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Critique d'album

Secret Machines


Secret Machines


(19/01/2009 - TSM Recordings/World's Fair/Cooperative Music - Pop psychédélique - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Atomic Heels / 2- Last Believer, Drop Dead / 3- Have I Run Out / 4- Underneath The Concrete / 5- Now You're Gone / 6- The Walls Are Starting To Crack / 7- I Never Thought To Ask / 8- The Fire Is Waiting / 9- Daylight, Won't Be Long / 10- Dreaming Of Dreaming
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"L'irrésistible cocktail space-rock de ce trio trop peu connu par chez nous."
Maxime, le 13/03/2009
( mots)

Avec Ten Silver Drops, les Secret Machines publiaient en 2006 un album tout simplement remarquable. Qu’est-ce qu’on pourrait avoir à faire, au hasard, du retour de Mercury Rev quand on a goûté aux charmes spatiaux de "Alone, Jealous And Stoned", "Daddy’s In The Doldrums", "I Hate Pretending" ou "All At One" et qu’on s’est hypnotisé les rétines sur leur DVD live Marfa Mystery Lights ? Le talent étant malheureusement rarement indexé sur les profits qu’il mériterait de générer, le trio new-yorkais a connu tous les affres dont souffrent les groupes n’ayant pas rencontré immédiatement le succès : limogeage sec de leur major (qui a préféré concentrer ses billes sur les plus lucratifs Green Day) pour retrouver les joies de l’autoproduction en indé. Au passage, la fratrie à la tête de la formation s’est séparée, le guitariste Benjamin Curtis parti chez les School Of Seven Bells, laissant son frangin Brandon présider à la destinée des TSM, flanqué de Phil Karnats comme tricoteur de substitution.

Les Secret Machines restent néanmoins fidèles à ce qu’ils ont été, et ceux qui s’étaient fait envoûter par leurs dix gouttes d’argent devraient largement y retrouver leur compte sur cet album éponyme à la pochette affreuse. La force du combo consiste à faire de la bonne musique à partir d’influences douteuses, à savoir Pink Floyd dans sa période de VRP pour enceintes multicanaux (The Dark Side Of The Moon), les claviers glaciaux de la New Wave et les rythmiques répétitives du krautrock. Leurs garde-fous : un sens aigu de la ciselure pop, une puissance sous-jacente rappelant la rage sophistiquée des Who et un lyrisme contenu dans des bornes raisonnables, autant de soupapes de sécurité les empêchant de sombrer dans la démonstration technique stérile et l’emphase pompeuse (grâce à Dieu ces types ne sont pas Muse !).

Comme ses prédécesseurs, Secret Machines alterne les chausse-trappes mélodiques rendus vertigineux par des entrelacs de chœurs stoïques ("Atomic Heels", parfait titre introductif, "Underneath The Concrete", ou comment Devo se met à fricoter dangereusement avec Trail Of Dead, le nébuleux "I Never Thought To Ask") et de longues échappées galactiques laissant au cerveau tout le loisir de se désintégrer dans le néant cosmique. "The Walls Are Starting To Crack" fait sombrer de grandes envolées grandiloquentes sous les assauts d’une guitare maltraitée par un écho violemment dissonant, "The Fire Is Waiting" entremêle les climats oppressants avant de tout embraser dans une débauche d’électricité drue. L’édition française nous fait gagner deux titres supplémentaires parmi lesquels on retiendra un excellent "Dreaming Of Dreaming" qui rééquilibre l’ensemble en lui conférant un final plus apaisé et acidulé. Le seul problème de l’entreprise reste que le disque ne parvient pas à éviter la redondance en patinant parfois sur certains titres rappelant un peu trop ceux de l’opus antérieur, "Last Believer, Drop Dead" recycle ainsi "Faded Lines", même si sa mélodie est supérieure à celle de son modèle, quant à "Have I Run Out", il en vient à dangereusement puiser le rythme martial de "I Hate Pretending" sans avoir la carrure de le sublimer. S’il semble manquer un peu de coffre pour concourir dans la catégorie des pourvoyeurs de chef d’œuvres en matière de space opera rock, le trio reste cependant sans faille quand il s’agit de se tenir en équilibre entre accessibilité et expérimentation sans s’emmêler les pieds sur la corde raide. Du côté des Dandy Warhols, on rase les murs.

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