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Critique d'album

Led Zeppelin


Mothership


(12/11/2007 - Atlantic / Swan Song - Blues, Folk and Heavy Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Good Times Bad Times / 2- Communication Breakdown / 3- Dazed And Confused / 4- Babe I'm Gonna Leave You / 5- Whole Lotta Love / 6- Ramble On / 7- Heartbreaker / 8- Immigrant Song / 9- Since I've Been Loving You / 10- Rock And Roll / 11- Black Dog / 12- When The Levee Breaks / 13- Stairway To Heaven / 1- Song Remains The Same / 2- Over The Hills And Far Away / 3- D'Yer Maker / 4- No Quarter / 5- Trampled Under Foot / 6- Houses Of The Holy / 7- Kashmir / 8- Nobody's Fault But Mine / 9- Achilles Last Stand / 10- In The Evening / 11- All My Love
Note de 3/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un très bon aperçu de la monumentale discographie du Zep"
Maxime, le 19/12/2007
( mots)

Rendons grâce au dirigeable : finalement la reformation phare de 2007 ne sera pas celle de Police. Merci oncle Jimmy, tu ne nous laisses pas tomber ! L’évènement de cette fin d’année restera donc bel et bien la réunion de Led Zeppelin (avec le fils même de John Bonham, Jason, derrière les fûts) pour une date unique, le 10 décembre dernier à l’Arena O2 de Londres. Un concert, selon les premiers échos, proprement démentiel. La chose en soi n’est pas nouvelle. Depuis la mort de leur batteur en 1980, le groupe s’est déjà sporadiquement refondé au grès des envies, en 1985 au Live Aid (piteuse performance que leurs auteurs ont salutairement choisi de ne jamais publier), en 1988 pour le quarantième anniversaire de leur maison de disques et en 1995 pour leur entrée au Rock & Roll Hall Of Fame. Loin d’être unique, donc, cette réunion de fraîche date ne risque cependant pas de tomber dans l’anecdotique puisque Jimmy Page n’a pas encore complètement repoussé l’idée que son quatuor mythique se fende d’une vraie tournée dans la foulée. Tous les espoirs sont donc permis, même s’il ne faut pas se cacher que si la chose se fait, les places seront très chères, peu nombreuses et a priori plus accessibles au fan acharné (et friqué) et à l’intelligencia de la rock critic qu’au péquin moyen.

Pour accompagner ce come-back poids lourd ainsi que les fêtes approchantes (comme la vie est bien faite pour les dieux du marketing quand même), Atlantic organise une petite opération de dépoussiérage en deux temps : publication du live The Song Remains The Same en édition remasterisée et augmentée ainsi que le nouveau best-of qui nous occupe ici. En la matière, le double Early/Latter Days faisait jusque là référence. Quoi de neuf aujourd’hui ? Un bel artwork, une remasterisation assurée par Jimmy Page himself ainsi qu’une sélection de titres laissée aux bons soins de ses géniteurs. Signalons enfin une édition limitée avec un DVD en bonus que la maison de disque n’a pas jugé utile de nous envoyer. Pas d’inédit, pas de nouvelle composition, juste une reformulation solide du répertoire des légendes des années 70.

La question de la pertinence de ce genre de compilation se pose évidemment pour un groupe de la carrure de Led Zeppelin, auteur d’une discographie à taille humaine (8 albums studios, on reste loin de l’imposante production des Rolling Stones) où il n’y franchement pas grand-chose à jeter. Et ce d’autant plus que les albums sont régulièrement disponibles en promotion pour moins de 7 euros dans de très bonnes remasterisations. Pour le même prix, on peut donc disposer des quatre monuments inauguraux du Zep, soit la période couverte par le premier CD de Mothership, ce qui reste une introduction des plus idéales. A ce titre, Mothership pioche de façon beaucoup plus équitable dans cette période qu’Early Days. Que dire à propos de ces colossaux "Whole Lotta Love", "Black Dog" ou "Communication Breakdown" ? Rien, si ce n’est qu’il n’y a que de l’indispensable sur cette première galette, mais qu’on cherchera bien un peu plus de chair sur les albums originaux (au hasard "Misty Mountain Hop", "The Lemon Song", "Out On The Tiles"...).

L’intérêt de Mothership réside peut-être finalement dans sa seconde partie qui jette un coup de projecteur sur l’autre pan de la carrière du monstre anglais. Hélas beaucoup moins connue mais des plus pertinentes, elle montre un Led Zeppelin en constante évolution. Honoré par quatre titres, Houses Of The Holy n’a pas à rougir face à ses prédécesseurs. Les claviers font discrètement leur apparition, Page est en perpétuelle invention, travaillé par les soubresauts du funk et du reggae ("Over The Hills And Far Away"). "D’Yer Ma’ker" annonce les Red Hot Chili Peppers de One Hot Minute (certainement l’un des albums les plus zeppeliniens des années 90) vingt ans à l’avance. Immense chaudron bouillonnant, le double Physical Graffity brasse anciennes compos non conservées sur les précédents LP et morceaux inédits. Les influences folk, celtes, mais également orientales (notamment sur l’énorme "Kashmir") se font plus que jamais sentir même si le quatuor se montre tout autant intraitable ("Trampled Under Foot"). Bouclé en trois semaines alors que Robert Plant était cloué sur une chaise roulante suite à un accident de voiture, Presence est un autre mal-aimé. 100 % électrique, ce septième album contient pourtant l’anthologique "Achilles Last Stand", énorme pièce de plus de dix minutes propulsée par la rythmique infernale de Bonham et l’un des plus beaux solos de Page. Les choses commencent à se gâter sur In Through The Out Door. Le punk vient remettre les compteurs à zéro et le décès du fils de Robert Plant a durement frappé le chanteur. John Paul Jones en profite pour caser des nappes de claviers parfois atroces à tout bout de champ. Mothership reprend les deux titres à sauver de ce disque, "In The Evening", Zep de niveau correct, et l’élégiaque "All My Love" qui clôt la compilation.

Best-of complet et équilibré, Mothership est un objet tout à fait convenable à glisser sous le sapin, tant que l’on garde à l’esprit qu’il ne reste qu’une luxueuse mise en bouche avant, pourquoi pas, de se jeter sur les sublimes éditions Vinyl Replica sorties il y a quelques mois.

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