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Critique d'album

Be'Lakor


Of Breath and Bone


(01/06/2012 - - Melodic Death Metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Abeyance / 2- Remnants / 3- Fraught / 4- Absit Omen / 5- To Stir the Sea / 6- In Parting / 7- The Dream and the Waking / 8- By Moon and Star
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"L'appel du grand large"
Julien, le 23/12/2024
( mots)

Pourquoi un album nous marque-t-il ? Une question, en apparence, bien vaste à laquelle une réponse toute simple peut-être apportée : sa qualité musicale. Mais j'imagine que si vous lisez ces lignes, cette seule affirmation cartésienne ne vous satisfera pas et vous aurez bien raison. La vérité unique n'existe pas en musique, c'est là tout son charme. Celui de faire abstraction de la logique pour ne laisser transparaître que la subjectivité et les émotions personnelles traversées.
L'ivresse de la démesure lorsque l'on parle d'un disque au coup de foudre immédiat.
Une connexion irrationnelle nouée avec un album qui reflète si impeccablement un instant de notre vie.
Et puis il y a cet opus que l'on retient par sa faculté de nous ouvrir un nouvel horizon stylistique. Un point de repère. Une embarcation suffisamment solide pour appréhender les secousses de nouvelles eaux sonores. Cet appel du grand large m'a été soufflé par les Australiens de Be'Lakor avec Of Breath and Bone. Une invitation qui nous conduit devant les portes du death-metal, que cette chronique va humblement vous partager. 


Le quintet de Melbourne nous offre ici leur troisième effort dans leur style si caractéristique de death-mélodique. La mélodie, terme bien évidemment clé ici, qui sera tout sauf galvaudée d'un bout à l'autre de la galette. Be'Lakor fait preuve d'une immense inventivité mêlée à une technicité et une richesse dans ses compositions en tout point remarquable. La doublette introductive "Abeyance", "Remnants" laisse se déployer le génie mélodique du groupe qui empile les riffs entêtants avec une précision et une intelligence rare. La production et le son sont au niveau de cette démonstration technique au lien alchimique. Les respectivement 8 et 6 minutes qui composent ces titres se traversent sans une once de lassitude en étant sans cesse renouvelés au gré des changements de rythmes et autres ruptures malicieuses qu’ils renferment.
Of Breath and Bone est bâti dans un environnement mélancolique, joué à un haut degré de puissance qui forge la personnalité musicale de son auteur. Sa force sonore, le groupe la maîtrise pleinement et ne laisse jamais de place à d'hasardeuses excentricités. Un flegme porté par le chant guttural de George Kosmas campé dans un style profond, grave, sans dérivation dans des passages à la violence aliénée. Si le growl est omni présent, Kosmas ne s'aventurant jamais sur des parties vocales en clair, sa linéarité et son assise, couplées au sens mélodique inhérent à la partie instrumentale, confèrent à l'accessibilité qui se dégage de cet album.
Si la personnalité musicale de Be'Lakor est bien affirmée, elle transpire malgré tout des influences issues du registre death mélodique auquel elle est affiliée. Ce style venu des pays scandinaves dont on perçoit les inspirations au sein de ce Of Breath and Bone. Des aspirations nordiques que l'on retrouve dans le propos mélancolique de l'album qui n'est pas s'en rappeler Dark Tranquillity. Difficile également de ne pas faire le lien avec Opeth à l'écoute de la piste instrumentale "To Stir the Sea" avec ses accords et arpèges acoustiques, aux échos hispaniques, tels qu'on pourrait les retrouver sur un album composé par Mikael Åkerfeldt. La comparaison avec les formations suédoises qui s'arrêtera là. Be'Lakor éludant le modèle des compositions en tiroirs pour lui préférer des intentions plus directes. Celles-là même qui participent à sa lisibilité, mais dont découle aussi son principal défaut : la redondance. Après avoir été subjugué par les deux morceaux d'ouverture du disque, "Fraught" s'avance comme une redite des titres précédents et laisse se dissiper un peu de cette magie qui nous avait capturés. Des compositions longues qui contribuent à cette sensation répétitive qui nous habite dans la seconde moitié des 9 minutes de "In Parting". Reste l'énorme "Absit Omen" pour apporter un nouveau souffle avec ses parties orchestrales et son propos incisif, pour nous extraire de cette brume monotone qui commençait à s'emparer du disque. On regrettera que "The Dream and the Waking" ne vienne parachever l'œuvre de Be'Lakor pour ce qui aurait été un dernier éclat épicurien brillant dans sa conclusion. 


De Of Breath and Bone, il faut retenir son inventivité et ses richesses. Même si cet album porte en lui une forme de redondance, la précision et l'intelligence de ses auteurs lui permettent de passer outre ses défauts. Son sens mélodique, l'assise vocale de son chanteur et sa linéarité en font une porte d'entrée idoine pour aller à la rencontre d'autres artistes et albums issus des terres du metal. Ce disque de Be'Lakor est une invitation à s'ouvrir à un nouvel horizon stylistique prêt à croiser la route de groupes comme In Mourning ou autres Insomnium. 


 


A écouter : "Abeyance" ; "Remnants" ; "Absit Omen"

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