Stoned Jesus
Salle : Kleiner Club (Saarbrücken)
Première partie :
Le Kleiner Club (annexe du Garage de Sarrebruck) est déjà bien remplit pour les Berlinois de Samavayo. Le son est bon d'entrée, permettant ainsi d'apprécier le chant de Behrang Alavi, le leader iranien au t-shirt Greenleaf de très bon goût, et il aurait été dommage de ne pas pouvoir apprécier sa voix qui rappelle parfois Serj Tankian (System of a Down). Le batteur est quant à lui timbré juste ce qu'il faut, pour faire penser à Keith Moon...
Le groupe est proche de Stoned Jesus dans le son, la construction des morceaux et leur mise en place, tout en parvenant à y ajouter, par moments, des passages très Toolesques... Une découverte à approfondir en somme...
Les Stoned Jesus arrivent sur scène comme ils se sont levés ou presque, mais ils sont bien réveillés, car ils entament leur set par "Free" le meilleur titre du dernier album en date Pilgrims. D'ailleurs Igor nous prévient d'entrée, et pour reprendre ses mots : ils vont nous jouer "une chiée" de nouveaux titres. Et en effet, les deux tiers du concert feront la publicité du LP datant de 2018, avec des morceaux qui prennent plus d'ampleur en concert que sur la platine...
"Water me" marque le sommet de l'engouement du public (alors qu'elle laisse un peu sur sa faim sur galette) qui reprend en chœur les 'let it grow!!' du chanteur.
Les Ukrainiens auront quand même incrusté le bon vieux "Black Woods" (tiré de leur première démo) au milieu de tout ça.
Le trio prend visiblement beaucoup de plaisir sur scène, multipliant les notes surprises et les sourires les uns envers les autres. Igor est assez volubile entre les chansons, et, après avoir joué les premiers accords de quelques hits rock "(Smells Like Teen Spirit", "Smoke on the Water" etc) pour meubler, se permet de ré-accorder sa guitare en plein milieu des riffs d'un morceau...
Enfin arrive le titre aux 10 millions de vues sur YouTube: "I'm the Mountain", et son quart d'heure toujours aussi prenant !
Après un break de 25 secondes, les trois musiciens reviennent avec le très dansant "Apathy" et sa basse funky, histoire de bien passer la vaseline dans les oreilles de la centaine d'allemands présents, avant de lui envoyer un bon gros "Here Come the Robots". Le riff scie-sauteuse qui ouvre l'album de 2015 The Harvest clot ici les débats d'1h15 d'un groupe qui prend autant de plaisir qu'il n'en donne.