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Eiffel : les ahuris assiègent l'Olympia


Maxime, le 04/12/2007

Interview Romain Humeau


Dans quelques jours Eiffel joue à l’Olympia. Comment appréhendes-tu ce concert, parce que j’imagine que ce n’est pas une date comme les autres ?
Non, ce n’est pas un concert comme les autres pour plusieurs raisons. D’une part parce que l’Olympia ça reste pour nous un lieu assez mythique, pas pour l’envergure de la salle parce qu’on a joué dans des espaces plus grands, mais parce que tant de gens qu’on admire et qui ne sont plus là s’y sont produits, des Brel, des Ferré, des Beatles, des Bowie. Pense donc que j’ai découvert Brel quand j’étais gamin avec les images de ses tours de chant à l’Olympia. L’autre raison c’est qu’on avait décidé de faire l’Olympia en mars dernier, deux mois et demi après que Tandoori soit sorti. Au départ on trouvait ça trop grand pour nous, mais la maison de disque nous a dit qu’avec le travail de promotion qu’on ferait d’ici-là, ça serait tout à fait possible. Mais la direction d’EMI a changé entre-temps et l’album n’a pas du tout été travaillé depuis notre date au Bataclan en avril ! Vu le prestige de la salle, le concert est assez cher, on a été obligé de proposer des places à 28 euros. Et quand tu vois qu'en plus ça tombe en plein dans la grève des transports… Ça va pas être évident au niveau du monde, je pense pas qu’on jouera complet, quoi.

Vous avez préparé quelques surprises pour ce concert ?
Y’a deux-trois petits trucs, des petites choses. On part sur le fait de faire un beau concert qui va durer deux heures, on va jouer beaucoup de titres, 27 environ. Après il va se passer quelques petits trucs, on verra si les gens aiment ou pas.

Ce concert prend également une signification particulière, au vu des remous que traverse Eiffel actuellement. Sur le site Eiffelnews tu annonçais en septembre : "Fin décembre Eiffel change de forme, disparaît, on en sait foutre rien et c’est pas grave". Les choses se sont-elles clarifiées depuis ?
Pas vraiment. Enfin disons qu’il y a des choses qui sont claires depuis un petit moment maintenant pour nous mais qu’on se pose pas mal de questions sur la forme. Et là je te parle de nous, pas des maisons de disques etc… On se pose des questions sur l’extérieur, comment encore arriver à se faire connaître, à gagner un public de manière honnête et un public qu’on pense pouvoir être plus grand, sans faire de compromis. On n’en a jamais fait, et si on en a fait, c’était sans le savoir. Aussi de l’intérieur, Eiffel a pas mal changé, bougé depuis 2003. Nicolas s’est arrêté, Damien a rejoint Luke, Emiliano s’est cassé pour faire l’enregistrement de Jeanne Cheral… Et on a envie de voir ce qu’est Eiffel ou pas, c’est plus dans ce sens là. Alors, suite à mon billet des gens me disent "alors, vous arrêtez ?" Non, ce que ça veut dire, c’est que, soit en effet Eiffel n’existe plus et il y a quelque chose à la place, soit Eiffel reste Eiffel mais va changer à l’intérieur dans le sens où on peut se retrouver à huit demain, ou à sept, ou à trois, on n’en sait rien.


Le projet Twinsisters qu’ont monté Hugo et Christophe a-t-il de l’incidence sur les questions que tu te poses vis-à-vis de ton groupe ?
Ah non pas du tout. Je trouve ça super qu’ils fassent Twinsisters. On fait pas mal de trucs chacun de notre côté, Estelle va faire des concerts de musique médiévale dans des églises en 2008. Ça me paraît hypra-sain de faire des trucs en dehors d’Eiffel. C’est chiant quand personne ne fait rien en dehors de son groupe, je trouve ça dommage. Non, les questions honnêtes sont de se demander si tout n’est pas allé trop vite sur Tandoori. Entre nous, tout va bien, on en parle. Mais hors de question d’arrêter de faire de la musique. La question n’est pas de ne pas avoir de maison de disques. On pense même que c’est plutôt une chance à l’heure actuelle. Comme tout change à l’intérieur, peut-être que le fait d’être seuls nous permettra de changer, de nous adapter plus vite que si on évolue avec eux. Ce qui nous a cruellement déçu c’est que Tandoori, nous on le défend énormément, qu’on l’aime ou qu’on l’aime pas c’est un autre problème, et il a pas été travaillé. Ça nous fout les boules ça…

Ça reste assez surprenant quand on sait que votre précédent album studio, Le quart d’heure des ahuris, s’est quand même vendu à 50 000 exemplaires, ce qui n’est pas rien pour un groupe de rock français. Vous ne venez pas de nulle part, vous avez quand même un public…
Oui, on a un public. Il n’est pas énorme mais il existe, et c’est du concret. On l’a gagné honnêtement. C’est pas un coup, les gens ont cru ça au départ avec le single "Te Revoir". Mais non, on existait déjà depuis longtemps avec Oobik. On n’a pas chômé. Depuis 2001, il y a trois albums d’Eiffel, un double live et mon album solo. On fait peut-être des albums de merde, mais on bosse. Musicalement je suis super excité, j’ai envie de faire plein de choses, peut-être encore plus qu’avant.

