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Critique d'album

The Dandy Warhols


The Odditorium Or Warlods Of Mars


(12/09/2005 - Capitol/EMI - pop psychédélique - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Colder Than The Coldest Winter Was Cold / 2- Love Is The New Feel Awful / 3- Easy / 4- All The Money Or The Simple Life Honey / 5- The New Country / 6- Holding Me Up / 7- Did You Make A Song With Otis / 8- Everyone Is Totally Insane / 9- Smoke It / 10- Down Like Disco / 11- There Is Only This Time / 12- A Loan Tonight
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"En direct de l'Odditorium, la nouvelle folie des Dandys"
Maxime, le 15/10/2005
( mots)

Lors de la promotion de Welcome To The Monkey House, Courtney Taylor l’annonçait : "Notre prochain album sera grunge". Dont acte. Ce cinquième album des Dandy Warhols vient nourrir un peu plus une ambition qu’ils affichent à demi : être les Velvet Underground de notre époque. Proposer des ovnis discographiques méprisés à leur sortie et vénérés et décortiqués quelques années après. Ainsi l’Odditorium représente-t-il leur Factory à eux. Lieu autonome et indépendant, se suffisant à lui-même, il constitue un hâvre privilégié propice à toutes les audaces. Ça tombe bien, de l’audace, ce disque n’en manque pas. Il prend l’auditeur à contre-pied, davantage encore que d’habitude. Après plus de trois semaines d’écoute intensive, je ne sais d’ailleurs toujours pas quoi en penser. Odditorium Or Warlords Of Mars est-il un disque majeur ou un foirage total ? Ni l’un ni l’autre en fait.

Cette nouvelle livraison des Dandy retrouve, il est vrai, une partie du son sale de Come Down mais prolonge et complexifie les recherches sonores entamées depuis. Odditorium est un disque de jams, d’essais plus ou moins fructueux, de tentatives avortées et/ou accomplies, bref, un permanent Work in progress. L’ensemble donne constamment l’impression d’être tour à tour fignolé ou incomplet. Deux écoutes successives d’un même titre ne procurent pas la même impression, ce qui ne fait que rehausser l’intérêt mais aussi l’irritation que l’on peut porter à l’égard de cet album.

Deux tendances s’affrontent dans l’arène du studio clinquant et arty des Dandy : les titres longs et alambiqués et les morceaux plus carrés. La première bouffe littéralement la seconde. Sur les 12 titres, seuls "All The Money Or The Simple Life Honey" avec ses trompettes enjouées, "The New Country", ballade country à brailler dans un pub, le single "Smoke It", simple et efficace, et les chansons qui l’entourent, "Everyone Is Totally Insane" et "Down Like Disco" qui sonne le plus comme du Dandy Warhols "conventionnel" (ce qui ne veut pas dire grand-chose, je vous le concède) sont susceptibles de remporter l’adhésion du plus grand nombre. Pour le reste, c'est-à-dire des titres de plus de 6 minutes qui se barrent en sucette dès la deuxième, on prend ses palmes, et on essaie de nager. Epiques ou longuets, ils charrient des moments superbes (l’intro de "Love Is The New Feel Awful", le final d’"Easy", la mélodie de "Holding Me Up"…) mais aussi des minutes creuses, où il ne se passe pas grand-chose, des moments de latence où le morceau semble se reposer, ne sachant dans quelle direction aller. On retrouve le folk sous narcotiques et le rock sixties des trois premiers albums comme toile de fond, mais ils sont réinvestis dans des propositions nouvelles aux contours incertains.

Chacun tranchera donc en fonction de sa sensibilité, oscillant entre concert de louanges ou festival de sarcasmes. A chacun de voir si "A Loan Tonight" mérite vraiment de durer 12 minutes ou si la moitié n’aurait pas suffit, ou si, globalement, l’album est parfait en l’état ou si les Warhols auraient dû le resserrer un peu plus. C’est pour moi leur seul album qui ne s’impose pas de manière objective, chacune de ses qualités pouvant tout aussi bien être un défaut. Odditorium… est un chef d’œuvre absolu ou un coup d’épée dans l’eau. Une chose est sûre cependant, Courtney Taylor, enfermé dans son bunker, doit bien se marrer. Espérons tout de même que ce disque assez unique et zarbi, avec ses plages à rallonges et ses expérimentations tout azimuts, ne fasse pas trop d’émules et qu’une armée de clones ne s’avise de les copier : tout le monde n’a pas le talent des Dandy Warhols.

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