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Terres du Son 2011


Emilie, le 22/08/2011

Vendredi 8 juillet


L'arrivée sur le site du château de Candé, à Monts, se fait dans un premier temps les yeux écarquillés. Au moins 200 kilomètres de bouchon (oui, bon, admettons un peu moins, mais un tout petit peu moins) menant à l'entrée du parking pour le public. Je remercie Albumrock et Terres du Son dans ma tête, de me permettre un accès plus rapide, et moins insurmontable. J'arrive donc, pas sûre de mon aventure à la barrière, loin derrière l'autre accès, perdue dans les arbres hauts de 10 mètres, et dans un chemin qui désosserait une deux-chevaux. L'endroit est agréable bien que cocasse. Sur le chemin menant des espaces presse/pro, on voit les scènes dressées, dont une animée par Rytmetix. Une fois la barrière passée, immersion totale dans le festival : des scènes à gauche, à droite, des gens allant, venant, une oreille qui perçoit un rythme, et l'autre un autre, le tout sous des arbres hauts de deux cents ans protégeant l'allée du ciel. A ma droite, la scène Chapit'ô, à ma gauche les Grandes Scènes, et l'allée menant au Village et aux scènes y trônant.

Vers 18h30-45, les Rytmétix finissent leur set, qu'ils ont tenu à une dizaine sur scène, mêlant cuivres et guitares électriques, sous un style festif-rock, bel accueil pour les spectateurs arrivant doucement. Dix minutes après les saluts, la Scène de l'Etang prend le relai, et quel relai.

C'est un florilège de tâches de couleurs bondissantes qui arrive sur scène, une vague de bonne humeur, idéal pour un éventuel réglage rétinien. Les quinze membres I'm From Barcelona mélangent leur couleurs, mais ne se mélangent pas les pinceaux : regroupés et séparés pour former un véritable tableau sonore et visuel, ils explosent sur scène comme une bande de potes un peu ivres en fin de soirée. On ne sait plus trop où regarder, mais leur pêche tire un sourire niais sur notre visage, sur des mélodies pop et extravagantes. La moustache dans le vent et le cheveux fou, le chanteur -enfin, le chanteur principal dirons nous, car difficile d'en pointer un du doigt- gesticule frénétiquement, seul au milieu de la scène. Le groupe n'est pas avare côté échanges avec le public, on pourrait presque confondre les deux foules tant la vivacité et le désir de mélange est présent. Va se lancer un duel entre les filles et les garçons sur ''This Boy'', qui va se terminer le micro collé à la bouche d'un festivalier au premier rang.


A peine la mèche décollée de la joue, d'énormes ballons rouge surgissent de la scène direction le public, le jeu du rebond collectif est lancé avec. Le vent et les vigiles sont aussi de la partie, les rebonds viennent des mains de toute la foule, foule qui s'est bien élargie pendant le concert. Le mélange des voix, des instruments, des mouvements et des sourires des membres de I'm From Barcelona font de ce concert un vrai moment de plaisir et d'interaction. Interaction également au sein même du groupe, comme lorsqu'entre deux chansons le batteur continue de chantonner dans son coin, ce qui bien sur n'échappe pas au chanteur chevelu qui va repartir aussi vite qu'une diesel encore chaude. Entre deux titres, et quand personne ne chantonne, on entend au loin qu'il y a de la vie sous le Chapit'ô, quelques mètres à côté. Les aux revoirs sont aussi chaleureux que le concert en lui même, les quinze musiciens s'assoient au bord de la scène, les pieds ballants entre deux épaules de vigiles, avant de finir par biger tout le premier rang. Le repas entre potes, on n'en était pas si loin.

Une petite heure et demi plus tard, retour à la même scène, le tout en se faisant crachouiller dessus par la pluie. Le champ du château de Candé est complètement envahit, à chaque endroit, les allées connaissent la douleur des autoroutes au mois d'août, et les décibels viennent frapper aux tympans de plusieurs milliers de festivaliers, ne semblant pas se soucier du temps grisonnant.


Après avoir fait la découverte peu de temps avant, je me délecte de revoir de plus près Yodelice. Ce qui semble être le souhait des personnes autour, jouant des coudes pour gagner un demi centimètre, nécessaire à la respiration. Maxim Nucci mène la danse avec la même énergie qu'aux Solidays, entouré de ses musiciens maquillés finement en noir, ou habillés d'ailes. Mélangeant le mystérieux à l'esthétisme visuel et sonore, les titres de Tree of Life et Cardioid, défilent en revêtant des arrangements quelque peu différents, et non moins beaux. Lors de la danse expliquée par le chanteur, et parfaitement suivie par le public, Maxim Nucci pointe du doigt avec humour un homme ne participant pas à la danse, en lui demandant tout particulièrement de bouger les épaules. En plus de faire de belles choré hyper compliquées (deux pas à gauche, deux pas à droite), la foule prise au jeu de Yodelice, va servir d'orchestre à cuivres ponctuel. Heureux de se déhancher sur cette scène de l'étang, et sous son leurs maquillages, l'équipe envoie du bois pendant une heure pleinement usée et partagée. Pas de surprise, le charme opère.

23h sonne dans les montres, quand Lilly Wood and the Prick entament leur deuxième titre sur scène devant leurs grands hiboux. Les panneaux occupant le fond de la scène donnent clairement de l'allure et de l'importance au groupe, qui paraît du coup tout petit. Mais bien présents, car les titres s'enchainent avec dynamisme et luminosité, alors que la nuit est complètement tombée. On perçoit grâce aux reflets des spots, les grosses gouttes de pluie qui viennent un peu gâcher le spectacle, en plus de la fatigue qui vient chatouiller le bas du dos. C'est avec l'attention de la foule complètement portée sur eux, que les Lilly Wood and the Prick, déballent leur album un tantinet plus résonnant en live, avec notamment Thomas Semence et Pierre Guimard aux instruments. De nouveaux morceaux se faufile lors du set, toujours dans le style du groupe, pas de gros changement de direction musicale.



Trempés et presque gelés, on se déplace de nouveau quelques mètres vers la gauche, jusqu'à la scène de l'étang, où Duc Inc sont déjà en train d'investir les lieux. Bien que ce ne soit pas vraiment le style de musique qui m'accompagne, l'engouement général titille trop ma curiosité pour rentrer. C'est une foule à l'unisson qui chante et bouge les dread devant le groupe visiblement ravi d'être là. Moment notable de la soirée, les Dub Inc ont réussi à faire danser de gauche à droite, et asseoir littéralement toute la foule (encore très très nombreuse). Bien que je courrai pas les revoir en concert, le concert était appréciable, surtout par et pour l'attitude du public, vivant ce show comme un instant de grâce.

On laisse La Ruda boucler le bal sans l'œil d'Albumrock, et on remonte par le Village via le petit chemin orné de guirlande. Le côté pentu de cette allée fait grimacer les muscles des cuisses, mais le coin est tellement agréable qu'on oublie. Les stands de nourritures sont toujours ouverts, la scène de concerts gratuits quant à elle s'arrête pour la journée, quelques marchands divers sont également toujours en vie. Bref le Village porte bien son nom, un coin totalement à part du festival, bien actif l'après midi avec notamment des jeux de société géants, et ouvert au public.
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