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Critique d'album

Rival Sons


Before the Fire


(09/06/2009 - Autoprod - Blues-hard rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Tell Me Something / 2- Lucky Girl / 3- Memphis Sun / 4- Angel / 5- Pocketful of Stones / 6- The Man Who Wasn't There / 7- Pleasant Return / 8- On My Way / 9- I Want More / 10- Flames of Lanka / 11- Nanda-Nandana
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Naissance léonine des Rémus et Romulus du rock"
François, le 16/05/2023
( mots)

Moins que comme des fils rivaux, Jay Buchanan et Scott Holiday apparaissent comme les Dioscures, Castor et Pollux, des jumeaux dont la symbiose et la complémentarité furent à même de mettre au monde l’un des groupes les plus enthousiasmants de ces dernières années.


Le premier, chanteur à la voix d’or, avait commencé son aventure sous son nom dans les années 1990, avec un premier album en 1999, Violence, puis dans un groupe qui reprenait son patronyme, Buchanan, et fit paraître un album en 2003, All Understood, et un EP en 2006, True Love. Sur ce dernier, la dimension revival est déjà flagrante, même si l’orientation est plus soul, americana, blues et soft-rock que chez Rival Sons (écoutez quand même l’énergique "Temptress", un très bon morceau préfigurant sa future formation).


Le second, guitariste à l’armada instrumentale impressionnante, est un ancien membre d’Human Lab, groupe qui assumait l’inspiration puisée chez Led Zeppelin jusqu’à la signature chez Atlantic Records, qui prit ensuite la tête de The Black Summer Crush au sein duquel Robin Everhart tient la basse et Michael Miley la batterie. On tient là le noyau des futurs Rival Sons. Le groupe parvint à enregistrer deux EP : le second, sorti en 2007, comportait trois titres qui se retrouveront sur le premier album des Frères Ennemis ("Lucky Girl", "I Want More", "Memphis Sun"). The Black Summer Crush obtint son petit succès, au point d’intégrer le BO du film Jumper (2008) grâce au titre "Lucky Girl". Alors qu’un premier opus était déjà enregistré, le chanteur Thomas Flowers est sur le départ : la scène de Long Beach (Californie) n’est pas si étendue et les membres du groupe connaissent de loin un très bon chanteur, Jay Buchanan.


C’est ainsi que naissent les Rival Sons, par la fusion de The Black Summer Crush avec Buchanan, et Before the Fire n’est rien d’autre qu’un réenregistrement du premier album (jamais paru) de ce groupe défunt, avec un nouveau chanteur.


Jusqu’à une réédition récente, l’album ne pouvait qu’être acheté lors des concerts (c’est ainsi que je me le suis procuré), lui donnant une aura particulière que lui conférait déjà son statut d’acte fondateur d’un des piliers de la scène rock revival promis à un destin exceptionnel.


La comparaison fut souvent faite avec Led Zeppelin, mais celle-ci deviendra plus pertinente sur Pressure and Time. Néanmoins, il est vrai que le riff de "Pocketful of Stones" use de sonorités et de rythmes visiblement inspirés par Led Zeppelin (il y a un petit côté "Dancing Days"), de même qu’"Angel" rappelle les divagations bluesy-old-rock du groupe phare des 1970’s. On pourrait aussi évoquer quelques traits de compositions présents sur "Tell Me Something", audibles sur certaines interventions de guitare, sur le pont et les montées en puissance de Buchanan. Par contre, le son acide de la guitare et les couplets à la limite du stoner (mais un peu trop chaloupés) en font un parfait exemple de l’adaptation moderne du revival rock 70’s. Ce titre est un des deux tubes (incontestables en tout cas) présents sur cet opus, l’autre étant nul autre que "Memphis Sun",  un titre bluesy (bottleneck en prime) et plein de groove, doté d’un refrain plus éthéré mais imparable.


Rival Sons emprunte aussi au rock psychédélique des 1960’s sur le planant "Flames of Lanka", qui use de sonorités hindoustani et de feedback, une démarche présente sur le lancinant "Pleasant Return" qui se poursuit sur le final "Nanda-Nadana". L’esprit des 1960’s, dans une version moins psychédéliques, apparaît également sur le dansant et puissant "I Want More" qui, un peu bluesy sur les couplets, se permet une courte citation de "Gloria", ou sur le titre plus conventionnel de la vague retro de l’époque, "Lucky Girl".


Buchanan témoigne tout au long de l’album de ses talents déjà affirmés ; mentionnons à ce titre son vibrato sur la pièce acoustique "The Man Who Wasn’t There" ou l’illustration de l’étendue de sa puissance vocale sur "On My Way", un slow typique des 1970’s, légèrement sudiste.


Sans avoir fondé Rome, ces autres fils rivaux sont parvenus à faire virevolter le feu sacré de la musique rock. Ce ne fut pas une combustion instantanée, les musiciens avaient un parcours relativement important derrière eux, mais il fallut cette rencontre fraternelle pour que naisse cette formation désormais culte; l’histoire nous apprit qu'en effet, ce ne fut pas qu’une étincelle.


À écouter : "Tell Me Something", "Memphis Sun"

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