Justement, que va devenir le quatrième album studio qu’EMI vous devait ?
L’idée après Tandoori c’était de faire un autre album qui se barre totalement ailleurs. L’envie est là, avec ou sans maison de disques. En quittant EMI on s’est fait un peu de thunes, pas une fortune, mais ça nous permet d’éponger nos dettes et de payer l’Olympia. Mais l’essentiel reste la musique.

Tu ne souhaites pas tenter l’expérience sur un label indépendant ?
Bien sûr que si. Je pense même que nous on a toujours été indé. Si on replace le truc en situation, on a fait Oobik sur une grosse major. On n’y connaissait rien. On a enregistré un album, et s’on s’est fait jeter au bout de cinq mois parce que la direction avait changé et après on a passé quatre ans en indé où on a sorti des maxis sur notre propre label, Eiffel Records. On a fait 300 concerts à cette époque là. Et quand on a signé chez Labels, on s’est débrouillé pour faire nos albums en indé, avec l’argent de la maison de disques. On a fait nos disques comme on voulait, sans qu’elle n’interfère, elle avait confiance en nous. Et ça été génial pendant six ans. Le double live, on l’a fait avec trois francs six sous. J’ai mixé les bandes à la maison. Et on en a vendu 15 000 alors que c’est fait avec des bouts de ficelles ! Maintenant ça devient impossible de reproduire ce schéma : travailler en indé dans une major, sans qu’on vienne t’emmerder avec le single, etc… Moi je veux plus entendre parler de tout ça. J’ai 36 piges, j’en ai plus 20 et j’en ai rien à branler du single. La chanson est belle et les gens peuvent l’aimer, qu’elle fasse deux ou dix minutes. Et on a des preuves de ça, que ce soit Brel ou Radiohead. Ce sont ces choses-là qui vont rester. Quand on voit tous les singles qui sont sortis cette année et qu’on te vend comme des chef-d’œuvres… Je ne pense pas qu’on vive une ère où chaque jour voit la naissance d’un nouveau classique. Au risque de paraître prétentieux, je me considère comme un ouvrier, un artisan, qui bâtit un truc hypra-solide, qui n'est pas fait pour cartonner mais qui puisse constituer en fin de carrière, non pas une œuvre, mais une histoire réelle, un truc riche, tangible.

En 1996 Oobik disparaissait suite à des problèmes avec Warner. Aujourd’hui Eiffel connaît les mêmes difficultés. Rien n’a changé en 10 ans ?
Il s’est passé la même chose, sauf qu’entre-temps, on s’est quand même fait plus connaître avec Eiffel. On a évolué, on a changé, on a fait des conneries aussi, mais avec toujours comme idée de rester indépendants artistiquement. C’est la même chose, mais avec plus de maturité artistique, enfin j’espère.

La grande question actuelle qui secoue l’industrie musicale, c’est évidemment Internet. Dans ton billet tu te montrais très sceptique vis-à-vis de ce support. La possibilité qu’Eiffel existe sans maison de disques, uniquement via le web te paraît-elle utopique ?
Non, pas uniquement sur le net mais avec. Le net, à la base c’est un outil fabuleux, comme la télévision. La question reste : comment on s’en sert ? Et le net on va l’utiliser, mais avec dignité. Parce que Myspace, c’est vrai que c’est génial parce que tu peux regarder des vidéos live de trucs que t’aurais jamais pu voir ailleurs. Mais au niveau du discours je trouve ça souvent hypra-mal écrit, assez con. Comme les gens avancent masqués, ils peuvent se défoncer la tête, s’insulter. Ça montre aussi les travers de l’espèce humaine. Mais ce qui m’intéresse dans le net c’est effectivement cette liberté et cette indépendance mais je ne crois pas au Myspace par exemple. Je pense qu’il y a encore des choses à imaginer dans cet espace. On a un site qui est pas dégueulasse, qui est fait par des fans, où parfois ça se barre en vrille mais dans l’ensemble c’est assez tenu, les gens se respectent assez et il y a du contenu. Je vais souvent m’exprimer dessus même si je me fais parfois rentrer dedans après ce que j’ai dit, ce que je trouve normal au fond. Les médias vont pas mal dessus aussi, ce qui me permet de leur dire des choses, de répondre à des questions qu’ils me posent pas. Parce que les médias, on n’a pas trop affaire à eux. J’aimerais aussi monter demain une espèce de site de téléchargement payant. J’adore ce que Radiohead a fait mais un petit groupe comme nous ne peut pas se permettre de proposer un prix libre de téléchargement. Et puis, même si c’est pas très "in" de le dire, moi j’aime l’idée que les gens payent la musique, par contre pas cher. J’aimerais pouvoir sortir deux albums dans l’année qui suit. Un dans un label indé, qui peut-être sera rattaché à une major, avec une bonne distribution, mais qu’en France, après on se débrouille pour vendre ça à l’étranger en s’associant avec des labels comme ont pu le faire des groupes que j’adore comme Fugazi ou 16 Horsepower. Et ensuite sortir un autre album du même groupe, très bien produit lui aussi, pas des maquettes, pas des inédits, un vrai album de 12 titres et qui sorte pour trois-quatre euros. Pour moi c’est un bon prix. J’aimerais pouvoir sortir deux albums par an. J’aimerais sortir mes titres en temps réel, pas avoir à me caler sur un rythme imposé par une maison de disques. C’est un système qui peut marcher. Tu palpes l’argent directement et tu gagnes plus que si ton album sort quatre fois plus cher à la Fnac. C’est le même principe que le commerce équitable en fait. Tu achètes ton produit au producteur directement, sans intermédiaire, et le résultat est meilleur ! Avec Eiffel on a pas mal d’atouts sur ce plan je pense.


