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Critique d'album

Breton


Other People's Problems


(01/03/2012 - Fatcat Records - Electronique - Genre : Autres)
Produit par

1- Pacemaker / 2- Electrician / 3- Edward the Confessor / 4- 2 Years / 5- Wood and Plastic / 6- Governing Correctly / 7- Interference / 8- Ghost Note / 9- Oxides / 10- Jostle / 11- The Commission
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Le 1er album des londoniens propose la bande son de leurs divagations urbaines."
Caroline BT, le 23/05/2012
( mots)

Avec un nom pareil, on s’attendait à quelques sons de biniou ou de bombarde, mais non, contre toute attente, Breton vient de l’autre côté de la Manche et n’a aucun rapport (connu) avec la Bretagne. C’est en hommage à son admiration au mouvement surréaliste et à son chef de file André Breton, que le quintet a choisi ce nom. Né en 2009, à l'initiative du compositeur interprète Roman Rappak, de surcroit bilingue français-anglais, et du batteur Adam Ainger, ce n'est que bien plus tard que ce collectif de cinq artistes londoniens "multimédia", selon leur propre définition, s'est formé, rejoignant les rangs de centaines d’autres bidouilleurs électro armés d’un lap-top et d’un clavier. Sur le label Fat-Cat depuis 2011, les membres de Breton se sont exercés avec des remix de Tricky, de The Temper Trap et de Local Natives. Leurs sessions live mixent brillamment le piano et le violon aux samples, en passant du rock expérimental à l’électro. Leurs concerts sont enrichis par la diffusion d'images de friches industriellles, d’entrepôts désaffectés ou autres rues désertes... Control-freak et adepte du DIY (Do It Yourself), Breton s'occupe de tout de A à Z, du tee-shirt au clip jusqu'à la production.

Après des EPs remarqués ("Counter Balance", "Pratical" - 2010 - ou "Sharing notes", "Blanket rule" - 2011) les Breton ont sorti leur album Other people's problems. Patchwork d’influences diverses, le disque évoque tantôt une bande originale de film anglais, tel que le très ken loachien Tyrannosaur, tantôt les errances de clubbers en quête d'afters ou encore l'atmosphère trash de la série Misfits (en VO s'il vous plait). Ces ambiances urbaines ne sont pas sans rappeler un certain Moby ou encore DJ Shadow époque Endtroducing. On pourrait décortiquer l’album et le résumer à un dosage subtil de rock à la Foals ("Wood and plastic") et à un mix d’expérimentations sonores ("The commission", "Interference"), mais son atmosphère dramatique, underground et parfois revendicative en fait une galette qui devrait bien vieillir. Parfaite pour illustrer ces moments moroses où chaque glandeur traine un spleen bien contemporain de fin de week-ends, seul face à l'overdose d'images et de sons à sa disposition. En écoutant attentivement, quelques morceaux tentent de nous redonner goût à la vie, tel que "Ghost Note" qui s'inspire des gros claviers saturés de Skrillex ou "Electrician", qui rappelle un titre d'un de leurs compatriotes, ici un Just Jack déprimé, en pleine descente d'exctasy. Seuls les pistes "Edward the confessor" ou "Pacemaker", élégant titre à la ritournelle symphonique, trouveront peut-être le chemin des ondes mainstreams, si elles ne sont pas récupérées d'ici là par quelques marchands pour illustrer leurs campagnes de publicité.

Other people's problems
souffre d'un écueil ou deux : l'abus de voice encoder ("Oxides", "2 Years") ou de chœurs rageurs ("Jostle", "Edward the confessor"), mais qui n'entachent finalement pas la cohérence ni la précision de cet album collectif. Difficile tout compte fait de se détacher de ce disque qui reflète parfaitement une jeunesse consciente du "sick sad world" qui l’entoure mais qui sait jouer de ses atouts de génie du numérique et de la communication. Même si il est dans son ensemble très pessimiste, écoutez Other's people problems, disque profond et mélancolique, en faisant abstraction de la voix trafiquée à outrance du chanteur. Surtout lavez-vous le cerveau de toutes les grosses machines qui vont tourner en boucle cet été dans les festivals : Shaka Ponk ou encore Skip The Use pour ne citer qu'eux... Donc à qui voue un culte aux ambiances anglo-saxonnes ou à qui a eu le bonheur d'écouter les textes de The Streets, découvrez Breton et plongez dans l'ambiance londonienne contemporaine avant le cirque médiatique des JO de cet été...

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