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Critique d'album

Motörhead


Bastards


(29/11/1993 - ZYX - Heavy rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- On Your Feet or on Your Knees / 2- Burner / 3- Death or Glory / 4- I Am the Sword / 5- Born to Raise Hell / 6- Don't Let Daddy Kiss Me / 7- Bad Woman / 8- Liar / 9- Lost in the Ozone / 10- I'm the Man / 11- We Bring the Shake / 12- Devils / 13- Jumpin' Jack Flash
Note de 4.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Motörheavy Metal"
François, le 21/04/2023
( mots)

Lemmy a toujours affirmé que Motörhead était non pas un groupe de Metal mais un groupe de rock’n’roll, certes très saturé, plutôt violent et speed, mais avant tout une formation qui portait le flambeau des racines esthétiques du genre. Or, après la transition américaine du début de la décennie qui avait adopté une approche plus hard-rock US et surtout, avec la parution de Bastards en 1993, le groupe accomplit sa mue Metal qui guidera la suite de sa carrière.


La touche hard-rock’n’roll est pourtant loin d’être abandonnée voire même, plus assumée que sur les deux précédents en opus. Le retour de l‘Ace of Spades en couverture et l’emprunt du titre à ce qui devait être le nom original du groupe offraient même des indices en ce sens. En témoignent l’excellent rock’n’roll "Born to Raise Hell", véritable tube de l’opus, et le boogie-rock "Bad Woman". On notera même une résurrection de leurs bases punk avec le speed "On Your Feet on Your Knees" ou le retour du Motörhead plus classique sur "Death or Glory", convenu mais avant tout pensé pour le live avec ses ponts multiples qui chaufferaient n’importe quel public.


De plus, la variété propre aux deux albums précédents n’est pas abandonnée et le groupe propose un slow ("Lost in the Ozone") et une pièce acoustique mélancolique (oubliable), "Don’t Let Daddy Kiss Me" - étant donné le thème abordé (la pédophilie incestueuse), un autre registre musical aurait été déplacé. De même, on retrouve un clin d’œil au renouveau du hard américain des années 1990 avec "Devils" et surtout "I’m Your Man", entre son intro arpégée, son riff accrocheur et la façon de mettre en place le solo.


Néanmoins, l’élément le plus marquant de Bastards reste son orientation beaucoup plus metallique et agressive qu’à l’accoutumé. Écoutez le chant plus guttural qu’à l’habitude sur "I Am The Sword", la débauche de brutalité sur "Burner" où l’on reconnait la touche motörhead-ienne dopée aux hormones, la composition du riff du couplet proche du Metal industriel sur "Liar" - le côté synthétique en moins (et le refrain qui est plus inscrit dans le hard-US) et "We Bring the Shake" qui évoque le Saxon modernisé à la même période. C’est indéniablement de ce côté-ci que Motörhead innove et qu’il trace le chemin de sa destinée esthétique.


Album porté aux nues par les membres du groupe, honorablement reçu par le public et la critique, Bastards ouvre la porte aux décennies suivantes, plus brutales et finalement, plus modernes, pour une formation qui souhaite malgré tout maintenir son inscription dans les racines du rock’n’roll. Un entre-deux que les membres du groupe essaierons d’entretenir jusqu’à la fin de leur carrière.  


À écouter : "Born to Raise Hell", "I Am The Sword", "Burner", "I’m Your Man"

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