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Billet Albumrock

Heavy Rotation #7


Collectif, le 30/03/2024

Contrairement à ce que l’on pense, le rédacteur (la rédactrice) rock n’est pas, même s’il (elle) aime entretenir cette légende, un être mystérieux et omniscient qui ne s’abreuve que de la musique du Diable. Derrière la collection officielle de disques qui occupe les étagères du salon, il y a un "Enfer", cette alcôve où sont cachées des œuvres épouvantables et "interdites". Ces musiques maudites doivent rester à l’abri du regard et de l’ouïe car elles pourraient dévaster la réputation de leur propriétaire auprès de ses pairs ou de ses lecteurs et lectrices. Les albums de l’Enfer ne sont écoutés que dans le plus grand secret (tentures fermées, éclairage tamisé et, évidemment, casque sur les oreilles).

Heavy Rotation dévoile les trois titres qui ont été réellement écoutés en boucle par les membres de la rédaction durant ces derniers jours. Alors, bienvenue au Paradis ou bienvenue en Enfer ?

 

Daniel

Talking Heads – "Road To Nowhere". On quitte le rock pour la planète philo (à deux balles). Est-ce que la route qui conduit nulle part serait le seul chemin vers le Paradis ? Si c’est la jolie Tina qui tient la basse, tout est possible parce qu’elle a du sang de Bretagne, la région du monde où j’aime le plus à me perdre. Et se perdre est la meilleure manière d’avoir à se retrouver, non ?

America – "Horse With No Name". L’obstacle de la langue fait que peu de non-anglophones ont capté le sens de cette ballade cow-boy un peu surréaliste qui détaille par le menu une expérience lysergique partant en vrille. Comme disait l’autre allumé : "Would you ride my white horse / It’s symbolic of course… ".

Dirty Honey – "Roam". Surfant sur la crète de la Nouvelle Vague de Vieux Métal, le groupe marque les esprits avec une pochette d’album absolument horrible, un six-cordiste extraterrestre, un bassiste qui maîtrise son Jack Bruce comme un prêtre son bréviaire, un chanteur brillant, en bordure de rupture, et un batteur ahurissant de classicisme. "Tomber est la seule manière de se sentir vivant". Putain…

 

Valentin

Jyocho - "Aporia". Curieusement, les rythmiques et les structures complexes du math rock peuvent trouver une application élégante dans un contexte plus léger – c’est en tout cas ce que tend à prouver chaque sortie de la formation japonaise Jyocho depuis bientôt 10 ans. Les séquences habiles de "Aporia" trouvent ici un écho insoupçonné dans la flute et le chant doux de l'interprète rionos, formant ainsi une belle porte d’entrée vers les paradoxes de la math pop.

The Flaming Lips - "Yoshimi Battles the Pink Robots, Pt. 1". Il persiste une forme de sérénité dans le désordre des meilleures compositions de The Flaming Lips. La bataille est rude entre la boucle de guitare anachronique, la section rythmique qui déséquilibre complètement le mixing et ce synthétiseur au timbre malveillant, pourtant les mélodies triomphent sans peine sur cette pièce centrale de Yoshimi Battles The Pink Robots.

test plan - "Walking in a Vacuum". Montez dans le train de ce très jeune groupe anglais tant qu’il est encore temps : seulement deux titres au compteur et un post-punk assourdissant déjà plus que maîtrisé pour test plan.

 

François

Gojira - "Our Time Is Now". Un one-shot addictif à réécouter dans l'attente insurmontable d'un nouvel album. 

Riot City - "In the Dark". Un chef-d'œuvre du Heavy revival canadien. Bientôt en chronique sur Albumrock. 

Premiata Forneria Marconi - "E Festa". Joyeuse Pâques. 

 

Mathilde

Djo - "End Of Beginning". Est ce mal de céder aux bande-son Tik Tok et à la massive pop culture ? Peu importe, de toutes façons le mec à l'origine du groupe, et le chanteur, est mon préféré de Stranger Things. Le personnage de Steeve et un mec des années 80 qui aime les VHS et les synthés, et galère avec ses cheveux. Un futur failed hipster comme moi. En attendant, le titre mêle Wolf Parade et un jenesaisquoi de A-ha. C'est donc oui.

Duckts Ltd - "The Main Thing" Encore un groupe canadien talentueux. Une sorte de chanteur des Bombay Bicycle Club avec des cheveux longs qui dynamite la mélancolie pop comme le font les Rolling Blackouts Coastal Fever. Avec frénésie et en même temps beaucoup de retenue.

Etienne Fletcher - "Colibri". Encore un canadien. Rien que sa région d'origine est une découverte (c'est où le Saskatchewan?), sa voix fout des sacrés frissons autant que ses paroles. On y entend autant du Steve Waring (pour enfants) que du Stephan Eicher (pour boomers) . Très fort ce mec transcendant qui saura du coup toucher tout le monde.

 

Commentaires
DanielAR, le 03/04/2024 à 09:43
En plein milieu. Et la province se caractérise par le fait que, à l'exception d'Etienne Fletcher, aucun artiste rock (ou apparenté) n'y a jamais vécu ni prospéré. L'événement musical le plus apprécié de la région reste le Festival du Fromage Grillé, ce qui provoque évidemment une envie compulsive de s'expatrier sans tarder...
MathildeAR, le 03/04/2024 à 07:42
@DanielAR: oui mais où au Canada ???
DanielAR, le 01/04/2024 à 16:37
c'est où le Saskatchewan? Ben, au Canada...