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Billet Albumrock

Heavy Rotation #6


Collectif, le 22/03/2024

Contrairement à ce que l’on pense, le rédacteur (la rédactrice) rock n’est pas, même s’il (elle) aime entretenir cette légende, un être mystérieux et omniscient qui ne s’abreuve que de la musique du Diable. Derrière la collection officielle de disques qui occupe les étagères du salon, il y a un "Enfer", cette alcôve où sont cachées des œuvres épouvantables et "interdites". Ces musiques maudites doivent rester à l’abri du regard et de l’ouïe car elles pourraient dévaster la réputation de leur propriétaire auprès de ses pairs ou de ses lecteurs et lectrices. Les albums de l’Enfer ne sont écoutés que dans le plus grand secret (tentures fermées, éclairage tamisé et, évidemment, casque sur les oreilles).

 

Heavy Rotation dévoile les trois titres qui ont été réellement écoutés en boucle par les membres de la rédaction durant ces derniers jours. Alors, bienvenue au Paradis ou bienvenue en Enfer ?

 

Daniel

Beastie Boys – "Girls". Il y a des semaines comme ça où j’ai envie de jouer (plus que d’habitude) les parfaits crétins. Ca débute toujours avec ce titre. Puis il se produit comme une réaction en chaîne…

Devo – "Jocko Homo". Ne sommes-nous pas des hommes ? Nous sommes Devo. L’hymne officieux de la dévolution, cette pensée ultime qui est à la philosophie ce que la décroissance devrait être au capitalisme. Une parenthèse de paix et de repos. L’avantage du crétinisme assumé, c’est qu’il laisse de la place pour les rêves.

The Trashmen – "Surfin’ Bird". Classique des classiques du punk adorable et idiot, enregistré quand le punk n’existait pas encore. Un délicieux monument à la gloire de la bêtise universelle qui rappelle combien Chaval avait raison quand, dans la foulée, il a écrit (et dessiné) "Les oiseaux sont des cons". Il suffit de remplacer "oiseaux" par la catégorie de son choix et ça fonctionne à chaque fois. Magnifique.

 

François

The Decembrerists - "Joan in the Garden". Une fois n'est pas coutume, je vais mettre en avant le nouveau titre d'un groupe d'indie-folk. Sauf que ... Près de vingt minutes pour cet hommage à Jeanne d'Arc qui navigue entre folk-prog', krautrock (pour la partie centrale) et heavy-prog' sur son final aux sonorités désuètes (pensez à Saracen). Un bijou et un des titres de l'année. 

DVNE - "Plemora". J'étais passé à côté de leur précédent album malgré l'excellente chronique qui en avait été faite sur Albumrock. Avec un tel single, je vais me jeter sur le suivant. 

Popol Vuh - "Das Schloss Des Irrtums". Petite pépite kraut-folk issue de l'OST de Nosferatu et preuve que la scène expérimentale allemande des 70's peut se rendre accessible. 

 

Mathieu

Everything Everything - "Buddy, Come Over". Everything Everything revient au sommet de son art cette année avec un 7ème album studio, Mountainhead. Toujours adepte d'une art-pop ambitieuse, ce nouveau cru se déleste d'une certaine sophistication pour se concentrer sur l'essentiel et mettre en avant une sublime fresque mélodique. 

Elbow - "Lover's Leap". Après le ventre mou Flying Dream 1, Elbow renoue pour notre plus grand plaisir avec une pop distinguée bien plus mouvementée. Premier single de ce dixième album, "Lover's Leap" emporte à coup de cuivres piqués, retrouvant un Guy Garvey en pleine possession de ses moyens.

Fontaines D.C. - "I Love You". L'un (pour ne pas dire le) meilleur titre de la bande à Grian Chatten publié sur un fascinant troisième album.

 

Diego

Gang of Youths - "The Deepest Sighs, the Frankest Shadows". Un morceau aussi chargé et puissant que son titre le laisse entendre. A l'exemple de tout l'album Go Farther In Lightness qui voit le groupe multiplier les propositions pendant plus d'une heure quinze. Pour le meilleur et parfois pour du nettement moins bon, mais la bande de David Le'aupepe connait bien ses classiques et coche régulièrement les bonnes cases.

Brigitte Calls Me Baby - "Impressively Average". Le nom du groupe est-il un appel à la dissolution par le ministère de l'Intérieur ? Pas certain que le contenu, une sympathique mais bien inoffensive imitation des Smiths, ne contienne de quoi justifier une action si radicale.

Squirrel Flower - "Alley Light". Flirtant avec l'idée que la plupart des groupes indé sont nommés par la juxtaposition aléatoire de noms communs, Ella O'Connor Williams définit son style comme du witch rock. Difficile, en effet, de ne pas se laisser envouter par sa voix et son talent de guitariste. 

 

Maxime L

Elbow - "Balu". Sans nous concerter, nous sommes 2 cette semaine à citer Elbow dans nos playlists, et avec deux morceaux différents. Preuve du retour en forme de nos Mancuniens préférés. Ce « Balu » racé, et ses atours électroniques étant le titre ayant le plus retenu mon attention sur les 2 premières écoutes d’Audio-Vertigo, le déjà 10ème disque du groupe.

Slow Joy - "Pulling Teeth". Je vous ai parlé de Blondshell ? Si vous avez aimé le meilleur album sorti en 2023, alors vous aimerez ce "Pulling teeth", qui pique droit au coeur des années 90 et de leur son doux-amer. Et tant pis si le refrain n’est pas à la hauteur des somptueux couplets.

High Fade - "Gossip". Repérés il y plus d’un an au détour d’une vidéo instagram, ce power trio britannique propose du funk-rock supersonique comme on n’en fait plus. Ça joue vite, ça joue fort, et les 3 musiciens dégagent un capital sympathie gigantesque. Ce « Gossip » instrumental est une parfaite carte de visite, un condensé de leurs singles sortis depuis 2019. En attendant un vrai album, vous pouvez vous ruer sur le mini Live In London sorti l’an dernier.

 

Valentin

Adrianne Lenker - "Sadness As a Gift". Thématique printanière cette semaine pour célébrer le changement de saison. L’interprète de Big Thief fait ici des merveilles dans un style plus aéré qu’avec le collectif, mais toujours aussi intense et brillant. Un modèle de musique folk américaine contemporaine, mélodique, poétique, empoignant.

Cocteau Twins - "Evangeline". Une composition exceptionnellement lumineuse pour le trio anglais. L’incertitude et l’obscurité qui habitent habituellement Cocteau Twins laissent ici leur place à un romantisme touchant et rayonnant. "Evangeline" se termine sur une modulation magnifique et attendrissante, pareille aux floraisons les plus inattendues.

The Avanlanches - "Since I Left You". Peut-être un peu trop ensoleillé pour un début de printemps, mais une des incarnations les plus habiles de ce sentiment puissant qui nous enveloppe à mesure que les températures s’élèvent et que les jours s’allongent, nous encourageant à nous rappeler de nos meilleurs moments d’insouciance et à rêver de ce que ces futures soirées d’été pourront bien nous apporter. “Since I Left You” encapsule la chaleur et la légèreté des beaux jours avec une aisance et une facilité caractéristique des tubes intemporels. 

 

Commentaires
Vincent, le 26/03/2024 à 21:52
Merci pour vos choix. J'aime beaucoup Elbow Balu. Cela faisait longtemps que je n'avais pas écouté Cocteau Twins.