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Le Free Wheels, festival rock : les gardiens du Temple.


Christine, le 31/08/2011

Vendredi 5 août

Si les débuts d'après midi sont consacrés aux animations et aux découverte sur la scène tremplin, aux environs de 19h30, les festivaliers convergent vers la grande scène. Glam, blues, rock sudiste et traditionnels groupes de covers, il y a en a pour les yeux et les oreilles. Moments d'éclate ou émotion : Les plus grands slows de Joe Cocker à écouter entourés de grands tatoués tout attendris, ça, c'est le Free Wheels.


Vendredi 5 août

Milieu d'après midi : Un petit tour vers la scène du tremplin où nous nous arrêtons, captés par le rock-garage des Ratzinger'sins.
Le quatuor clermontois semble très à l'aise sur la scène, déplacements, jeux entre guitaristes, la voix du chanteur porte bien, et les teintes de stoner sont du plus agréable effet. Dommage qu'ils soient tout à coup accompagnés par une demoiselle, charmante, mais néanmoins envahissante, celle là même qui se chargeait de donner le top départ des courses d'unibike en dégrafant son soutien gorge. Montée sur scène, déhanchements lascifs sur la musique, début d'effeuillage, sollicitation pour se faire payer un verre, tout ça nous détourne de l'attention portée au groupe, sans vraiment de plus value. Devant le manque d'intérêt que lui portent musiciens et public, la belle remballe. Nous essayerons de retrouver les Ratzingers à Clermont, où ils semblent tourner régulièrement.

Après avoir été s'imprégner de l'atmosphère travailleuse sous le stand où des mécanos tentent de gagner le challenge de monter une Harley en trois jours, nous repassons devant la même scène tenue maintenant par les SaaKHans.
Le set a démarré depuis un bon quart d'heure. Les SaaKHans viennent de sortir un album : Erotic-Psycho Trip qu'ils qualifient de "fucking mixture" entre une longue liste de types musicaux et effectivement, si nous nous sommes arrêtés sur un titre assez rockabilly, le metal suit, poussé de près par le punk...Le trio guitare/basse/batterie balance du son lourd et crasseux à un public clairsemé. La scène du tremplin a du mal à attirer les festivaliers .


Lust :
Les gagnants du tremplin Free Wheels de l'année dernière ouvrent les festivités sur la grande scène. Ce combo toulousain de heavy metal est fan de hard rock des années 80 à aujourd'hui. C'est avant tout un groupe de covers : ACDC, Van Halen, Thin Lizzy...la tâche n'est pas simple. Et si nous trouvons la reprise de "Highway To Hell" un peu poussive, et le tribute à Thin Lizzy peu convainquant, ils ont indubitablement un grand point fort : leur bonheur et leur fierté d'être sur scène, là, au Free Wheels, sont communicatifs. Menés par le chanteur canadien Eric Forrest, ils conquièrent d'emblée le public qui se fait écho de leur enthousiasme.

le site de Lust
Les photos du live



Et bien nous voilà échauffés, prêts à accueillir Adam Bomb. Le premier contact avec cet artiste s'est fait quelques minutes avant son entrée en scène : venu voir devant la scène le groupe précédent, Adam, reconnu par des fans, s'est prêté gentiment au jeu des autographes et des photos, un bon point sympathie à son crédit.

Adam Brenner de son vrai nom est chanteur et guitariste, plutôt branché hard et glam. Son CV est assez bien rempli. Jugez plutôt : il a loupé de peu son admission au sein de Kiss, il a remplacé temporairement Yngwie Malmsteen dans le groupe Steeler, il a joué et enregistré avec le batteur de Montrose, avec Cliff Williams, le bassiste d'ACDC....Il se produit maintenant en solo ou accompagne des pointures comme Chuck Berry, Johnny Thunders des New York Dolls, Jimmy Crespo (ex-Aérosmith). Ce petit bonhomme ne joue donc pas dans la catégorie poids léger, contrairement à ce que sa stature pourrait laisser paraître.

Petit mais nerveux. Accompagné de deux musiciens, l'excellent Paul Del Bello à la basse, et la formidable Violet The Cannibal à la batterie, Adam entre sur scène, habillé d'un blouson de cuir et d'un pantalon moulant, avec étoiles et éclairs blancs et noirs en impression. On nous a promis un spectacle pyrotechnique. Le shredder met le feu en agrémentant le manche de sa guitare de fusées d'artifice, qu'il déclenche régulièrement. Effet peut être un peu kitsch : on se surprend à parier sur les prochaines couleurs "une bleue, une jaune...".
Le set est cependant un vrai régal pour les oreilles : le trio est sur le même haut niveau qualitatif : tapping, slide, on se délecte de la virtuosité d'Adam Bomb etde l'efficacité de son bassiste. Violet se défonce sur ses fûts tout au long du gig, et nous offre un solo de batterie salué par une explosion (non, pas de feu d'artifice) d'applaudissements , qui nous rappelle d'ailleurs que des moments comme celui là manque un peu sur les scènes rock en ce moment.

