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Critique d'album

Accept


Restless and Wild


(18/10/1982 - CBS - Heavy / Power / Speed - Genre : Hard / Métal)
Produit par Accept, Dirk Steffens

Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"L'acte de naissance du Metal germanique ?"
François, le 11/12/2022
( mots)

Alors que la NWOBHM permettait à la perfide Albion de s’imposer au sein de la scène Heavy Metal, l’originelle (à quelques exceptions près, il me semble préférable de parler d’hard-rock pour les 1970’s), le continent comptait avoir sa part du gâteau. Ainsi, en 1982, comme celle-ci l’avait fait vis-à-vis du rock progressif avec le Krautrock, l’Allemagne va apporter une réponse en bonne et due forme aux Grands-Bretons, avec deux tirs parfaitement dirigés : Blackout de Scorpions, véritable tournant dans la carrière du groupe déjà bien installé, et Restless & Wild d’Accept, tout aussi important dans leur discograhie respective.


Certes, le combo de Solingen n’en est pas à son coup d’essai, Restless & Wild étant leur quatrième album, et Breaker, l’année précédente, avait déjà marqué les esprits (on parle quand même d’une tournée européenne pour le promouvoir). Mais ce nouvel opus va aller beaucoup plus loin, se délestant davantage de l’influence d’AC/DC (sans complétement la supprimer), et lâchant la bride sans résistance question brutalité. Par son jusqu’auboutisme, c’est peut-être même l’acte de naissance de la scène Metal allemande.


Provocateur, le groupe ouvre l’opus par une ritournelle traditionnelle allemande, souvent interprétée à tort comme un clin d’œil au nazisme (Accept est plutôt du bord opposé) : la véritable intention du combo était de jouer la carte du contraste entre la mélodie kitsch et doucereuse de cette chanson, et l’intransigeance speed-Metal de "Fast as a Shark", renforcée des hurlements d’Udo ou des chœurs guerriers sur le refrain, un élément désormais incontournable de leur esthétique. Les guitares se font enfin plus incisives et tranchantes, un peu à la Judas Priest, comme elles peuvent le démontrer sur l’énorme "Restless & Wild", influence qu’on retrouve sur le mid-tempo "Shake Your Heads". Le tour de force metallique marque l’ensemble de l’album, parfois de façon assez similaire à ce que l’on peut trouver en Angleterre au même moment – "Flash Rockin’ Man" (très Saxon) et l'enthousiasmant "Ahead of the Pack" disposant d'un solo qui est un des plus réussis de l’album (sans parler du très beau pont juste avant la reprise du refrain). Enfin, "Demon’s Night" suinte le mauvais esprit grâce à la lourdeur du jeu de guitare et du chant à la limite de la scansion (impossible qu’il y ait eu un jeu d’influence, mais le titre ne peut que faire penser au premier Cirith Ungol).


L’album comporte des titres appelés à devenir des joyaux sur la couronne de leur répertoire. D’abord, l’épique "Neon Nights", au tempo mesuré qui permet de mettre en relief les refrains et les guitares qui se veulent néoclassiques et réussissent parfaitement cette démonstration de force qu’on retrouve sur l’autre chef-d’œuvre de Restless & Wild, "Princess of the Dawn". Ce dernier titre conclut l’album dans l’obscurité du chant tamisé et des guitares tranchantes, où sont multipliées les bonnes idées pour sublimer la performance : les traits acoustiques, les interventions éparpillées de la guitare toujours pertinentes, le final iconique, et bien sûr la montée/descente de gamme qui ne demande qu’à être chantée en cœur.


Par moment, Restless & Wild peut laisser penser que la transition n’est pas encore complétement aboutie, "Get Ready" sonnant à la manière d’un hard-rock des plus convenus et "Don’t Go Stealing My Soul Away" retrouvant les pénates australiennes (même si le refrain et le solo sont vraiment de belle facture) …


En effet, la suite des évènements nous apprendra qu’il ne s’agit ici que des premières secousses d’un décollage vers des contrées stratosphériques : devenu sauvage, Accept est appelé à un destin exceptionnel dans l’histoire mondiale du Metal.


A écouter : "Princess of the Dawn", "Neon Nights", "Restless & Wild" 

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