Tu manifestes également une grande méfiance vis-à-vis des médias. De ce point de vue, que t’inspire cette scène "rock lycéen" poussée sur le devant de la scène, notamment par Rock & Folk ?
Je préfère pas donner de noms, mais chacun défend ses poulains, Rock & Folk, Incorruptibles, Europe 2… Tout ça ce sont des échanges commerciaux entre maisons de disques et le journal ou la radio, c'est-à-dire : tu parles de cet artiste là ou tu le passes à la radio et moi je te prends de la pub. Souvent des sommes assez sympathiques sont en jeu. J’ai rien contre ce procédé là même si nous on n’a jamais fait ça. On a acheté des encarts pour annoncer l’Olympia mais jamais on a demandé de contrepartie en retour. Après on vient se demander pourquoi les maisons de disques se cassent la gueule… Mais ces échanges commerciaux ne devraient jamais exister ! Quand on voit jusqu’à combien ça peut monter, ça me pose un souci. Artistiquement j’ai aucun problème avec personne. Dans la scène baby rock, j’ai vu des groupes que je trouve super, mais qui ne sont pas signés. Ça va te dire quelque chose si je te parle des Kid Bombardos ou de The Deans qui sont sur Bordeaux ? Le garage sixties j’adore. Des jeunes ados de 18 ans qui envoient, j’aime beaucoup. Après, il y en a qui me font rire plus que d’autres… Mais bon, même au sein de l’étiquette rock qu’on nous a collé, il y a aussi des groupes qui me font marrer. Peut-être que nous aussi on fait marrer les gens… J’aime beaucoup de choses musicalement parlant, je ne suis pas cantonné qu’au rock et encore moins au rock français, je reste même plus branché par le rock anglo-saxon. Le rock français généralement me fait plutôt chier à part cette exception qu’est Noir Désir. Par contre, ce que j’adore, c’est la grande chanson française, depuis toujours. Donc dans le groupe on essaie de brasser cette influence anglo-saxonne et cet amour de Brel, Brassens, Ferré… Les médias nous ont toujours accolé à Noir Désir par fainéantise parce que je chante en français et que je braille haut. Mais les Bowie, les Beatles, les Sting que j’admirais gamin, eux aussi ils chantaient haut ! Un moment donné, on se sent un peu outsiders parce que d’un côté on a "J’voudrais pas crever" et de l’autre "Bigger Than The Biggest". On a un morceau piano-contrebasse un peu cabaret et de l’autre un morceau qui s’inspire pas mal des Queens of the Stone Age… Je pense surtout qu’en France on a des médias pas trop cultivés qui te ressortent tout le temps les deux mêmes références, Téléphone et Noir Désir, même si je n’ai aucun problème avec eux, certains sont même des amis.