Adam Bomb a l'habitude de rendre hommage à ses idoles et donc de faire quelques reprises sur scènes entre ses propres compositions. Il ne propose pas son fameux "Je t'aime Bébé" aux paroles si poétiques ("je t'aime bébé, suce moi la b....")mais nous offre opportunément une trépidante reprise de "Antisocial" de notre groupe de hard national, avec Del Bello au chant. Quitte à rendre hommage à la langue française...

Final enflammé : après une dernière fusée aux étincelles dorées, Adam met le feu à sa Gibson !!! Et pendant que Paul Del Bello reprend le flambeau (au sens premier) et joue les cracheurs de feu, Adam va mettre le feu aux cymbales de Violet. Rassurez-vous pour la Gibson, simple effet, qui a eu pour conséquence de réveiller les incorrigibles amorphes du dernier rang.

Le site d'Adam Bomb
Les photos du live


Une petite séance d'effeuillage nous permet de nous remettre un peu en attendant la suite . La soirée commence très bien, et bonne surprise, le son est bon, ce qui n'est pas toujours évident en plein air.

Doit-on encore présenter les londoniens de The Jim Jones Revue? Depuis trois ans, le quintette conquière des scènes de plus en plus grandes. Vus la première fois dans un club, on les retrouve en tête d'affiche de plusieurs festivals, et les routes de l'Europe et d'Amérique du Nord s'ouvrent désormais à ces chouchous des français.

En rappel pour ceux qui ne les connaitraient pas encore : La musique des Jim Jones est, pour simplifier, un mélange de MC5 et de Little Richard ou Jerry Lee Lewis. On devient vite addict à leur rock sauvage, à la voix puissante de Jim Jones, aux compos agressives, aux riffs démoniaques. C'est une claque à chaque fois !

Henri Herbert qui a remplacé Eliot Mortimer aux claviers est toujours là, déchainé, contrastant avec les ténébreux Rupert Orton à la guitare et Gavin Jay à la basse, et le discret Nick Jones à la batterie.
Pas de surprises sur la set list, les Jim Jones jouent les titres de leurs deux albums : l'éponyme de 2008 et Burning Your House Down de 2010.

Le frontman va devoir faire face à de nombreux problèmes techniques avec sa guitare, qu'il finit par refiler à son roadie pour réglage. Professionnel jusqu'au bout du médiator le combo assure et compense instrumentalement.
La sauce JJR a pris dans le public, les cuirs et les tatoos frémissent. Le micro est coupé, qu'importe, Jim Jones chante plus fort suivi par les Caruso du public.

Ayant enfin récupéré guitare et son, le set s'achève dans un e explosion de larsen, voulu celui-là. Vengeance !

Le site de The Jim Jones Revue
Les photos du live


Molly Hatchet, 40 ans...

Ils ont commencé au début des années 70. De la formation originelle il ne reste que Dave Hlubeck, membre fondateur, mais qui ne sera pas sur scène ce soir. Malgré tout, l'esprit du rock sudiste va de nouveau planer sur la scène. L'ensemble du groupe est en osmose : blagues, sourires, Molly Hatchet version 2011 distille une atmosphère festive et pas prise de tête, grâce notamment au duo formé de Bobby Ingram, à la guitare lead et de Phil Cormack au chant. Il est vrai que ce groupe n'a plus rien à prouver, on ne peut pas parler de renouvellement ou de nouveauté au niveau musical, mais on se sent très à l'aise avec les titres joués ce soir : Un premier titre en hommage à Ronnie James Dio, des extraits de leur dernier CD Justice, mais aussi des titres comme" Whiskeyman" ou" Flirtin' with Disaster" qui nous déclenchent immédiatement des spasmes musculaires dans les jambes. On s'imprègne des solos de guitare de Bobby Ingram, on vibre sous la voix de stentor de Phil Cormack et on puise l'énergie nécessaire pour finir la nuit dans le jeu complice du combo. Rien à ajouter, c'est classique, c'est authentique et ça fait drôlement du bien ! Chapeau bas, messieurs.

Le site de Molly Hatchet
Les photos du live
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