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Critique d'album

Melissa Auf Der Maur


Out Of Our Minds


(30/03/2010 - Roadrunner - rock au féminin - Genre : Rock)
Produit par

1- The Hunt / 2- Out Of Our Minds / 3- Isis Speaks / 4- Lead Horse / 5- Follow The Map / 6- 22 Below / 7- Meet Me (On The Dark Side) / 8- This Would Be Paradise / 9- Father's Grave / 10- The Key / 11- The One / 12- 1,000 Years
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Une entreprise audacieuse à saluer, pour un résultat en demi-teinte..."
Nicolas, le 06/05/2010
( mots)

Voici donc enfin ce fameux deuxième album de l'ex bassiste de Hole. Et quand on dit enfin, c'est juste pour se rappeler qu'on aura pris notre mal en patience pendant six longues années depuis la sortie de l'éponyme (et bigrement réussi) premier opus de la canadienne. Pour mémoire, on indiquera simplement que ce disque n'est pas qu'un simple album studio mais la pièce maîtresse d'un concept plus vaste réunissant rock, BO de film, moyen métrage de science fiction (écrit, réalisé et interprété par MAdM elle-même), site web et comic book. Etc, etc... tout ce décors ayant pour le moment assez peu d'importance puisque nous n'avons aujourd'hui accès qu'au CD sans ses à-côtés. Il est donc possible (probable ?) que la note ci-dessus puisse être revue à la hausse d'ici quelques temps dans l'hypothèse où le projet de Melissa Auf Der Maur nous parvienne dans sa globalité. A signaler également que c'est le label Roadrunner qui a signé la rousse diablesse, ce qui aura certainement de quoi interloquer les métalleux purs et durs qui verront dans cette collaboration une haute trahison, mais c'est un autre débat.

Pour le moment, autant être clair, ce Out Of Our Minds n'est pas aussi irrésistible qu'on aurait pu le souhaiter. Reprenons les choses à leur début. Avec ce deuxième jet, et moyennant le contexte ci-dessus, la dame a souhaité étoffer son univers et dériver d'une pop-rock lourde (voir stoner par certains aspect) vers un rock plus progressif et posé. Avec à la clé une belle brochette de guests comme Jeordie White (Marilyn Manson), Alan Moulder ou encore Chris Goss (Masters Of Reality, Kyuss). Exit les tempos enlevés et la patte Josh Hommienne, l'entame de l'album prend la forme d'un instrumental mi-angoissant, mi-orgasmique qui bascule vers le thème principal éponyme, morceau efficace avec un refrain pop accrocheur toujours emporté par cette voix caractéristique, au timbre aussi rauque qu'adolescent. Là-dessus, "Isis Speaks" déroule une ligne de basse stoner coiffée par des rythmiques plus asymétriques pour un rendu oppressant qui tranche avec la légèreté de la voix : une belle réussite même si on commence à sentir certaines limites, notamment quelques redites plaquées pratiquement à l'identique par rapport à l'album précédent. Le pont de ce même titre, par exemple, est un décalquage flagrant du refrain de "Real A Lie", et pour "Follow The Map", c'est la basse qu'on jurerait crachée de "Beast Of Honor". Rien de bien grave, mais cette impression de déjà entendu nuit fortement à l'écoute. Or la suite, si elle tranche avec les précédentes compos de Melissa, n'emporte pas complètement l'adhésion.

La première surprise vient de l'instrumental "Lead Horse", très progressif dans l'esprit avec une basse bien présente, une batterie lancinante comme une rage de dents et un côté psychédélique et mystérieux des plus intéressants. Pas mal. Même la balade "22 Below", chamboulée par des ponts qu'on jurerait martelés dans les forges de Belzébuth, se laisse écouter avec plaisir, nous faisant ressentir le manque de ce type de morceaux sur le précédent opus. Par contre, après, ça se gâte un peu car le rythme ne parvient jamais à se relancer complètement. Si "Meet Me On The Dark Side" tient encore la route en prenant le parti d'un mid-tempo pop charriant une sorte de tristesse lyrique, le duo "This Would Be Paradise" - "Father's Grave" nous fait complètement décrocher, le premier instrumental n'ayant que peu d'intérêt, et le second égrenant un dialogue abscons, peu inspiré mélodiquement et surtout bien long entre la chanteuse et Glenn Danzig (Misfits). Et même si l'impeccable "The Key" redonne un sérieux coup de fouet à la fin du disque avec sa superbe ligne de basse mécanisée, le mal est fait. Pourtant la dernière ligne droite ne démérite nullement, entre un "The One" très Smashing Pumpkins et un "1000 Years" emporté par son petit riff de guitare catchy sur fond de tirade douloureuse délivrée avec morgue. Dommage également que le très bon "Willing Enabler" (révélé sur l'EP précédent) n'ait pas été retenu dans la tracklist finale.

Trop hétéroclite pour une immersion intégrale, s'abreuvant à trop de râteliers différents, Out Of Our Minds gagnera probablement à se laisser réécouter plus que son prédécesseur pour en tirer sa substantifique moelle, et ce n'est qu'alors qu'on pourra enfin l'apprécier à sa juste mesure : celle d'un bon album de rock, original et inspiré (il faut le reconnaître), mais parfois maladroit et redondant. La percussion semble mieux convenir à Melissa Auf Der Maur que l'introspection, en espérant pourtant que la bassiste poursuive avec succès sa carrière solo en persévérant dans cette couleur dark rock 90's qui lui va si bien.

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