Votre grand atout médiatique reste le site Eiffelnews auquel tu participes régulièrement. Parfois tu dois revenir sur tes propos, t’expliquer face à certaines réactions que tu déclenches. Entretenir une telle proximité avec les fans, est-ce finalement un avantage ou un inconvénient ?
Je crois que c’est un peu des deux, tu as raison de poser la question. Là-dessus, je suis un peu coincé parce que je ne sais pas du tout quoi en penser. J’aimerais avoir un site où le forum prend un peu moins de place mais en même temps j’adore que les gens puissent s’exprimer. J’y retourne tous les dix jours environs voir ce qui s’y passe. Des fois ça part vraiment en vrille, il y a eu des trucs postés totalement débiles qui m’ont vraiment gêné. Mais globalement ce site est bien fréquenté quand même. D’un côté c’est vraiment génial parce que tu t’aperçois qu’il y a des gens qui vivent vraiment à travers tes disques, comme moi j’ai pu vivre à travers le double blanc des Beatles, mais des fois c’est saoulant, j’ai dû avoir à répondre à des gens. Je ne te parle même pas des messages anonymes, de ceux qui ont capté mon portable ou encore ceux qui ont réussi à avoir mon adresse mail perso et qui m’envoient soit des déclarations complètement hallucinantes comme si j’étais le messie, soit des trucs plus violents. C’est dans ces moments que tu t’aperçois que même à ton petit niveau tu es une personne publique. Ça commence à me saouler un petit peu, et en même temps je pense qu’il faut y aller, s’impliquer pour un peu tenir le truc. Ça fait un peu chieur de dire ça, mais ça me sert aussi d’intermédiaire pour répondre aux interviews que les médias ne me donnent pas.

Eiffel a accordé énormément d’interviews aux médias du web (webzines, radios, tv). Tu les considères comme un contrepouvoir vis-à-vis de la presse ou de la télévision ?
Oui. Perso j’aimerais que le webzine et le fanzinat tiennent une place égale que celle des magazines papier. Il y a des plumes sur le web, que les jeunes bossent ! C’est à vous de virer les vieux installés à coup de pompe ! Je crois aux gens de bonne volonté. Il faut qu’ils s’associent pour faire bouger les choses.

Pour en revenir un peu à la musique, les titres de Tandoori sont très crus, très bruts. Cette approche spartiate, c’est pour vous rapprocher de votre son live ou au contraire essayez-vous de donner un nouvel éclairage à vos derniers titres en concert ?
Le but de cet album était de lui donner exactement le son d’Eiffel en live. Le premier disque était super arrangé, la voix hyper léchée. Je ne supportais pas d’avoir la voix pétée alors je chantais un morceau tous les quatre jours. Le deuxième est encore un peu chiadé et celui-ci est totalement brut. J’ai enregistré les voix en une après-midi. Je faisais à chaque fois trois prises par chanson et je collais les meilleurs bouts au mixage. Il n’y a pratiquement pas d’arrangement si ce n’est deux-trois nappes dans "Dispersés". Donc oui, c’était pour se rapprocher le plus possible de notre son live. Après trois albums et mon opus solo je me sens plus en confiance. Maintenant, je me sens prêt à avoir des textes solides et mêler ça avec un propos harmonique qui redevient assez chiadé et qui puisse vraiment étonner les gens. Avoir des idées assez barrés, pas qu’axées sur la puissance, sans être pédant. Je ne déteste pas Abricotine, mais je trouve le disque pédant. J’ai envie d’évoluer. J’ai pas envie de dire : ça y est, c’est nous Eiffel, on revient, on a un nouveau label et on repart comme avant. Fuck ! Il y a tant d’artistes que j’admire et dont j’ai envie de m’inspirer, que ce soit Deus, 16 Horsepower, Johnny Cash ou même le rappeur Rocé.

Parti depuis presque un an sur les routes avec Tandoori, y’a-t-il des titres de votre dernier opus qui te plaisent moins avec le temps ou que tu n’as plus envie de jouer ?
Franchement sur le dernier, pas trop mais celui qu’on a un peu de mal à jouer c’est "Rien n’est pour vrai". On aime tous la chanson, c’est juste pas évident d’avoir le bon climat sur scène. Sur les précédents albums il y avait des titres un peu plus faibles, comme "Dim Sum" dans Le quart d’heure des ahuris. Sur Abricotine il y a carrément des titres qu’on n’a jamais joués comme "Un peu moins mort" ou "Quand est-ce", que je déteste. Mais il y en a que j’ai plaisir à chanter même si le texte est un peu con-con comme "Hype" ou "Inverse-Moi". Il y a une atmosphère que j’aime bien chez elles, comme quoi une chanson, ce n’est pas qu’un texte…

En quels termes souhaiterais-tu qu’on se rappelle d’Eiffel ?
Là ça fait un peu épitaphe. On n’est pas sur la fin de quelque chose, je préfère te le dire. En tout cas un jour si les gens doivent se souvenir d’Eiffel, j’aimerais bien que ça soit considéré comme quelque chose de très touchant et de profond, pas que du rock qui envoie.


remerciements à Lara Orsal, Gilles Gailliot et à la gentillesse proverbiale de Romain Humeau

Eiffel sur albumrock : http://www.albumrock.net/infogroupe/eiffel-38.html

http://www.eiffelnews.com
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