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Critique d'album

Susanne Sundfør


Ten Love Songs


(16/02/2015 - Warner - Pop mystique / électro - Genre : Autres)
Produit par Susanne Sundfør, Lars Horntveth, Anthony Gonzalez, Jon Bates, Röyksopp

1- Darlings / 2- Accelerate / 3- Fade Away / 4- Silencer / 5- Kamikaze / 6- Memorial / 7- Delirious / 8- Slowly / 9- Trust Me / 10- Insects
Note de 5/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"L'album de la consécration pour la talentueuse norvégienne. Bienvenue dans la cour des grands."
Nicolas, le 01/03/2015
( mots)

Un tel album, à un tel niveau de qualité, de composition, de prestation vocale, d’intelligence d’arrangement et de finition, n’aurait dû surprendre personne. Depuis que Susanne Sundfør a amorcé son virage électro-classique, elle a déjà accouché de deux grands disques, et même si The Brothel était globalement un peu meilleur que The Silicon Veil (mais de si peu), on n’avait pas le moindre doute sur la très haute tenue de ce Ten Love Songs qui semble pourtant avoir pris toute la critique internationale de cours. Comme quoi, un disque, aussi bon soit-il, ne parviendra jamais à toucher un nombre substantiel d’auditeurs sans une distribution de qualité… et alors que les quatre précédents n’avaient connu au départ qu’une sortie limitée à la Norvège natale de Sundfør avant de parvenir au compte goutte, en import, dans le reste de l’Europe, le numéro cinq a d’emblée débarqué en sortie mondiale. Il aura vraiment fallu du temps à Warner pour comprendre à quel point la bête de course qu’il laissait dormir dans son écurie s’avérait irrésistible.


En pratique, Ten Love Songs poursuit la lancée des deux disques précédents et s’appuie toujours sur les exceptionnels talents de la norvégienne. Une voix à se damner, aussi à l’aise dans l’épure (“Silencer”) que dans la puissance brute (“Fade Away”), un songwriting de très haute tenue (“Slowly” et sa progression mélodique aussi époustouflante que naturelle), une production irréprochable soutenue par les désormais habituels Anthony Gonzalez (M83) et Röyskopp, et une science de l’arrangement redoutable. On vous met au défi de dénicher quelqu’un capable de manier les secondes voix avec autant de facilité et de grâce. Comme d’habitude, Susanne Sundfør va jusqu’à composer de magnifiques pièces orchestrales, dont la principale s’étale au beau milieu d’un “Memorial” en apesanteur, recréant des ambiances romantiques et fantastiques qui ne dépareilleraient pas sur un film de Tim Burton. A quand une B.O. complète ? On en salive d’avance. Mais le plus grand tour de force de ce disque est de proposer des singles pop radiodiffusables propres à terrasser n’importe quelle concurrence FM (“Kamikaze”, synthpop à souhait, et surtout “Delirious” dont les flammes feraient fondre la glace la plus froide) et de demeurer intègre et personnel avec des titres plus atypiques, sombres et envoûtant. On pensera notamment à l’intro “Darlings”, aussi courte qu’ensorcelante (et il est vrai que les entames de Sundfør sont invariablement sublimes), mais aussi à ce “Accelerate” pesant, aussi anxiogène que balancé, ou encore au conclusif “Insect” qui va explorer une certaine noirceur technoïde à vous geler le sang.


Si l’on pouvait émettre une réserve sur Ten Love Songs, elle se résumerait à un seul et unique morceau, “Trust Me”. Pas raté pour autant, certes, mais peut-être un peu trop dépouillé, un peu trop simple, un peu trop paresseux… même s’il faut bien se reposer un peu dans toute cette flamboyance. Un morceau qui, en tout cas, n'entache en rien un disque monumental, clairement le plus accessible de la blonde, le premier gros pavé jeté dans la mare de la pop en cette année 2015 même si, dans le même temps, Björk proposait elle aussi un disque de haute volée. Les nordiques ont décidément du talent à revendre, et si vous n’aviez encore jamais entendu parler de Susanne Sundfør (et ce n’est pourtant  pas faute d’en avoir fait l’éloge sur Albumrock), ne vous inquiétez pas, ça ne va pas durer.

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