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Critique d'album

Muzz


Muzz


(05/06/2020 - Matador Records - Folk Rock - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Bad Feeling / 2- Evergreen / 3- Red Western Sky / 4- Patchouli / 5- Everything Like It Used To Be / 6- Broken Tambourine / 7- Knuckleduster / 8- Chubby Checker / 9- How Many Days / 10- Summer Love / 11- All Is Dead To Me / 12- Trinidad
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un premier album somptueux pour Paul Banks et sa nouvelle troupe !"
Mathieu, le 07/11/2020
( mots)

Ces dernières années, un certain nombre de supergroupes ont secoué la sphère rock. On peut notamment citer les Raconteurs articulés autour de Jack White et deux membres des Greenhornes, les Last Shadow Puppets composés d’Alex Turner (Arctic Monkeys) et Miles Kane (The Rascals) ou encore Them Crooked Vultures avec du Led Zeppelin (John Paul Jones), du Foo Fighters (Dave Grohl) et du Queens of the Stone Age (Josh Homme). Cette année c’est au tour de Paul Banks, leader d’Interpol et fier défenseur de la cold wave depuis le début des années 2000, de s’associer à deux anciens camarades le temps d’un album. Et à la vue des vagabondages de chacun, la line-up de cette nouvelle formation a de quoi mettre l’eau à la bouche. Aux côtés de Banks que l’on ne présente plus, on retrouve d’une part Josh Kaufmann, multi-instrumentiste et producteur ayant notamment collaboré avec autres National et War and Drugs et d’autre part, Matt Barrick, batteur pour The Walkmen et occasionnellement pour les Fleet Foxes en concert qui assure ici la fondation rythmique du trio. 


Muzz n’est pourtant pas un projet des plus récents. Banks et Kaufmann se côtoient depuis l’adolescence et les premières démos ont été enregistrées en 2015 en compagnie de Barrick. Finalement, il aura fallu attendre que le monde tourne au ralenti pour enfin permettre aux trois compères de se retrouver et être en mesure de transformer sérieusement ces prémices en un véritable album… Et quel album !  


Pas de guitares glaciales ici, marque de fabrique d’Interpol. Le groupe a ici misé sur un folk-rock organique, élégant et chaleureux, construit autour de la voix de baryton si caractéristique de Banks. Son timbre se lie à merveille avec plusieurs couches sonores intelligemment construites et soutenues par le jeu de batterie souple et précis de Barrick. On retrouve sur cette galette 12 titres formant un tout cohérent, justifié par une certaine diversité stylistique, où les influences musicales de chacun semblent parfaitement s’imbriquer. Le disque s’ouvre sur "Bad Feeling", parfaite mise en bouche, introduisant délicatement l’ambiance générale de l’album. Un début de titre épuré voix-guitare-batterie où viennent peu à peu se mêler orgue, piano et saxophone pour un final jazzy à souhait. Un premier titre d’une grande classe. L’auditeur ainsi happé, le périple se poursuit crescendo avec "Evergreen" et ses effets de guitares chaloupés puis "Red Western Sky", rappelant par moment le style de la bande à Matt Berninger, mêlant intelligemment le son organique de l’orgue avec la rondeur des cuivres. L’orgue restera d’ailleurs omniprésent par la suite, apportant un côté authentique à certaines pièces, "How Many Days" et "Summer Love" en tête.


"Patchouli", dans un registre plus planant, vient à son tour calmer le jeu pour introduire "Everything Like It Used To Be" et son refrain imparable accompagné d’un malin contre chant pincé à la guitare. À noter ici l’unique apparition de cordes frottées venant renforcer la richesse mélodique de ce titre. Assurément le point culminant de l’album ! Cette dynamique se poursuit tout au long du disque, alternant pièces classieuses mid-tempo ornées de diverses fioritures (la clarinette sur "Broken Tambourine") et morceaux plus rythmés lorgnant vers un style un peu plus rétro ("Knuckleduster" et "How Many Days"). On retrouve par moments ce petit côté "soul" apportant d'autant plus de chaleur aux compositions. « Trinidad », bouleversante conclusion tant par sa mélodie que par la texture apportée par une nappe de cuivres élégantes, nous confirme une dernière fois la totale alchimie opérant au sein de cette nouvelle formation.  


Le trio 100% New-Yorkais nous bluff avec ce premier effort en balayant une large palette d’émotions et de textures sonores en s’appuyant sur le talent et les atouts musicaux de chacun, le tout dans une ambiance feutrée. Une symbiose quasi « cosmique », selon les dires de Banks, semble lier les trois musiciens capables de nous transporter grâce à une construction musicale sensible et intelligente. Un album qui tombe à point nommé, nous apportant un peu de réconfort face aux événements tragiques traversés en ce moment. Qu’il est bon de fermer les yeux et de se laisser emporter par cette petite bulle de chaleur. 


 


 

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