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Critique d'album

London Grammar


If you wait


(09/09/2013 - Because - Trip hop - Genre : Autres)
Produit par

1- Hey Now / 2- Stay Awake / 3- Shyer / 4- Wasting My Young Years / 5- Sights / 6- Strong / 7- Nightcall / 8- Metal & Dust / 9- Interlude (Live) / 10- Flickers / 11- If You Wait / 12- Help / 13- Darling Are You Gonna Leave Me / 14- Help Me Lose My Mind / 15- High Life / 16- Maybe / 17- When We Were Young
Note de 3/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un premier album beau, simple et lumineux, à défaut d'être follement original."
Nicolas, le 07/01/2014
( mots)

Alors que l’Angleterre ne parvient plus, depuis quelques années, à rester aussi attractive en terme de rock, on ne peut en dire autant de la pop british qui, elle, ne cesse de nous contenter. Après Florence & The Machine, après The XX, voici donc venir London Grammar et un premier album très remarqué.

Les références précédentes ne sont pas le fruit du hasard, et c’est d’ailleurs l’un des seuls reproches que l’on pourrait adresser au trio de Nottingham - bah oui, ma bonne dame, on peut s’appeler London Grammar et venir de Nottingham. Il n’y a ici rien de franchement inédit. Tout les éléments réunis dans If You Wait existaient déjà dans les oeuvres d’autres groupes. Une production minimaliste qu’on jurerait signée Jamie XX, une voix féminine opulente qui n’est pas sans rappeler, par certains côtés, la rousse Florence Welch, un registre émotif déjà exploré par Chris Martin dans sa période Parachutes… c’en est à un tel point que "Strong", avec son piano délicat et son traitement vocal ampoulé, semble tout droit issu de l’album à la mappemonde jaune sur fond noir, véritable frère jumeau d’intention de "Trouble". Cette impression est encore biaisée par l’idée que London Grammar ne rechigne pas à verser dans la reprise, en témoigne une version méconnaissable du désormais célèbre "Nightcall" de Kavinski, qui perd en magnétisme ce qu’elle gagne en immersion émotionnelle.

A bien y réfléchir, et même si les références se bousculent à l’écoute d’If You Wait, on se laisse pourtant aisément emporter par le talent des trois anglais. Bien sûr, l’organe de Hannah Reid y est pour beaucoup : la jeune anglaise a une voix magnifique, très pure, ample, robuste sans être soûlante, et faisant preuve d’un registre technique impressionnant. On pourra éventuellement lui préférer, au choix, ses aigus ou ses graves, mais même si ses choix de modulations ne semblent pas toujours des plus aisés à appréhender, on se laisse in fine emporter par la chaleur de sa délivrance. Là-dessus, le traitement ornemental apparaît donc discret, en clairs-obscurs, mêlant habilement organique et électronique, s’effaçant derrière la blonde chanteuse… façon XX, donc ("Hey Now", charriant un profond émoi), façon Florence et sa machine dans ses périodes apaisées ("Shyer", positivement superbe, ou encore "Wasting My Young Years"), mais aussi à la manière de la moins connue mais toute aussi talentueuse Imogen Heap ("Metal & Dust", bijou d’arrangements et de délicatesse feutrée) ou encore de Dido lorsqu’elle savait encore faire passer ses émotions ("Flickers" qui se calerait parfaitement dans la suite de No Angels).

Si vous accrochez au style de If You Wait, on ne saurait trop vous conseiller de prolonger le plaisir de l’écoute en investissant dans la version extended, avec pas moins de six morceaux additionnels, dont la jolie B-Side "Darling Are You Gonna Leave Me", encore un traitement épuré couplé cette fois-ci à un groove haletant, ou encore l’excellent "Help Me I Lose My Mind", là aussi un poil plus remuant et aérien. Mais vous vous rendrez compte surtout que les "High Life", "Maybe" et autres "Help" n’ont rien à envier aux morceaux déjà présents sur l’album. Un signe qui ne trompe pas et qui laisse présager de jolis successeurs à ce premier disque aussi simple qu’envoûtant, la preuve qu’il n’y a nulle besoin de verser dans l’originalité à tout crin pour accoucher d'un très bel album. On en redemande, les anglais !

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