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Critique d'album

Alice Cooper


Brutal Planet


(06/06/2000 - Spitfire - - Genre : Hard / Métal)
Produit par Bob Marlette

1- Brutal Planet / 2- Wicked Young Man / 3- Sanctuary / 4- Blow Me a Kiss / 5- Eat Some More / 6- Pick Up the Bones / 7- Pessi-Mystic / 8- Gimme / 9- It's the Little Things / 10- Take It Like a Woman / 11- Cold Machines
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Alice Cooper plus industriel que Détroit à l'aube du XXIème siècle"
François, le 01/06/2021
( mots)

Ne pourrait-on pas écrire l’histoire du rock en suivant le parcours d’Alice Cooper ? Qu’il soit un véritable passionné du genre dans lequel il officie depuis les 1960’s, un arriviste surfant sur les modes, ou bien un peu les deux, sa trajectoire artistique est marquée par de multiples changements de style, des adaptations aux époques dans lesquelles il se meut, des compromis et des compromissions. Touche-à-tout, il a navigué dans les eaux du hard-FM, du rock théâtral et music-hall, du rock’n’roll, du hard-rock, sans parler de ses débuts expérimentaux et zappaiens. Dans cette aventure, un autre personnage à son importance ; il s’agit de  Bob Ezrin, son fidèle producteur, qui est de retour à ses côtés à l’aube des années 2000. 


Après six ans d’absence discographique, alors que point le XXIème siècle, Alice Cooper fait son grand retour en empruntant une nouvelle direction très marquée par l’esthétique du temps. S’il garde le côté conceptuel (décrire un monde brutal car dépourvu de figure divine, le côté born-again de Furnier faisant son apparition), au point de vouloir initier une trilogie, il ne s’adonne plus au rock-théâtral et préfère muscler sa musique en s’inscrivant dans le Metal industriel que Rob Zombie et Manson portaient avec gloire. D’ailleurs, parmi les quatre guitaristes qu’il embauche pour l’occasion, il faut signaler de véritables connaisseurs comme Bob Marlette qui avait joué pour Manson ou Phil X prêt à rejoindre Rob Zombie l’année suivante.  


"Brutal Planet", en ouverture, affirme à la fois la direction metal-industriel et la maîtrise de ce nouveau genre choisi par l’artiste (lourdeur inhérente, refrain plus enlevé), permise par une formation ad hoc. Pour autant, on remarque quelques traits évoquant sa patte comme sur les refrains de ce premier titre, de "Gimme" (le plus extrême de l’album) ou de "Sanctuary", par ailleurs très heavy et peu subtil, avec pourtant un refrain enjoué très coopérien et un pont plus classic-rock. On pense aussi à "It’s a Little Thing" qui mâtine son rock’n’roll typique avec le son indus’. 


Sans être ni un grand amateur ni un grand connaisseur du genre, il nous semble possible d'affirmer que Cooper ait choisi de réaliser un travail de faiseur, adoptant une approche scolaire ("Wicked Young Man"), parfois trop calquée sur les modèles (le mansonien "Blow Me a Kiss", le zombiesque "Cold Machine"). Cela donne une trop forte homogénéité qui nuit à Brutal Planet dans la longueur, et ce malgré des variations dans l’accalmie de "Pick Up the Bones", de l’orientalisant "Pessi-mystic" éthéré et contrasté ou de la ballade dispensable ("Take It Like a Woman"). 


Brutal Planet est en effet un véritable renouvellement pour Alice Cooper dont on attendait une nouvelle production. Il s’affiche en grande forme, prêt à affronter le nouveau millénaire sans se laisser ringardiser : le choix de coller à l’esprit musical de temps trouve ici une partie de son explication. Il en sort un bon opus assez agréable, même pour un auditeur peu adepte du genre industriel, mais trop générique et monolithique pour devenir incontournable. 

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