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Critique d'album

The Beatles


The Beatles (The White Album)


(22/11/1968 - - Culte - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Back In The U.S.S.R. / 2- Dear Prudence / 3- Glass Onion / 4- OB-LA-DI, OB-LA-DA / 5- Wild Honey Pie / 6- The Continuing Story Of Bungalow Bill / 7- While My Guitar Gently Weeps / 8- Happiness Is A Warm Gun / 9- Martha My Dear / 10- I`m So Tired / 11- Blackbird / 12- Piggies / 13- Rocky Raccoon / 14- Don`t Pass Me By / 15- Why Don`t We Do It In The Road / 16- I Will / 17- Julia / 1- Birthday / 2- Yer Blues / 3- Mother Nature's Son / 4- Everybody's Got Something To Hide Except Me & My Monkey / 5- Sexy Sadie / 6- Helter Skelter / 7- Long Long Long / 8- Revolution 1 / 9- Honey Pie / 10- Savor Truffle / 11- Cry Baby Cry / 12- Revolution 9 / 13- Good Night
Note de 4.5/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
""
Lulu, le 08/04/2005
( mots)

Après le sublime album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band qui révolutionna pour toujours la face du rock et après le succès mitigé de leur film Magical Mystery Tour (mais soutenu par une superbe bande son avec entre autres "I am the Walrus" ou "The Fool On the Hill"), tout le monde attendait Les Beatles au tournant. Les Fab Four décident de fuir tout ça pour passer quelques jours (pour Ringo) ou quelques mois (pour John et George) en Inde auprès du Maharishi Mahesh Yogi, grand gourou de la méditation orientale. Ce séjour leur permet de revenir avec une quarantaine de titres plus ou moins finis dont seuls trente seront retenus pour un double album, idée peu courante en cette fin des années 60.

Pour mettre fin à toutes les frasques excentriques et psychédéliques de Sgt. Pepper's..., ils décident d'appeler cet album tout simplement The Beatles (ou officieusement le double-blanc pour mieux s'y retrouver) et lui donne une pochette uniformément blanche avec un 'The Beatles' en légère surimpression, chaque album étant numéroté (jusqu'au six millionnième environ). Quelques photos ornent l'intérieur mais la sobriété et la simplicité caractérisent cet album. La musique redevient elle aussi beaucoup plus simple et moins expérimentale que les albums précédents. Un grand retour au source du rock n' Roll, du folk, de la pop. Mais on peut surtout discerner le début de la fin des Beatles en tant que groupe. Chaque membre y va de sa chansonnette, laissant aux autres bien peu de manoeuvre pendant l'enregistrement, quand leur présence est nécessaire. Il n'est pas rare de voir des chansons jouées seule ou à deux.

Quoi qu'il en soit, les chansons que l'on trouve sur cet album sont d'une qualité exquise et d'une grande diversité. "Back In The USSR" est un excellent morceau de rock, très inspiré par Chuck Berry et surtout par les Beach Boys pour les choeurs sur les ponts. Ils en profitent pour tourner en dérision les idées anticommunistes d'un certain McCarthy et sa chasse aux rouges. Lennon reprend dans "Glass Onion" le monde de "I Am The Walrus" pour critiquer les journalistes de l'époque qui passaient leurs journées à décortiquer les textes de ses chansons pour en tirer des conclusions aberrantes. "Ob-la-di, Ob-la-da" est une chanson originale, amusante et teintée de calypso, un peu à la manière des chansons des îles. Ecoutez cette chanson et vous saurez d'où sont inspirées "Factory" de The Vines ou "Why Don't You Get a Job ?" de Offspring. "The Continuing..." est une chanson truffée d'humour dans son texte en se moquant d'un chasseur de tigres secouru par un super héros. Elle est surtout marquée par la présence de plus en plus envahissante de Yoko Ono, faisant bien comprendre que pour Lennon, Les Beatles passent dorénavant après sa nouvelle compagne.

