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Critique d'album

Eloy


Floating


(01/06/1974 - Harvest - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Eloy

1- Floating / 2- The Light From Deep Darkness / 3- Castle In The Air / 4- Plastic Girl / 5- Madhouse
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Pierre angulaire méconnue d'Eloy, au sein de laquelle se déploie un talent de composition indéniable. "
François, le 06/06/2019
( mots)

Quel drôle d’univers est proposé par l’illustration de Floating ! Aperçu d’une planète lointaine dans laquelle semblent naître et se mouvoir des êtres étranges qui émergent du sol pour mieux flotter dans les airs, tels des cnidaires humanoïdes à la fois chthoniens et, non pas aquatiques pour le coup, mais éoliens. Si cette thématique renvoie au rock progressif, les couleurs très chaudes et vives nous amènent vers des nuées psychédéliques qui ont tant inspirés le genre et l’état d’esprit des formations allemandes de l’époque, qu’on retrouve sur "Castle in the Air". 


Pour Eloy, Floating représente certes une troisième production, ce qui est déjà - au regard des nombreuses formations éphémères des 70’s – une belle réussite, mais surtout la confirmation de l’orientation musicale progressive. Toujours très instable, le groupe s’accoquine d’un nouveau bassiste, qui maintient la prépondérance de cet instrument dans l’harmonie générale. 


Le ton est durci, la guitare électrique parfois incisive est branchée sur de hautes tensions saturées, et le titre éponyme servant d’ouverture ne dément pas cette caractéristique. Bornemann garde sa pâte mélodique mais s’affirme dans des sonorités hard-rock qui sont les premières amours du groupe. Cela permet de relever un rock progressif parfois planant, et de proposer des soli mémorables et habiles. "Castle in the Air" offre ainsi une ligne mélodique et des effets guitaristiques représentatifs de cette esthétique. Quant aux envolées folles de Bornemann, il faut se pencher sur l’excellent "Plastic Girl". Une pièce d’une très grande qualité qui peut être proposée comme mise en bouche pour la découverte du groupe version première période. 


Au-delà des talents du guitariste, il faut impérativement relever la force de la section rythmique. Si la guitare domine "Madhouse" de prime écoute, il ne faut pas négliger la batterie qui est tout simplement hallucinante sur ce titre, notamment lors de son solo. Mais c’est sur tout l’album que percussions et basse permettent à Floating d’avoir un relief hors-norme. 


Vous l’attendiez ... la voici. "The Light from Deep Darkness" est la longue pièce que tout bon groupe de rock progressif se devait d’offrir à son public avec une durée dépassant les 14 minutes. Démarrant sur des arpèges et des nappes de clavier, plongeant l’auditeur dans une atmosphère ténébreuse alors que Bornemann s’exprime tout doucement, le morceau pose les premiers jalons du style Eloy dans son introduction. La suite lorgnera à nouveau vers ce Hard-rock à claviers (Uriah Heep, Deep Purple – on entend plusieurs allusions à "Child in Time"), influence déjà prégnante dans Inside. Il n’en reste pas moins que le titre est un plat principal savoureux : belles lignes de basse, arpèges planant, soli de guitare et de clavier époustouflant. Et un final en apothéose ! 


Floating est loin d’être l’album le plus connu d’Eloy, la période glorieuse de groupe arrivant quelques années plus tard. La faute ne peut pas être rejetée sur sa qualité tant cet opus regorge de bonnes idées, de mélodies raffinées, de soli emportés … Un incontournable du groupe. 


A écouter : "Castle in the Air", "Plastic Girl"

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