Brant Bjork
Salle : Kleiner Club (Saarbrücken)
Première partie :
Brant Bjork et son management ont placé quelques concerts dans de petites salles pour combler les trous entre les festival (Freak Valley, Black Deer festival, Resurrection Fest...), pour notre plus grand plaisir.
Dans la salle, il y a du short, de la casquette et de la barbe et tout ça bouge en cadence, la cadence du désert. Tous s'enflamment une première fois sur l'intro de batterie (comme la caisse claire claque !) du vieux et magnifique 'Too many chiefs...Not enough Indians'. Puis ça se déhanche en rythme sur 'Stackt' et son groove le plus mortel depuis Sly and the Family Stone.
La tension ne redescend pas, bien au contraire, avec l'intro Hendrixienne, toute en pédale wah-wah, de 'Mankind Woman'. Puis Sean Wheeler (ex Zezo et précurseur des Generator Parties dans son garage et forte influence de Bjork et Josh Homme - Queens of the Stone Age - alors ados) débarque et fait son tour de showman sur trois titres enlevés ('Chocolatize', 'Biker No.2' et 'Pretty Hairy') avant de laisser le maître des lieux reprendre les rênes du micro sur le classique 'Let the truth be known', morceau se languissant tel un serpent sur une pierre bouillante de Joshua's Tree. Alors que les effluves du joint qu'est partit se cramer Wheeler nous parviennent des coulisses, le show se termine sur le roc, le pic, le cap, que dis-je, la péninsule 'Automatic Fantastic' sur laquelle même les plus coincés font chauffer leurs slips.
Le groupe s'en va juste le temps d'aller tirer une latte, et revient (Dave Dinsmore, pieds nus, prend un raccourci en passant sur le bar) et tout le monde swingue sur 'Somebody'. Alors que les musiciens savourent le riff langoureux du titre, Sean Wheeler se lance dans le public et en ressort avec le soutif qu'une fan tire de son sac. Il a fait chaud on vous dit... Le bain de sueur s'achève sur 'Nation of Indica'. Mais qu'il fût bon de se faire embarquer par le parrain du desert rock pendant 1h30 de groove moite...