"While My Guitar Gently Weeps" est une superbe compo de Harrison (sa plus belle ?), très blues, très touchante et qui voit apparaître la première participation (d'une longue série) d'un certain Eric Clapton pour le solo. "Happiness is a Warm Gun" est la juxtaposition de trois parties distinctes pour en faire une compo bien rock, qui plaira beaucoup à U2 entre autres. "Martha my Dear" est une chanson d'amour de McCartney au piano pour... sa chienne. "Blackbird" est une très jolie ballade acoustique composée et jouée par McCartney uniquement, inspirée par un chanson de Bach. "Piggies" est une critique à peine dissimulée de Harrison envers la bourgeoisie anglaise en parodiant la musique de chambre avec clavecin, violons, violoncelles... et en les comparant à des cochons (grognements à l'appui). ?Rocky Raccoon? semble sortir tout droit d'un cabaret des années 30. Même Ringo Starr se permet d'écrire et d'enregistrer une chanson (très country) "Don't Pass me By" qu'il chante bien sûr après quatre ans de refus de Lennon-McCartney qui lui préfèrent ses talents de batteur.

On ne s'étendra pas sur "Why Don't we do it in the Road ?", "Birthday", "Yer blues" (au texte déprimé à mourir) ou encore "Everybody's Got Something To Hide..." qui sont toutes de bonnes chansons de rock n' roll mais classiques et sans grande surprise. "I Will", "Mother's Nature Son" et "Julia" sont trois ballades à la guitare sèche, les deux premières contiennent une très jolie harmonie dont McCartney a le secret et la dernière est une chanson d'amour de Lennon pour sa mère qu'il a très peu connue.

"Sexie Sadie" est une critique ouverte de Lennon envers le Maharishi Mahesh Yogi qui n'aurait pas fait que prôner les bienfaits de la méditation mais qui aurait aussi essayer de profiter de l'occasion pour faire des avances à certains membres de la gente féminine. "Helter Skelter" est pour certains la naissance du Heavy-Metal, en tout cas, c'est une chanson bien saturée et musclée pour l'époque et qui fait beaucoup crier McCartney. On retrouve ensuite la très vaporeuse "Long, Long, Long", puis "Revolution 1" où Lennon explique qu'il se désengage d'une quelconque participation politique ou autres sur les événements de l'époque (guerre du Vietnam, Flower Power...). La dernière grande surprise vient de "Revolution 9" par Lennon qui est une énorme fresque sonore de plus de huit minutes sur laquelle il accroche des dizaines de sons, cris, extraits d'émission de radio ou de pièces de thêatre pour en faire une expérimentation étrange et unique. Ringo ferme l'album de sa voix mielleuse avec "Goodnight", chanson qui ressemble à une bande originale de film tout en douceur, pour faire de beaux rêves.

The Beatles est une belle et longue aventure. D'une très grande diversité et sans jamais tomber dans la facilité, Les Beatles restent pour moi le plus grand groupe de tous les temps. Et cet album est l'un des plus représentatifs de leur talent de compositeurs mais aussi d'interprètes. Et vous en connaissez beaucoup des groupes qui se permettent de mettre de coté un titre comme "Hey Jude" pour le sortir juste après en 45 Tours ?

Commentaires
Arbitre, le 24/09/2020 à 22:20
Il y en a pour quasiment tous les goûts dans cet album. Il y a de très bons morceaux "pop", mais ce qui m'impressionne le plus c'est le retour au bon vieux rock, avec la touche magique Beatles. En effet, les Beatles avaient jusqu'alors surtout repris des titres rock, ou imité. Mais avec "Everybody's got something to hide", "Birthday", "Savoy truffle", et surtout "Helter skelter", ils démontrent qu'ils peuvent AUSSI être créatifs et originaux dans ce genre-là. Changements de rythme, liberté dans la structure, harmonies vocales loufoques, rare d'entendre ça dans le rock habituellement dépouillé et répétitif des années 60.