
Terres du Son 2011
- Introduction
- Programme complet par jour
- Vendredi 8 juillet
- Samedi 9 juillet
- Dimanche 10 juillet
Samedi 9 juillet


Après une virée de l'autre côté des barrières, égale à une promenade en forêt en été, retour dans le grand champ, recouvert de festivalier posté entre les buvettes, l'allée allant du village au chapit'ô, et la scène de l'étang qui est en pleine transition. Je traverse le grand champ (les allers et retours le rendant immensément long), sous les airs folk dégagé de la scène de l'étang par Herman Dune, me manque juste des bottes, un brin de paille dans le coin du bec, et un cheval pour m'imaginer non loin de Lucky Luke. Devant un étendard bleu indiquant ''Herman Dune, monument Park'', un étrange homme en chapeau et en barbe chantonne en anglais derrière sa guitare. Au deuxième morceau, le siège de la batterie est occupé et la guitare basse trouve preneur, ce qui change tout la donne de l'univers vanté par Herman. Le chanteur donne cette impression d'être un jardinier lambda qui, allant jusqu'à son champs, a croisé une guitare sur une scène avec un public devant. Très vite, le concert qui démarrait sur des pentes folk country devient un véritable show rock, lourd en batterie et en guitares électriques. Herman Dune joue de la pédale à effets pour faire valser le son de sa belle six cordes, tout en gardant le même expression faciale stoïque. A sa droite, le bassiste semble vivant que des doigts et du sourcil, devant les écritures jaunes fluo de l'étendard, qui commencent à se faire voir avec le soleil qui se ternit et les spots qui se réveillent.
Côté public, ça va ça vient, ça s'allonge ça se lève, ça se faufile, avec toujours un peu d'herbes sèches dans le dos ou les cheveux.

On monte d'un cran, quand Herman Dune sort sa guitare gold. Il fait rapidement oublier cette vantardise inconsciente en présentant ses deux musiciens, et en oubliant l'immonde nounours bleu qui a le poil synthétique au vent, assis mine de rien sur un caisson. On ne saura jamais son nom. Sans prévenir, le leader effleure sa belle guitare, ce qui fait presque décoller du sol toute la foule du château de Candé. Elle a même le pouvoir de dégourdir les cordes vocales du batteur, deuxième Dune du nom, qui comme Danny Zuko a toujours son peigne dans sa poche pour se recoiffer après un excès de mouvements pas contrôlés. Le spectacle va vraiment crescendo, pour preuve, vers la fin du concert on commence à avoir des sauts en hauteur incontrôlés de Herman, ce qui en fait tomber ses bretelles accrochées à ce jean anachronique se faisant la malle. Pendant que le batteur et le bassiste loupe leur retour du scène post inter-titre, le vigile bat du rythme avec son dos contre un pilier de scène, question de rester éveiller. Courage l'ami, plus que six heures. L'avant dernier morceau folk éléctrique recouvert des applaudissements du public, est une preuve sonore de l'effet Herman Dune, qui va finir son bal sur un bouquet final instrumental. Peut être que sous sa grosse barbe, Herman nous sourit.
Pour les deux heures suivantes, Philippe Katerine finira en calfouette, et Aaron feront un carton, pour ne pas changer.