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Roger Waters : Is There Anybody Out There ?


Jules, le 29/11/2023

Le crépuscule de l'idole... (Eclispe)


A l'heure de conclure ce dossier, beaucoup de choses me traversent l'esprit. On repense nécessairement aux soixante dernières années marquées de l'empreinte de Roger Waters sur le plan musical et la trace indélébile qu'il a laissé dans l'Histoire du rock. L'année 2023 était une année importante. Elle marquait les 50 ans de l'oeuvre la plus importante de la carrière de Roger Waters et marquait également son 80e anniversaire. Pour dire vrai, j'avais envie de conclure ce dossier en abordant les dernières frasques de Waters, en détails. 


Je souhaitais aborder cette sortie anniversaire de The Dark Side Of The Moon Redux et en contester la démarche et le résultat qui, une fois de plus, proviennent d'une volonté de réécriture du passé, encore et toujours... Je voulais m'appesantir sur les critiques assassines de cet album qui doivent rappeler à Waters les débuts de sa carrière solo, là où il voulait déjà que tout le monde sache que lui seul avait créé et compris Pink Floyd. Je voulais parler de ces concerts au Palladium de Londres début octobre où le Waters de Montréal semblait s'être réveillé en insultant un public qui finira par quitter la salle. 


Et puis, en relisant la totalité de ce dossier, je me suis rendu compte que tout ce qu'il se passe depuis plusieurs années n'est qu'une vulgaire répétition de l'Histoire déjà vécue. Waters sera toujours Waters. Il ne sert à rien d'espérer revoir l'homme que l'on a cru connaître aux débuts de Pink Floyd. La majeure partie de la vie de cet homme s'est faite sans Pink Floyd ou contre Pink Floyd. La page est tournée, le livre est même jeté. Alors oui, après avoir tenté de déceler les multiples facettes de l'idole qu'on a tant aimé, une forme de tristesse peut nous envahir. La tristesse de voir que le génie qui, avec trois autres génies, a créé le groupe le plus culte et singulier de l'Histoire du rock pour ensuite tomber dans un fossé dont il ne pourra plus sortir. 


N'espérons pas de changement. Pardonnez-lui si vous le pouvez. Combattez-le si vous le voulez (il le mérite souvent). Mais si la philosophie floydienne et l'oeuvre watersienne vous ont un jour ému aux larmes, vous ont donné la chair de poule et ont, d'une façon ou d'une autre, changé votre vie, tâchez de vous isoler, de placer le vinyle de votre choix parmi ce répertoire et rappelez-vous ces moments qui ne quitterons jamais l'Histoire. Proust disait que "le souvenir d'une certaine image est le regret d'un certain instant". Souvenons-nous donc de Waters que nous regrettons tout autant. Le génie qu'il a été restera  dans les annales de la musique et j'ose espérer qu'un jour, peut-être, cet homme fera son mea culpa. Quoi qu'il en soit, Roger Waters aura au moins réussi une chose : le monde se souviendra de lui en tant qu'individu, d'une façon ou d'une autre...


"The memories of a man in his old age are the deeds of a man in his prime. You shuffle in the gloom of the sick room and talk to yourself as you die." (Roger Waters)

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