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Critique d'album

Mogwai


Hardcore Will Never Die, But You Will.


(14/02/2011 - Rock Action / PIAS - Post Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- White Noise / 2- Mexican Grand Prix / 3- Rano Pano / 4- Death Rays / 5- San Pedro / 6- Letters To The Metro / 7- George Square Tatcher Death Party / 8- How To Be A WereWolf / 9- Too Raging To Cheers / 10- You're Lionel Richie / 1- Music For A Forgotten Future (The Singing Mountain)
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Démonstration de style, les Ecossais entrent définitivement au Panthéon du rock"
Didier, le 28/02/2011
( mots)

Après une année 2010 relativement discrète néanmoins marquée par la sortie de l’excellent live Special Moves, Mogwai fait enfin son grand retour discographique avec Hardcore Will Never Die, But You Will. Un septième opus au titre à rallonge, attendu de longue date trois ans après un The Hawk Is Howling un chouia décevant. Et Mogwai de prouver qu’en 2011, l’innovation dans l’exploration sonore reste plus que jamais au menu. Un premier extrait de cette nouvelle galette avait déjà été offert aux amateurs en téléchargement gratuit dès novembre : le très bon "Rano Pano". Un morceau tendu, guitares en avant, dans la grande tradition de ce qu’il y a désormais lieu de qualifier de style Mogwai. Un post-rock aux explosions guitaristiques excellent certes, mais sans grandes surprises. Trois mois plus tard, neuf autres morceaux viennent s’ajouter à "Rano Pano" pour constituer Harcore Will Never Die, But You Will. Et la surprise est totale. Le quintet du Lanarkshire, loin de sombrer dans la routine comme on aurait d’abord pu le craindre, continue ses recherches sonores et s’emploie à de nouveaux collages musicaux. Certes, l’excellent "White Noise", qui ouvre l’album, n’est pas en soi révolutionnaire mais s’avère une mise en oreilles diantrement efficace. Quinze ans d’expérience (super)sonique, concentrés en cinq minutes de savoir-faire simple et sans prétention, installent une atmosphère dont les fans du groupe sont forts familiers.

"Mexican Grand Prix" vient rapidement chambouler tout sentiment potentiel de routine. Et les craintes d’éventuelles redites de s’envoler pour de bon. Son atmosphère synthétique, qui n’est pas sans évoquer Kraftwerk ou Stereolab, surprend. Peut-être l’influence du producteur Paul Savage (Delgados) et des ses expériences plus sautillantes avec, entre autres, Franz Ferdinand ? En tout cas, nos vétérans écossais s’aventurent déjà bien loin de leur zone de confort habituelle. La preuve également avec "Death Rays" et son riff de guitare en or ou "How to Be a Werewolf" à la dynamique étonnement mélodique, bien loin de l’image sombre souvent collée aux basques du quintet. Le jouissif "George Square Thatcher Death Party", au titre d’autant plus ironique que l’Ecosse a historiquement toujours été une terre foncièrement socialiste, s’avère rapidement l’un des morceaux phares de l’album. Rayonnant et lumineux, un régal qui en fera instinctivement sourire plus d’un. "Letters To The Metro", loin des atmosphères claustrophobiques souvent explorées par le groupe, développe lui aussi une intensité mélancolique incroyablement touchante. Une slide guitar hante l’auditeur et le prend aux tripes pour mieux le pousser aux larmes. Surprise encore et toujours sur "San Pedro", dont l’influence est sans doute plus à chercher du côté des Queens of the Stone Age que d’un quelconque poète maudit. En guise de clôture, le piano sur "You’re Lionel Ritchie" désorientera une fois encore les plus blasés, afin de se terminer – enfin ! - sur ce qui a peut-être fait la griffe Mogwai : un break de 10 secondes de silence pour mieux revenir dans un chœur infernal de guitares hurlantes, avant une dernière ligne droite sous forme d’orgie sonore. Jouissif, indeed, presque comme au “bon vieux temps”

Au final, Hardcore Will Never Die, But You Will s’avère bien plus complexe que tout ce à quoi l’on pouvait s’attendre de la part des cinq larrons. Tout y est, les riffs de guitare anthémiques, qui ne manqueront pas de prendre toute leur dimension en concert, l’exploitation toujours aussi surprenante des silences comme dynamique créative, et l’usage parcimonieux des voix, cantonné à deux titres. Mais surtout, ce nouvel opus marque un palier lumineux dans la carrière du groupe. Là où l’on aurait pu craindre de le voir s’enfoncer dans une sorte de fonctionnariat post-rock, il surprend, prend tout le monde à contrepied et relance de plus belle sa course en avant vers de nouvelles expérimentations. On s’éloigne des pics sonores extrêmes si familiers. L’austérité est au moins temporairement remisée au placard, faisant de ce disque le plus accessible de la discographie du combo, après peut-être Mr. Beast. Une démonstration de force donc : le passage en force de l’inventivité et la dextérité au détriment des structures musicales éculées. Messieurs les Ecossais, les portes du panthéon du rock vous sont plus que jamais grandes ouvertes !

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