↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Robin Trower


Twice Removed from Yesterday


(07/03/1973 - Chrysalis Records - - Genre : Rock)
Produit par

1- I Can't Wait Much Longer / 2- Daydream / 3- Hannah / 4- Man Of The World / 5- I Can't Stand It / 6- Rock Me Baby / 7- Twice Removed From Yesterday / 8- Sinner's Song / 9- Ballerina
Note de 3/5
Vous aussi, notez cet album ! (6 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Dans les pas de Jimi Hendrix, le premier effort solo d'un autre guitar hero des années 70"
Quentin, le 24/09/2023
( mots)

Les années 1970 ne sont pas avares de guitaristes légendaires. S'il n'est certainement pas le plus célèbre d'entre eux, Robin Trower a pourtant largement inspiré ses contemporains tout en étant à l'origine d'une carrière des plus prolifiques avec plus d'une vingtaine d'albums studio sous son nom propre. Encore aujourd'hui, le bonhomme continue de sortir des albums blues-rock de grande qualité que nous vous invitons chaleureusement à écouter. Conserver un tel doigté à presque 80 balais, c'est beau.


A l'origine, Robin Trower est le guitariste de Procol Harum, groupe plus célèbre pour son utilisation des claviers que de la guitare à la fin des années 1960. Plombé par le succès du slow de la décennie "A Wither Shade of Pale", Robin Trower se sent rapidement brimé par le peu de place laissé à son instrument et quitte Procol Harum pour fonder son propre groupe après l'album Broken Barricades. Le titre "Song for a Dreamer" sonnait déjà comme une déclaration d'intention puisqu'il y rendait un hommage à son maître à jouer, Jimi Hendrix.


Pressé de pouvoir donner une plus grande liberté d'expression à sa Stratocaster, Robin Trower fonde The Jude avec le chanteur Frankie Miller, ex-bassiste et chanteur de Stone the Crows et Clive Bunker, ancien batteur de Jethro Tull. La formation a une existence de courte durée et se sépare avant même d'enregistrer. Trower garde néanmoins auprès de lui le bassiste chanteur à la voix délicieusement chaude et rocailleuse Jimmy Dewar. Avec la recrue Reg Isadore à la batterie, le Robin Trower Band nouvellement créé signe en 1973 un contrat avec le label Chrysalis, et commence l’enregistrement d’un album au Studio Air London avec Matthews Fisher, son ancien compère organiste de Procol Harum, au mixage.


Si Bride of Sighs paru l'année suivante demeure l'album le plus plébiscité de Robin Trower, ce premier album intitulé Twice Removed From Yesterday, remastérisé cette année, établit le style du groupe dans un format power trio. On y retrouve du heavy blues/rock aux riffs saturés ultra-efficaces à l'image de "I Can't Stand It" et "Sinner's Song" mais également des mid-tempo à la mélodie lancinante portée par la superbe voix rauque de Dewar. Voix qui n'est d'ailleurs pas sans évoquer la gouaille bluesy habitée d'un certain Paul Rodgers au moment même où Free se disloque, notamment sur le titre "Hannah" et son pont psychédélique typique des seventies. Parmi les neufs morceaux qui composent l'album, Robin Trower rend un hommage appuyé aux grandes figures du blues avec ce "Rock Me Baby" composé par B.B King mais travaille également ses influences psychédéliques qui s'expriment pleinement au travers du titre éponyme.


Robin Trower affirme surtout dès ce premier album l'excellence de son jeu de guitare qui évoque indéniablement le jeu flamboyant du Voodoo Child et qui prend véritablement son envol sur les deux premières titres de l'album, "I Can't Wait Much Longer" et ses lignes de guitares pleines de réverbération qui servent un refrain puissant et "Daydream", blues lent qui permet à Trower de montrer toute l'étendue de son talent et sa maîtrise des techniques de jeu hendrixiennes tout en y ajoutant sa propre patte avec un feeling très personnel.


Certains titres sont certainement moins convaincants à l'image du single "Man of the World", plus passe-partout,qui ne permet pas au jeu de Trower d'émerger pleinement. Ce premier album reste néanmoins particulièrement convaincant et permet à Trower de libérer son jeu tout en faisant office de prélude à l'excellent Bride of Sighs, qui reste à ce jour son plus grand succès, et que nous ne manquerons pas de vous chroniquer l'année prochaine. Avec, qui sait, un 27ème album studio ?

Commentaires
Quentin, le 12/11/2023 à 00:41
Bonjour Jimmy, merci beaucoup pour ton retour ! Je ne sais pas si tu as écouté le dernier album sorti récemment, Joyful Sky. Un bien bel album de blues et un toucher de guitare intact à presque 80 ans... Pas le plus célèbre des grands guitaristes mais Robin Trower est toujours là !
Jimmy, le 27/09/2023 à 21:47
Ravi de voir une critique sur un album de Robin Trower arriver ici ! Un artiste talentueux qui nous a offert des disques avec une ambiance, une patte bien à lui (malgré les influences majeures évidentes). J'adore le timbre du chant qui se marie parfaitement avec cette guitare saturée d'effets comme dans le morceau ci-dessus. Super critique !