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Critique d'album

Deep Purple


Perfect Strangers


(00/11/1984 - - Hard Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Knocking At Your Back Door / 2- Under The Gun / 3- Nobody's Home / 4- Mean Streak / 5- Perfect Strangers / 6- A Gypsy's Kiss / 7- Wasted Sunsets / 8- Hungry Daze / 9- Not Responsible / 10- Son Of Alerik (bonus track)
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"La Pâques du hard-rock"
François, le 27/07/2024
( mots)

Alors que Deep Purple est entré dans sa version Mark IX depuis 2022, qui marque l’arrivée de Simon McBride à la guitare à la suite du départ de Steve Morse, la seule certitude qui ressort de cette carrière incroyablement longue est que le Mark II demeurera, dans le cœur des fans comme dans la postérité, la formation canonique du groupe, et ce malgré la qualité évidente de la plupart des albums du combo. Avec ses trois opus des 70’s sertis d’or et de diamants, auxquels il faut hélas ajouter le moyen Who Do We Think We Are (1973), Ian Gillan, Ritchie Blackmore, Ian Paice, Roger Glover et Jon Lord ont sublimé le hard-rock à claviers avec "Child in Time", "Fireball" ou "Highway Star", pour ne prendre qu’un titre par album. La qualité des compositions, la subtilité des textes et la virtuosité inventive, parfois à la limite du rock progressif, sont les marques de fabrique d’un groupe dont l’héritage est peut-être supérieur à celui des deux autres monstres de la trinité hard-rock, Black Sabbath et Led Zeppelin.


Or, le Mark II n’aura pas duré au cours des années 1970, la faute à des caractères forts et incompatibles au long terme : en 1973, le Mark III se forme à partir du départ de Gillan et Glover et de l’arrivée de Hughes et Coverdale, et un tout aussi bref Mark IV apparaît avec le remplacement de Blackmore par Tommy Bolin. Il en ressort des albums solides voire excellents (Burn), mais pour beaucoup, la flamme du Mark II s’est éteinte. De toute façon, en 1976, Deep Purple se sépare pour une durée indéterminée, participant au déplacement du centre de gravité du hard-rock depuis l’Angleterre vers les États-Unis.


Cette pause durera huit ans, jusqu’en 1984, durant lesquels l’un des plus grands groupes de l’histoire du rock disparaît des radars, alors qu’une nouvelle ère était déjà en train de s’ouvrir avec le début de la décennie suivante. Le Metal venait de remplacer le hard-rock, d’abord dans une version Heavy - NWOBHM, Speed et Power, puis dans des formes plus en plus radicales – Thrash, Black, Death. Globalement, les metalleux ne sont pas des punks et refusent de faire du passé table rase : ils respectent les anciens dont ils assument l’héritage et les premières parties. Mais tout de même, la rupture est de plus en plus nette sur le plan esthétique et il est impossible de faire marche arrière.


C’est pourtant dans ce contexte que Deep Purple décide de revenir aux affaires, et par n’importe quel Deep Purple mais bel et bien le Mark II qui, réunit aux États-Unis, décide de reprendre le fil de l’histoire. Ce retour à un nom, Perfect Strangers, et plusieurs hymnes viennent célébrer une résurrection artistique inattendue si bien qu’elle finit d’asseoir une légende des musiques populaires.


Comme si rien ne s’était passé, l’épique "Knocking at Your Backdoor" ouvre l’album sur une lancée purpl-ienne classique, où dialoguent les orgues et la guitare à l’aide de mélodies qui évoquent encore l’âge d’or, à peine adaptées à la nouvelle décennie (grâce à quelques séquences accrocheuses sans être vraiment AOR) – il en va de même des soli de Blackmore qui semblent tout droit sortis de Machine Head. C’est là qu’un autre tube prend à revers les jeunes pousses, puisque "Perfect Strangers" prouve que les cinq musiciens ont compris les évolutions des musiques saturées qu’ils ont, il est vrai, participé à forger – avec Rainbow et Gillan, notamment. Le riff est puissant, lourd, incisif, de même que les claviers sont puissants, et si le groove et la sensualité de certaines lignes rappellent les 70’s, le titre n’en reste pas moins l’écho metallique d’un culte ancien que Dio mettait en scène la même année (et dans une version plus radicale, Iron Maiden) – le sommet de ce Metal lagide étant le final pharaonique. L'influence du passage de Blackmore par Rainbow, qui sera de plus en plus sensible sur les albums suivants, se fait déjà ressentir sur le très bon "A Gypsy’s Kiss", agrémenté d’un duel baroque clavier/guitare digne de "Burn" ou d’"Highway Star", de même que sur "Hungry Daze" aux synthés emphatiques.


Tout n’est pas parfait sur Perfect Strangers, à l’image d’"Under The Gun", qui cède un peu au 80’s lors de ses refrains, mais qui vaut le détour pour son chorus et sa citation très typés Rainbow. Le groupe souhaite aussi se montrer un peu trop rassurant avec ses clins d’œil aux fans de la première heure et des morceaux trop inscrits dans la décennie précédente - "Nobody’s Home" ou "Mean Streak", le dernier étant tout de même plus convaincant avec son style bluesy aux quelques aspérités à la ZZ Top sur le solo. Quant à la power-ballad "Wasted Sunsets", elle vaut surtout pour ses démonstrations de guitare mélodiques à la Gary Moore.


À l’écoute de Perfect Strangers, on s’étonne d’une réception aussi mitigée. Certes, Deep Purple apparaît un peu en décalage avec les aspirations du temps vis-à-vis des musiques saturées, qui sont tournées vers plus de radicalité ou de sonorités FM, mais plusieurs compositions se hissent immédiatement au sommet de leur répertoire et une chose est sûre, l'album ne bénéficie pas seulement de l’effet retour du Mark II.


À écouter : "Knocking at Your Backdoor", "Perfect Strangers", "A Gypsy’s Kiss"

Commentaires
DanielAR, le 27/07/2024 à 11:01
L'album était effectivement fidèle à une certaine "tradition" et mérite effectivement d'être encore écouté aujourd'hui. Mais, l'ambiance sur scène était délétère et la communication avec le public était pratiquement nulle. Le contraste était saisissant par rapport aux nouvelles formations. Les petits rockers ont pu comprendre que le groupe s'était reformé pour des raisons probablement plus "commerciales" que fraternelles. A ce moment, chacun des ténors se sentait en effet un peu à la ramasse dans ses projets en solo et - surtout - dépassé par la "nouvelle vague". La reformation de Mark II ressemblait alors à un repli identitaire jouant sur la nostalgie plutôt qu'à un pas en avant. Bien entendu, on ne réécrit pas l'histoire ! Et ça reste un bon album, même si on a parfois l'impression que chacun a composé dans son coin et qu'il a fallu négocier un équilibre "politique" entre chaque partie des solistes. La pochette a aussi fait rire dans les magasins de disques... Mais on était tous vraiment très cons...
Mikelton, le 20/04/2020 à 17:03
Magistral retour en force de ce groupe titanesque et mythique intros à tout casser une juste récompense après tous les errements du groupe liés essentiellement aux changements de membres intempestifs partages entre les carrières de rainbow whitesnake du Ian Gillan group et les prémisses d une rupture entre Gillan Blackmore et le groupe qui se confirmera par la suite mais Steve Morse apportera un sang neuf des les années 90 avec Perpendicular...album à la pêche incontournable soigne efficace du grand Purple vous l aurez devine je suis un grand fan