées (ce que pouvaient faire des groupes britanniques des années 1980 d’ailleurs), on peinait à y voir autre chose qu’un Metal raffiné. Surtout quand on les compare avec Dream Theater et Images and Words qui donnera une définition par l’exemple au Metal-progressif. On pourrait faire la même remarque pour Queensrÿche qui partage avec Fates Warning la même origine géographique. 


Or, Perfect Symmetry constitue un véritable tournant pour le groupe puisque ce dernier investit pleinement le terrain progressif avec cet album. L’arrivée du batteur Mark Zonder est à ce titre essentielle puisque les ambitions de Fates Warning se placent en grande partie sur la dimension rythmique de leur œuvre, toujours très alambiquée. L’autre trait stylistique du groupe est cette impression de froideur industrielle dans les sons comme dans les ambiances, parfaitement signifiée par la couleur et le thème de la pochette. 


"Part of the Machine" est en ce sens exemplaire de la direction qui guide Perfect Symmetry autour d’un rythme syncopé, de mélodies et riffs qui s’agencent avec une harmonie complexe, de ruptures rythmiques nombreuses, de passages techniques et virtuoses. Un véritable manifeste de Metal-progressif subtil pour un genre qui en est à ses premières heures. 


La dimension progressive se retrouve tout au long de l’album, même sur des titres plus légers : "Static Acts" déconcerte sur ses différentes parties organisées par des rythmes insaisissables et des parties plus éthérées. Le jeu sur la cadence est d’autant plus effarant qu’elle rejoint la froideur d’un "A World Apart" dont le solo mélodique permet un envol gracieux. 


Mais c’est avant tout les pièces plus complexes qui relèvent l’ambition progressive de l’album. "At Fates Hands" possède ainsi une introduction classicisante (au violon, avec des clins d’oeil à la Lettre à Elise) pour lancer un morceau plutôt langoureux dans un premier temps, puis une second plus metallique et technique dans l’esprit de Dream Theater (écoutez le dialogue guitare/claviers). "Nothing Left to Say"  se place dans une approche plus similaire à Iron Maiden (la première inspiration du groupe à ses débuts), surtout dans sa seconde partie. Ce parallèle trouve sa source dans le chant de Ray Alder qui est pleinement maîtrisé, jamais poussif, et capable de multiples variations.  


Du reste, Fates Warning possède aussi des titres très accrocheurs fondés sur le savant mélange - caractéristique du groupe - de riffs incisifs et d’arpèges, qui peut donner un côté FM par moment, et qui sera encore plus présent sur l’album suivant. Le très bon "Through Different Eyes", aux relents NWOBHM, correspond à cette démarche. Pour les morceaux plus courts, "The Arena" dans un registre très direct et "Chasing Time" tout en douceur, sont deux belles réussites plus faciles d’accès.


Perfect Symmetry est un des meilleurs opus de Fates Warning, celui de son entrée accomplie dans un Metal progressif, mais également celui qui définit la nouvelle identité sonore du groupe, et ce pour des années. Il annonce parfaitement la sortie des années 1980 et les nouvelles mutations qui touchent l’univers du rock à l'orée de la nouvelle décennie qui s'ouvre. Plus encore, en termes de chronologie, il précède le deuxième album du théâtre des rêves; et peut ainsi prétendre au titre de fondateur du Metal progressif. Un débat que nous ne trancherons pas ici ...


 

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